Chapitre 12

40 3 4
                                    


Aujourd'hui, c'est le jour du départ, chacun d'entre nous va pouvoir rentrer chez soi. J'ai tellement hâte de retourner en Angleterre, je ne sais plus où est ma place ici, j'ai l'impression que le monde est contre moi, que l'école entière veut ma mort. Julie et Romane m'ont tourné le dos, je pensais qu'elle seraient toujours à mes côtés mais visiblement je m'étais trompée. Heureusement que Cassandre est encore avec moi.

Je commence à ranger petit à petit mes affaires, jetant un rapide regard aux deux lits vide du dortoir. Cassandre est allé demander quelque chose à notre directeur de maison, j'espère qu'elle va bien également, en ce moment elle n'est pas non plus très joyeuse.

Quelques larment perlent sur mes joues, je ne parviens pas à les stopper, pourtant je ne voulais pas pleurer. Je m'écroule sur ma valise, fatiguée, seule... Ma place n'est plus ici, si mon année scolaire doit se résumée à être victime d'assasinat chaque mois, alors je ferai mieux de ne plus revenir. Et puis, il y a cette histoire de pouvoirs, j'ai failli me tuer moi même, quelqu'un se serait approprié la magie de ma famille... J'ai juste envie que tout s'arrête.

- Angy !

Cassandre se presse vers moi, elle me prend dans ses bras et me console du mieux qu'elle peut.

- JE ne veux plus rester ici, je ne suis pas à ma place, couinai-je.

- Chut, calme toi, chuchote t-elle. Je vais avoir l'air d'une égosîste si je dis ça, mais moi je ne veux pas que tu partes. Je ne sais pas ce que ça fait de froler la mort par deux ou trois fois, de savoir que quelqu'un est à notre poursuite. Seulement, j'ai toujours vécu très seule et tu es l'une des seules amies que je me sois faite ici. Si tu pars je vais me retrouver encore toute seule...

Sa voix se brise, à son tour elle se met à pleurer.

- Je ne veux pas rentrer chez moi... Je donnerai tout pour qu'on repasse des vacances ensemble ici, tranquillement parce que chez moi c'est horrible.

Elle me tend sa main et nous nous relevons, je n'avais jamais vu aussi triste ma meilleure amie : la fille qui paraissait distante le premier jour s'est revelée être une personne en or.

- ET si on descendais dans le salon en bas, tu pourrais me parler de l'Angleterre ?

Je hoche la tête et nous descendons au rez de chaussé. Certains élèves me lancent des regards mauvais, d'autres murmurent entre eux des choses à mon sujets. Je décide de ne plus y penser et de faire comme si de rien n'était. Au moins j'ai pu apprendre une chose : il est plus facile au gens de détester quelqu'un que de chercher à le comprendre.

Nous nous installons dans les fauteuils, et j'explique tout ce que je peux à Cassandre sur Godric's Hallows : comment est organisé le village, mon ami Albus et mon joli jardin chez grand mère.

Le professeur Florient descend les escaliers du pavillon dans un magnifique costume de soirée, avec une cape émeraude flotant derrière lui. Il a l'air d'un grand bourgeois. C'est amusant parce qu'il ne porte plus ses lunettes, il a du mettre des lentilles. En tout cas ça lui va beaucoup mieux, d'autres filles de notre maison l'ont remarqué. Un groupe de septième année rigolent et rougissent sur son passage.

- Vous avez une soirée de prévu ce soir Monsieur ? Lancent une d'entre elle.

- Effectivement, répond t-il avec un sourire des plus charmeurs.

- Et vous avez quelqu'un avec qui y aller ? Ricane une autre.

- Aaah, non je ne suis pas en couple, réplique t-il en ayant complêtement saisi le sens caché de la question de l'adolescente. Mais évitez de poser ce genre de questsions à un professeur à l'avenir, c'est plutôt déplacé !

Angéline, la maudite de BeauxbâtonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant