Chapitre 20

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- Dépêche-toi, grogne Cassandre en basket, short et T-shirt.

Etrange allez-vous me dire pour un mois de février, mais figurez-vous qu'il s'agit de quelque chose de parfaitement logique. Du moins pour nous sorciers, les moldus en serait complètement chamboulé.

Je noue mes cheveux en une haute queue de cheval, j'enfile un short noir, ma paire de tennis blanche ainsi qu'un débardeur puis je rejoins Cassandre dans le hall d'entrée. Autour d'elle se tiennent quelques autres élèves de notre maison, ainsi que Monsieur Florient, habillé de la même façon estivale. Lettre à la main, je m'éclipse un instant pour aller voir Coton qui siège à la volière du Pavillon. Le petit hibou au plumage soyeux se gratte l'aile du bout du bec. Je lui tends mon habituelle lettre pour grand-mère afin de la rassurer, et je lui lance une petite friandise qu'il picore avec plaisir.

- Envoie cette lettre à grand-mère, lui lançai-je en lui caressant le cou.

Il agite la tête puis s'envole. Il va avoir un long trajet, je sens que je n'aurai pas de réponse avant au moins cinq grosses journées. Je retourne à pas de loups dans le hall. Tous habillés comme si nous allions à la plage nous sortons dans le froid hivernal, grelotant et claquant des dents.

- On aurait peut-être dû prendre une petite veste pour s'y rendre, articule Cassandre en repoussant une mèche noire derrière son oreille.

J'acquiesce. Ce qu'il fait froid en février, surtout en pleine montagne.

- Courage ! claironne notre directeur de maison avec force, nous y sommes presque !

Nous sourions avec difficulté, avant de nous réfugier dans le château. Ici il fait tellement bon. Les couloirs ont été ensorcelés pour maintenir une certaine chaleur, on se croirait au coin du feu.

Nous talonnons Monsieur Florient puis entrons dans une salle de classe éclairé plus que d'habitude. Dedans, on se croirait dans un champ ! Le soleil tape et est à son zénith, il nous procure une douce chaleur d'été. De l'herbe git partout autour de nous, et un ciel bleu azur dénué de nuages nous laisse penser que nous sommes vraiment en extérieur. Claire Fauconette, notre professeure de sortilège, est superbement douée. C'est elle qui a fait ça, c'est incroyable. Aussitôt je me jette dans l'herbe chaude baignée de soleil. Un grand drap avec un pique-nique nous attend pour manger.

- On se croirait au mois de juin, déclare la professeure de métamorphose : Perrine Merlet.

- Vous faites vraiment des merveilles, ajoute Leon Coufaine le professeur d'histoire à l'adresse de sa collègue.

Mme Fauconette sourit de toutes ses dents.

- Je vous en prie Léon, ce n'est pas grand-chose.

Les maisons Géranium et Aconitus arrivent après nous. Des étoiles pétillent dans tous les yeux. Je remarque l'absence de Monsieur Müller et de Camille. L'un est auprès de sa femme pour les vacances, l'autre est absente depuis un moment, et ça m'énerve. Je sens que quelque chose se trame, et elle se garde bien de me le dire.

Boudeuse, je m'assois avec cassandre. Antonin nous salue de loin, il est avec ses deux affreux babouins qui le suivent presque partout.

Mme Fauconette tape des mains.

- Bien, aujourd'hui profitez ! Un pique nique vous attend pour midi, et vous avez champ libre pour tout le reste de la journée !

Nous nous levons et crions de joie tout en applaudissant. Les profs sont vraiment trop sympas.

Angéline, la maudite de BeauxbâtonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant