Chapitre 2: c'est pas possible... apparemment si!

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Hermione rentra à contre cœur dans son nouveau compartiment, en prenant garde de ne pas réveiller le Serpentard, qui par chance (enfin…), dormait à poing fermés. Au moins, elle n'aurait pas à supporter ses jérémiades et sarcasmes insupportables. D'ailleurs, il était plutôt mignon quand il dormait. Le silence lui allait si bien…Cela lui donnait presque un air d'ange, avec le creux d'une fossette sur sa joue et une mèche blonde retombant sur son front.

Ceci n'était bien sûr qu'une impression momentanée. Hermione chassa ces pensées, qu'elle trouva soudain ridicules. Un ange, lui ? Par la barbe de merlin, c'est lui qui somnolait mais là, c'était elle qui délirait !

Elle s'avança vers un siège et, prenant sa valise à deux mains, la rangea dans les filets au dessus. Mais celle-ci était si lourde qu'Hermione ne pût s'empêcher de trébucher en émettant un grognement, et se débattant pour la hisser, fit un boucan infernal. Ce qui ne manqua pas de réveiller dans un sursaut, le Serpentard, qui aurait préféré continuer à ignorer la présence de la nouvelle venue.

« Qu'est ce que tu fous ici, Granger ? Ne me dis pas que…

-Eh si Malefoy, c'est moi ton homologue féminin…Et ça ne me ravit pas plus que toi. »

Malefoy se redressa sur son siège avec un mauvais rictus.

« Tu aurais pu avoir la délicatesse de me laisser dormir en paix, qu'au moins je n'ai pas à supporter ta vue jusqu'à Poudlard.

-Et moi, si j'avais su que c'était toi, j'aurais demandé à suivre une préparation psychologique…

- Quand je pense que je vais devoir cohabiter avec un sang de bourbe pendant un an, c'est pire qu'un cauchemar.

- Ne m'appelle pas comme ça Malefoy, articula doucereusement la Gryffondor.

- Sinon quoi Sang de bourbe ? Grinça t-il d'un ton railleur, avec un sourire en coin.

La jeune fille bouillait à présent de rage et s'était levée d'un bond, se dressant face à Malefoy, pointant sur lui sa baguette. Son expression impassible, même triomphante l'agaçait au plus haut point.

« Sinon…, commença t-elle cherchant une idée qui le calmerait, sinon je transforme tes habits aux couleurs de Gryffondor ! »

Malefoy tira un visage horrifié et se leva, menaçant :

« Tu n'oserais pas, Granger ?

-On parie ? »

Et avant que le blondinet ait eu le temps de répliquer, un éclair s'échappa de la baguette d'Hermione. Il constata avec effroi que son costard, jadis noir avec des touches vertes, était désormais noir avec des touches bordeaux et jaunes. De dégoût, il arracha aussitôt ses vêtements comme s'il avait porté la peste sur lui. En le voyant se déshabiller violemment, Hermione ne pût retenir un mouvement de surprise :

« Qu'est ce...Qu'est ce que tu…fais ? Hoqueta t-elle.

Drago se retourna vers elle, d'un air mauvais :

« Je rêve ou tu me mattes, Granger ?

Elle rougit en bégayant et fit mine de se plonger dans un magazine de magie à disposition dans le compartiment.

« Rêve pas Malefoy, toutes les filles ne s'appellent pas Pansy…bougonna t-elle entre ses dents.

-…Et tous les mecs ne sont pas des gringalets comme tes deux meilleurs amis : Empoté(Potter) et Weaslaid…Pour une fois, que tu vois un vrai homme…

Hermione leva la tête vers lui pour rétorquer une de ces paroles cinglantes, dont elle avait le secret, mais perdit ses mots en s'apercevant, que Malefoy, dos à elle, en boxer, cherchait de quoi s'habiller dans ses bagages qu'il avait descendues sur la banquette. Ce prétentieux n'avait donc aucune pudeur…D'accord, il n'était pas trop mal…les yeux ensommeillés et de loin, se rattrapa t-elle, mais il y avait des limites…

« Et au fait, Granger… » dit –il soudain.

-Hum ? demanda t-elle sans relever la tête.

- Désabillos motus !

La Gryffondor poussa un cri en voyant ses habits disparaître, se retrouvant en sous vêtements rouges vifs, même couleur que ses joues

« Hum…plutôt pas mal en dessous, Granger, avec peut être quelques kilos de moins…commenta Malefoy, un grand sourire narquois aux lèvres.

Hermione fulminait. Sa stupeur passée, elle prononça une formule pour se rhabiller, ce qui énerva Malefoy :

« Par la barbe de Merlin, pourquoi faut il toujours que t'aies remède à tout, madame je sais tout ?

-Et toi pourquoi t'as fait ça, espèce de sale exbitionniste ?

- Tu croyais tout de même pas que j'allais te laisser profiter du spectacle gratos ? C'est donnant donnant…

- Vicieux !

- C'est toi qui t'en es pris en première à mes vêtements, je te ferai remarquer…

- Je ne te les ai pas retirés moi !

- Avoue que tu aurais bien aimé…ricana l'autre.

- Plutôt mourir que de te tripoter !

- Mais qui te parle de me tripoter, Granger ? J'ai juste dit enlever mes vêtements…

-Je… »

Écarlate, elle désespérait de s'en sortir quand heureusement pour elle, le train s'arrêta. Elle se leva précipitamment, encore tremblante de honte, prit sa valise, et sortit sous l'air victorieux de son homologue, sans un mot ni un regard.

Elle n'en pouvait déjà plus de lui et ce n'était que le début…

Pourquoi toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant