Chap. 33 : Bonheur ?

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"Dois-je vraiment décrire ce qu'il s'est passé ensuite ? Certaines choses ne peuvent pas être couchées sur le papier, elles perdraient leur belle réalité. Jonathan et moi nous nous sommes retrouvés, loin des regards, sous un petit patio jouxtant la piscine. Je n'aurais jamais cru un homme de son âge si plein de fougue et de passion. Dans ses bras, je me suis sentie pleinement femme, parfaitement heureuse et sûrement comme jamais je ne m'étais sentie. Il lui avait suffi de quelques secondes pour me prendre dans ses bras et m'embrasser. Une douce chaleur s'est propagée sur mes lèvres, sur mon cou, dans ma poitrine. Ses mains se posaient sur mon corps avec une tendre violence, qui me fit presque défaillir..."

Voila, c'est exactement comme ça que j'aurais aimé que ça se passe ! Et puis cette scène se finirait comme dans 50 nuances de Grey, dans un entrelacs de corps, de sueur et de sexe.  Ah, comme j'aurais aimé !

Mais, non, évidemment, il ne faut pas rêver... 

En fait, quand je suis sortie de la piscine, j'ai laissé Lala et Rico flirter, à mon grand étonnement. Leur rapprochement m'avait tant abasourdie que je n'avais rien trouvé de mieux que de leur donner un peu d'intimité. Et puis, Jonathan... on aurait dit qu'il me provoquait avec son corps d'athlète, bronzé et musclé, allongé langoureusement sur l'une des chaises longues bordant la piscine. Je sortis donc de l'eau et m'allongeai moi aussi, juste à côté, en faisant un peu de raffût, car il semblait déjà s'être endormi au soleil.

Après m'être raclée la gorge, pour signaler ma présence, puis avoir toussé et enfin, interpellé Rico de loin pour lui demander s'il n'avait pas vu mes lunettes de soleil (ce qui laissa d'ailleurs Rico très perplexe, vu qu'il était visiblement en train de s'amouracher grave de Lala et que je le dérangeais ), donc après avoir tenté tout ça, je laissai tomber. Car rien ne semblait réveiller Jonathan Rivière, qui, quelques minutes auparavant, m'avait embrassée comme un adolescent, furtivement et délicieusement.

Je commençai à me morfondre quand Lala déboula comme une furie, se jeta sur la chaise longue qui était à côté de la mienne. Elle s'ébroua comme un chiot qui sort de l'eau et m'éclaboussa au passage.

- Dis, Rico voudrait nous emmener manger une glace...Il m'a dit qu'il avait une super adresse, un peu cachée, et que c'était trop bon. On décolle ?

- Quoi ? Maintenant ?

-Ben oui maintenant ! On va pas squatter ici toute l'après-midi quand même !

Elle fit signe à Rico, toujours à la piscine, qu'elle allait se rhabiller et se leva. Elle enfila sa robe et avant de s'éloigner de moi, des chaises longues et de Jonathan Rivière, elle lança :

-Eh, Doc, pas la peine de faire semblant de dormir...on s'en va !

Jonathan se réveilla en sursaut, baissa ses lunettes de soleil sur son nez et nous regarda, l'air hagard.

- Euh oui, bien sûr, je vais vous raccompagner au portail ...

- Pas la peine, on connait le chemin Docteur Mamour ! 

Elle revint sur ses pas et lui chuchota quelque chose à l'oreille.  Il parut fâché, quelques secondes, puis las.

- Au revoir, les filles. 

Il remis ses lunettes de soleil sur le nez et replongea dans sa sieste sans rien me dire de plus.

Pour l'après-midi romantique, on repassera !

J.F cherche bonheur, désespérémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant