PDV Shoto (10)

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J'attrapai le bras d'Izuku qui s'était replié sur ses genoux. Il avait enfoui son visage entre ses bras de manière à ce que je ne puisse pas voir ses yeux.

Je n'avais aucune idée de ce qu'il lui arrivait mais il n'y avait pas de doute ; cela résultait de son entretien avec Katsuki. Je guidai Izuku jusqu'à l'infirmerie pour qu'il s'y allonge.

Je tentai de lui poser des questions mais il ne dit pas un mot. Izuku, étendu, je lui souris. Il me rendit mon sourire.

Néanmoins quelque chose n'allait pas. C'était un sourire désolé.

- On se voit plus tard, dis-je en évitant tout froncement de sourcils.

Subitement, il se redressa, attrapa mon bras et me tira jusqu'à ces lèvres.

Nous nous embrassâmes les yeux fermés. Je me détachai doucement de lui, abasourdi par son impulsivité, qui m'inquiéta d'autant plus. 

- Repose toi maintenant, soufflai-je avec un petit sourire. Je ne voulais pas l'alarmer. Je sortis de l'infirmerie, déterminé à trouver Eijiro qui, avec un peu de chance, serait accompagné de l'énergumène.

Tout en marchant, je réfléchis à ma relation avec Midoriya. Pendant des semaines, mon intérêt à son sujet avait crû, un intérêt pûrement physique. Mais depuis hier soir, j'avais perdu cette certitude. Mon dévouement à Izuku étai trop profond pour que je ne l'apprécie que comme un partenaire sexuel. 

Son baiser soudain me revint à l'esprit. La façon dont il avait saisi mon bras... Je ne le pensais pas capable d'une telle initiative. Je me mordis l'intérieur de la joue pour chasser les pensées incongrues qui m'assaillaient.

- Hé Shoto, tu m'as dit n'importe quoi ! Kirishima s'approcha de moi à grandes enjambées. Pourvu qu'il sache où se trouvait Bakugo.

- Monsieur Aizawa ne cherchait pas du tout Bakugo, continua-t-il. J'ignorai ses paroles.

- Où est Bakugo ? lui demandai-je directement.

- Bakugo ? Aux toilettes, là bas, m'indiqua-t-il. Il voulut renchérir mais je l'interrompis avant qu'il n'ait eu le temps de prononcer le moindre mot :

- D'ailleurs, Midnight voulait te parler, il me semble.

- Oh, d'accord. Merci de m'avoir prévenu. À plus ! s'exclama Eijiro avec un signe de la main. Je l'aimais bien ce garçon, même s'il était parfois un peu simplet.

Mes pas prirent donc la direction des toilettes. Je souhaitais des explications de la part de Bakugo concerant l'état dans lequel Midoriya était sorti de leur petit entretien.

Je conservais mon calme. J'en aurais besoin devant un personnage tel que Bakugo.

Lorsque je poussatoilettes, je tombai nez à nez avec ce dernier.

- T'as un problème ? lança-t-il immédiatement. La porte battante se referma derrière mon dos, émettant un petit cliquetis métallique.

- Izuku est à l'infirmerie. Tu lui as fait quelque chose ? Pas question de tourner autour du pot avec quelqu'un comme Bakugo.

Il haussa les épaules.

- Viens pas m'emmerder, toi, cracha-t-il entre ses dents.

Je serrai le poing contre ma cuisse. Ce garçon était une véritable tègne.

- Qu'est-ce que t'as fait, Bakugo ? soufflai-je. Je détestais demeurer ainsi dans le brouillard quant à se qui était arrivé.

- Tu sais, c'est pas parce que c'est ton mec que tu dois surveiller tous ses faits et gestes, dit-il en haussant le menton. Il savait pour Izuku et mo. Bakugo sourit en me voyant réfléchir à la façon dont il avait obtenu cette information.

- Te fatigues pas. C'est Deku lui-même qui me l'a dit. Bien joué, Don Juan.

Bakugo jouait avec mes nerds. Je ne le savais pas si subtil. Mon bras commença à me démanger. S'il y avait bien une sensation que je haïssais par dessus tout, c'était ce picotement sur ma peau qui annonçait l'apparition incontrolée mais prochaine de flamèches sur mon bras.

Katsuki me jeta un dernier regard, se mit à ricaner tout en commençant à avancer pour quitter les toilettes. Alors qu'il me dépassait en passant à ma droite, je posai subitement ma main sur son épaule pour le retenir. Il tourna son visage vers moi. Nous nous dévisageâmes un instant.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? articulai-je en resserrant ma prise sur son épaule.
Il attrapa ma main pour la repousser
Bakugo fit volte-face dans ma direction, je fis de même.

- Tu veux vraiment savoir ? souffla-t-il, en raccrochant un sourire malsain à ses lèvres. Je plissai les yeux et hochai la tête. Sans que je n'ai eu le temps de faire le moindre geste, Bakugo se saisit de ma nuque et plaqua sa bouche contre la mienne.

Pas une seconde n'eut le temps de s'écouler que j'avais déjà frapper son épaule pour le faire reculer

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Pas une seconde n'eut le temps de s'écouler que j'avais déjà frapper son épaule pour le faire reculer.

- Et voilà, la parfaite reconstitution, déclara Bakugo en passant sa manche sur ses lèvres. Enfin à ça près. Deku, lui, ne m'a pas repoussé, ajouta-t-il avec un rictus moqueur. Il sortit des toilettes et cette fois, je ne le retins pas. S'il était resté une seconde de plus, je lui aurais envoyé mon poing dans la figure.

Je passai ma main dans mes cheveux en regardant mes pieds. Alors Bakugo et Izuku s'étaient embrassés. Les mots de Katsuki résonnaient encore sur les murs carrelés. Ils s'étaient embrassés. Izuku ne l'avait pas repoussé.

Je quittai ces toilettes. Je n'étais pas en colère. Pas contre Izuku. Mais je me posais bien des questions. Pourquoi ne pas l'avoir repoussé ? Où étais-ce un mensonge de Balugo ? Je ne savais que penser. Et puis il étai vrai que je n'avais pas encore développé de confiance inconditionnelle en Izuku. Bakugo et lui se connaissait depuis leurs naissances. Quo étais-je pour rivaliser face à un tel lien ?

À nous quatreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant