Chapitre 17

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Au loin des pavillons, entourés de calme et sérénité je poursuis mes entrainements avec Camille. Avec elle j'apprends à éviter que mes pouvoirs s'emballent ou qu'ils ne s'activent tout seuls. Mais pour ce qui est de les contrôler pleinement elle ne peut rien m'apprendre. Entre le pouvoir de l'air et le pouvoir de la terre il y a une grande différence.

- Les fleurs refusent toujours de te parler ? demande-t-elle avec sa voix cristaline.

- Oui...au début j'y arrivais pourtant. C'est comme si elles avaient coupé tout contact avec moi.

Je replonge mes mains dans le sol. La terre est fraiche, humide. Je ressens les vibrations du sol, mais pas de pensées.

Je m'arrête, lassée des perpétuels échecs. Cela fait depuis que je suis revenue en France que je ne parviens plus à entendre la moindre pensée des plantes qui m'entourent. La blonde vint s'installer à côté de moi, elle pose une main sur mon épaule.

- Tu sais, pour moi aussi ça n'a pas été facile. J'ai pris beaucoup de temps à maîtriser mes pouvoirs. Sauf que contrairement à toi j'avais un mentor de mon élément pour me guider. Je suis vraiment inutile pour toi, désolée.

Cette fois c'est moi qui pose une main sur son épaule.

- C'est faux, tu n'es pas inutile. Grâce à toi je maitrise mieux cette magie inconnue. Je n'ai presque plus de lâchers prise, et ils m'obéissent mieux qu'au début. Merci de continuer à m'aider.

Elle sourit, rabat ses cheveux derrière ses épaules puis se relève en dépoussiérant son uniforme.

- Il se fait tard. Rentrons nous coucher.

Je ne lui ai pas parlé de mes hypothèses concernant Julie et Romane, je ne veux pas l'impliquer dans d'autres de mes soucis.

Elle fait signe aux aurors qui nous entouraient au loin que l'on s'en allait. Eh oui, il faut bien assurer notre protection.

Après un bref signe de main à Camille je rentre dans mon Pavillon. Je tombe au rez de chaussé nez à nez avec Monsieur Florient. Cela fait trois semaines maintenant qu'il est cloitré dans ses appartements au sommet du Pavillon, en proie à une terrible fièvre. Je l'observe longtemps avant de dire quelque chose. Il semble toujours aussi fatigué, mais il n'émane de lui plus aucune chaleur. Je suis rassurée.

- Bonsoir Monsieur.

- Bonsoir Angéline, articule-t-il avec un léger sourire.

- Vous allez mieux ?

Il hoche la tête.

- La fièvre à fini par tomber. Je pars prendre un peu l'air ! Tu reviens d'un entrainement ?

- Oui, mais il ne s'est pas avéré très concluant...Bon je vous laisse partir, je vais me coucher bonne nuit !

- Bonne nuit !

Il ouvre la porte. Je me retourne, repensant à l'histoire de la potion.

- Ah...

- Oui ?

- Hum...en fait non, je vous poserai la question un autre jour, ça ne presse pas.

Si ça presse, mais il à l'air si fatigué et si désireux de sortir dehors que je ne le retiens pas plus.

- D'accord. Au fait, les cours de botanique reprendront sûrement dès lundi !

- Chouette, je ferais passer le mot !

Sur ce, il tourne les talons. Je monte dans la chambre où Cassandre somnole déjà. Il est presque 23h, je n'avais pas vu l'heure passer.

- Bonne nuit, marmonne-t-elle sous sa couette.

Angéline, la maudite de BeauxbâtonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant