Amoureux de l'Hiver

❄Chapitre 8❄

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《겨울 애인 》

"Rapidement, la bonne humeur revint grâce à Jimin, qui voulait absolument que son meilleur ami et sa future petite amie s'entendent bien."

Ce ne fut pas difficile, l'ensemble de ces trois jeunes gens s'apparentant de très loin à de gros gamins.

Quand l'ensemble de la terre fut parfaitement malléable, les chaudières remplies et tout l'attirail soigneusement apprêté, ils s'enfoncèrent tous dans la forêt. Ils marchèrent assez silencieusement entre les sentiers, suivant le jeune noiraud qui avait la périlleuse mission de retrouver la position exacte des racines.

Il se dirigea donc vers le buisson dans lequel il s'était caché au tout début de cette histoire rocambolesque. Quand il fut arrivé, il se plaça exactement dans la même position et essaya de situer l'endroit où Hiver s'était allongé. Après environ cinq minutes de repérage dans l'espace, Jungkook appela ses acolytes du jour.

- Ça doit être là, mais il faut faire bien attention, dit-il en pointant une petite touffe de mauvaises herbes.

Ils se mirent alors tous aux travail. Ils arrachèrent impitoyablement les herbes indésirables, cassèrent la croûte de terre dure, ramollirent l'ensemble de leur espace de travail et commencèrent la fouille.

C'était extrêmement lent et fastidieux, à tel point que la sueur s'installait doucement sur leurs tempes glacées par la bise énervée. La terre froide se détachait par morceaux durs comme le roc, stressant indéniablement le plus jeune. Ses mains tremblaient tellement que Jimin fut obligé de l'éloigner un peu le temps qu'il fasse redescendre la pression.

La pression.

Elle était à son comble.

Les fouilles continuaient péniblement, mais même si la forêt, elle, restait attentive à ce spectacle... Les acteurs se lassaient, le peu de résultats observés ne les aidant pas à rester sagement en place. Alors que Jimin allait se relever pour soupirer et se dégourdir les jambes, Meekyung posa brusquement sa main sur son épaule.

- Plus personne ne bouge.

Jungkook et le rosé s'échangèrent un regard étonné, mais obtempérèrent. Le noiraud ne daigna même pas relever sa main droite, qui restait pourtant bêtement suspendue au dessus de la poche fourrée de son manteau.

La bleutée attrapa délicatement une brosse fine et balaya quelques instants la poussière coincée entre deux gros  cailloux. Et là, ce fut la stupéfaction générale : une racine, d'une couleur étrange tirant sur le bleu pâle, venait d'apparaître. Tout de suite, les yeux du plus jeune se remplirent d'étoiles.

Les trois jeunes gens reprirent alors leurs activités, déplaçant doucement les éclats de roches qui les gênaient.

Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer.

Pendant un temps qui leur semblait interminable, ils extrayaient les lampées de racines toutes aussi interminables. Leurs gestes étaient précis, millimétriques, ce qui expliquait la douce fatigue qui s'emparait petit à petit de leurs corps courbés depuis trop longtemps au dessus de la terre.