Chapitre 15

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Je pose enfin pied à terre, je suis frigorifiée. La ligne tellurique est aussi froide qu'un congélateur géant. D'autres comme moi tremblent de froid devant les grilles de l'école. Je remarque la présence de plusieurs personnes habillés en costume noirs très sobres. Ce sont des aurors. Mon regard croise l'un d'eux, il est dénué de toutes émotions. Quelqu'un me saute aux épaules, je me retourne, c'est Cassandre. Elle sourit de toutes ses dents, ses cheveux bruns tombent sur ses yeux et sa cape est toute froissée.

Une silhouette nous aborde.

- Bonjour les filles, sourit le professeur Florient, de grosses cernes sous les yeux. Je suis ravi de vous revoir.

- Bonjour Monsieur ! nous exclamons nous en chœur.

- Ce deuxième trimestre va démarrer sous le signe de la paix et du calme, je le sens.

Il lève la tête vers le ciel d'un blanc immaculé. Il respire lentement.

- Je l'espère, murmurai-je en l'imitant.

- Bien, je vais aller saluer vos camarades. Surtout n'hésitez pas si vous avez besoin d'aide, et ne tombez pas dans la neige !

Il tourne les talons vers un groupe d'élèves de notre maison. Les grilles s'ouvrent et laissent entrevoir une énorme masse de neige dans les jardins de l'école. Tout est d'un blanc parfait, c'est sublime. Mme Maxime, dans un manteau de fourrure, se tient sur un podium. Elle a l'air encore plus grande que d'habitude.

- Mes chers élèves, c'est un plaisir pour moi que de vous revoir tous ici. Nous accueillons ce trimestre quelques dizaines d'aurors qui vont assurer votre sécurité à tous. En tout cas, soyez rassurez personne ne reviendra troubler le calme de l'école une nouvelle fois. A présent rentrez dans vos Pavillons et je vous dis à ce soir pour le dîner.

Nous pénétrons dans l'école. L'ambiance a changé, elle semble plus légère qu'en décembre.

Le Pavillon Olivera est couvert de poudreuse. Monsieur FLorient d'un coup de baguette dégage l'entrée, il a retrouvé son habituelle tenue de botaniste.

Il semble soudain perdre l'équilibre, comme prit de vertiges. Deux garçons de septième année le rattrapent.

- Vous allez bien ? s'enquirent-ils.

- Oui, merci, souffle t-il.

- Vous êtes tombé malade ? s'empresse un groupe de filles.

- Non, je suis juste très fatigué en ce moment.

En effet, il peine à se mettre sur ses deux jambes et doit s'appuyer contre le mur pour tenir debout. Il doit faire de grosses insomnies pour être dans un état de fatigue pareille. Notre professeur de Botanique parvient à retrouver ses esprits, il souffle puis nous sourit.

- Bien, excusez moi pour cet incident. Je vous laisse retourner à vos dortoirs. Rendez ici à 19h pour le diner. Angéline si tu as un instant...

Les autres élèves entrent dans le pavillon tandis qu'il se dirige vers moi. J'aperçois Julie et Romane qui me fusillent du regard, elles me font de la peine.

Cassandre reste à mes côtés, on ne sait jamais il pourrait me dire quelque chose de déstabilisant.

Il est à nouveau pris de vertiges.

- Vos vacances se sont mal passées ? demandai-je un peu inquiète.

- Au contraire elles étaient formidables ! Comme dit avant je suis extenué. Donc je voulais simplement te demander si je pouvais assister à l'un de tes entrainements avec Camille. J t'avoue être intrigué à l'idée de voir tes progrès.

Angéline, la maudite de BeauxbâtonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant