Echo et déraisons

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On est habitué au monde. La sensation de l'eau sur le visage, la lourde chaleur dans nos muscle...

Mes semblables ont des habitude différent. C'est une sensation étrange que d'utiliser nos don. Une étrange consistance.

Ici c'est la même chose, à l'échelle du monde. L'air, le sable... Tout a une consistance étrange, vaporeuse, comme inatteignable.

Tout est irréel dans cette hutte. Peut-être est-ce la nostalgie ? Ce qui importe, c'est qu'il s'est passé quelque chose, et si n'importe qui peut s'en rendre compte, ça doit être grave.

Je posa le pied dans hutte.

Un peu grande d'ailleurs pour une hutte simple. Presque une maison si on délaisse sa méthode de construction.

Il y a quelque lit improvisé, ici et là. Des cendre froide sur le feu central, et un reste de parchemin méconnaissable. Je vis qu'il y avait d'étrange décoration accroché à l'entrée.

Et ensuite vient la nostalgie. La pire des émotions à mon gout.

Une vielle mélodie familière franchisa mes lèvres, par automatisme.

Je posa doucement mes mains sur le sable étrangement froid.

Le poids des années revint, porté par les souvenirs.

L'heure de la réunion avait sonné.

***

Je l'entendais manger goulument les pâtisseries que je lui avait rapporter. Il engloutissait les datte avec avidité. Il mangea même le souchet.

-Tu n'en veux pas ? me demanda-t-il la bouche encore pleine

-Non, trop sucré pour moi. Profite du moment.

-C'est incroyable qu'il y ait toujours autant de gâteaux, je ne savais pas que ça payait autant d'emballer des carcasse ! fit-t-il d'un air étonné et joyeux.

-Pas si surprenante au vue du gratin qui passe. La rapidité rapporte beaucoup tu sais.

-C'est aussi ce qui te donner un teint de cadavre !

Il était toujours aussi direct. Sans filtre. C'est un défaut pour beaucoup mais moi ça m'arrange. Il est honnête au moins.

-Tu sais si tu venais travailler avec moi tu bénéficierait des même avantages...

-Et finir avec des coup de soleil sur le crâne ? Laisse tomber !

-Je crains plus le soleil que toi, alors évite de te plaindre. Pour moi c'est une torture. Lui dit-je en buvant un peu d'eau

Il ne prit pas en compte ma remarque. Puis, comme a son habitude, il lâcha une question qu'on me pose trop de fois en ce moment.

-Et sinon les affaire de cœur ?

La sensation de froid brutale au fond de ma gorge et la question trop personnel me donna le hoquet et me fit recracher dans mon verre.

-Visiblement non ? fit-t-il, affamé de réponse.

-J'ai déjà réussi à franchir le cap de « potentiel ami » avec quelqu'un, accorde-moi un peu de crédit ! fit-je le plus humoristiquement possible, alors que je contenais ma décontenance.

-Tu me fait marcher... Avec moi c'est à peine si t'arrive à parler de la météo !

- Ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup de chose à dire à ce sujet

- Certes, mais sinon comment il ou elle s'appellent ?

Je soupira , atteint d'un profond ennui. Il n'allait pas me lâcher.

- Il s'appelle Râ, et il traine constamment avec moi. On s'entraide mutuellement. Il m'aide à sécher les cadavres, je le protège de ses terreur nocturne.

- Ohoh ! Aider quelqu'un ? Ai-je bien entendue ?

- Calme-toi, j'en avait juste mare de l'entendre hurler de peur durant les nuits de fête. Il finit toujours écrouler au bout d'une heure ou deux au mieux, au vue de l'énergie que ça lui prend d'éclairer.

- Pas très résistant comme jouet.

Ce qui est le comble pour un candidat selon moi.

Je me suis suffisamment appesanti sur le passé. Je posa la question

- Tu a envoyer ce cadavre n'est-ce pas ?

Son expression changea du tout-au-tout. Sa bouche se tordit en un rictus moqueur.

-Evidement, qui ça aurait pu être ?

-Pourquoi ?

L'écho perdait de sa stabilité. Je me concentra sur l'instant passé.

-Pourquoi ? Je ne le sais pas encore, je le saurait dans quelque années j'imagine. Bonne chance !

Sa moqueuse façade lui servant de tête perdit toute expression, et son regard fut perdue dans le vide, comme s'il dormait les yeux ouvert.

Je suis de nouveau tiré vers le présent.

Ça a peine commencé que j'en ai déjà plein le dos de ces conneries.

Le cœur à l'ouvrageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant