Chapitre 14 - 3 jours

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La fraicheur me réveille à nouveau. Ma cellule est grise, froide, triste. La porte comporte une petite grille pour permettre l'aération de la cellule, je peux entendre par celle ci tous les cris d'animaux des gens qui sont dans la même situation que moi. Certains sont en dégrisement, d'autres pour des crimes mineurs il me semble. Pour me rassurer et me reposer un petit peu j'essaye de penser à nos moments passés ces dernières semaines.

Les cris s'intensifient, je n'y prête pas attention jusqu'à ce que le nom "Païkan" retentissent. Je redresse la tête en même temps que la porte de ma cellule s'ouvre. Une femme, assez petite pour son âge, entre. Elle porte l'uniforme et a un jolie visage. Je suis pris au dépourvu quand Revan entre, suivi d'un autre homme, l'arme au poing. Je lève les yeux au ciel, je ne peux pas faire de mal à quelqu'un avec ces menottes, même si je le voulais. Mon regard ne quitte néanmoins pas l'arme des yeux, je serais largement plus rassurée que ce soit Revan qui l'ait. Quoique

La femme remarque mon trouble et jette un coup d'oeil à l'homme derrière elle.

- Rangez votre arme, Kalier.

L'homme obtempère. Elle reporte son attention sur moi.

- Je vais vous posez quelques questions.

Oh nan Je jette un rapide coup d'oeil à Revan, s'il était véritablement en colère contre moi, je serais déjà à des kilomètres d'ici dans une prison où je passerai le restant de mes jours. Il faut qu'on arrive à discuter.

- Comment vous en êtes vous sorti après votre chute de l'immeuble ?

Revan fronce imperceptiblement les sourcils en bougeant la tête de droite à gauche discrètement. Je ne réponds pas à la question en regardant la femme dans les yeux.

- Je vois, si vous coopérez ça sera plus facile pour la suite.

Je reste muette.

- Comment vous appelez vous ? Elle me demande.

Je vois du coin de l'oeil que Revan hoche la tête doucement.

- Ska.

Elle continue de me poser des questions et je garde le même mode opératoire avec Revan, répondant aux questions simples et sans importance comme mon âge ou ce que je fais dans la vie, mais en zappant les questions du genre comment j'ai eu la voiture de Revan, où je me suis cachée

La femme en a rapidement marre, elle me remercie avant de quitter la cellule, Revan sort le dernier sans m'accorder un seul regard. Ma gorge se serre, mais je retiens mes larmes.

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Le bruit de ma porte de cellule me réveille en pleine nuit. J'ai passé une journée horrible avec tous ces aller et venu d'homme parfois ivre mort à crier des choses incohérentes. La femme entre, suivie d'un homme. Elle s'approche de moi.

- Levez vous. Chuchote-elle.

Elle me dirige vers la sortie.

- Où est-ce que je vais ?

- Dans une cellule de transition, le secteur privé va prendre le relais dans 3 jours.

Mon sang se glace dans mes veines. Si Revan trouvaient les inspecteurs louches l'autre jour à la fenêtre, je ne suis absolument pas rassurée.

- Pourquoi ? Je demande simplement, alarmée.

Elle marque une pause.

- Je ne peux pas vous répondre.

Je me sens nerveuse, je ne sais pas où je vais être envoyer et surtout, qui a engager ces hommes pour me retrouver. . . La femme me conduit dans une nouvelle cellule, mais celle ci est différente, seuls des barreaux me séparent du reste de la pièce, il y a 3 autre cellules dans cette pièce, toutes vides. Je m'engouffre dans la mienne sans faire d'histoire. Il faut que je trouve un plan. Je vais m'asseoir au fond de ma cage, les genoux repliés contre moi. Résignée, je préfère observer les aller et venu des policier au loin dans un bruit de fond de conversation dont je ne comprend rien.

DengarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant