14│La sensation d'être vivante - Partie 2

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J'ai poussé Natsu en arrière, puis me suis levée de la baignoire pour courir jusque dans le couloir, à l'endroit précis où j'ai laissé mon tableau. Arrivée à sa hauteur, je l'ai longtemps regardé avant de le prendre dans les mains, et le regarder pour une énième fois : La voilà la cause du comportement bizarre de Natsu.

— Alors ? Qu'elle est ta conclusion ?

La voix de Natsu ne m'a fait que sursauter, rien de plus. Il m'avait totalement surpris, je n'avais même pas remarqué qu'il me suivait. J'ai tourné la tête vers lui avant de la tourner de nouveau vers mon tableau.

— Il y a deux choses que je n'ai pas compris dans tes paroles : La première est le fait que tu m'en veux pas de t'avoir mis comme prix au concours de dessin entre Anaïs et moi, et la seconde... Est le fait que tu m'as avoué ne pas vouloir m'influencer dans le choix de ma représentation.

Il n'a rien répondu, il s'est contenté de rester muet, dos au mur, un pied sur ce dernier et les bras croisés, toujours avec cette tête comme si ce que je disais ne l'intéresser point.

— Y a rien de dur à comprendre, je ne voulais pas être l'influence qui te mènerait à ta représentation, et même en t'évitant, tu l'as quand même fait, soupira – t – il.

— Et tu te trouves malin d'avoir fait ça ?!

— J'aurai dit plutôt « courageux », ça m'a fait bizarre de t'éviter pendant toute la semaine, m'avoua – t – il.

— Courageux ? Si ça te faisais si bizarre, je ne vois pas l'intérêt de l'avoir fait ! m'énervé – je.

Encore une fois, il a lourdement soupiré. J'aimerai bien savoir pourquoi autant de soupirement, peut – être que je l'agace à ne rien comprendre ? Ou peut – être que cette conversation, elle – même, l'agace ?

— Je te l'ai déjà dit, je ne voulais pas t'influencer sur le choix de ta représentation, répéta – t – il, je vais encore devoir te le répéter combien de fois ?

— Deux secondes... Tu dis ne pas avoir voulu être l'influence de mon œuvre, ça veut dire que tu étais au courant de mes sentiments ?! m'exclamé – je une once d'énervement dans la voix.

— Je pense que la réponse est claire...

Donc il était bien au courant de mes sentiments ? Et il m'a quand même éviter ?... Mais s'il était au courant, pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?

— Quel était ton but en m'évitant ? Tu voulais que je te déteste, c'est ça ?!

J'avais vraiment peur de sa réponse, peur d'avoir juste, peur qu'il m'avoue aimait quelqu'un, sachant qu'il savait que j'exprimais des sentiments pour lui. Mais, je pense que ce qui me fait le plus peur à ce moment précis, c'était son silence, le néant présent entre lui et moi, l'expression de ma peur qui se définissait dans mon regard, et le silence représentait sur son visage.

— J'en était sûre, dis – je en versant une larme, le fait que tu ne voulais pas être l'influence de mon tableau n'était qu'une excuse, en réalité, tu voulais que je te déteste, et que j'oublie mes sentiments pour toi, pleuré – je, la voilà la conclusion que tu attendais, ma conclusion est que tu es amoureux d'une fille mais que tu ne pouvais lui dire tes sentiments à cause de moi, du coup, tu as tout fait pour que je te déteste et que tu sois libre, m'enfuis – je vers ma chambre en pleurant à chaudes larmes.

Je n'ai pas fait attention à ces mots, je me suis enfuis, mon comportement était digne d'une enfant capricieuse. La jalousie, la peine que j'exprimais n'étaient à expliquer. J'ai le cœur en miette, encore pire qu'avant.

Don't call me « Sensei »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant