- A M Y-
– Mais comment c'est possible ça ? Presque un an que t'es là et t'es jamais allé à la plage ?, s'indigne Djeba.
En arrivant ici c'est la première chose qu'elle voulait faire. Elle pensait vraiment que j'habitais à deux minutes de la plage. J'avais simplement dis ça pour la taquiner, l'autre soir, au téléphone.
– Au cas où tu l'aurais pas remarqué, on est en plein centre ici. La plage est à plusieurs kilomètres.
– Et alors ? T'as la chance d'avoir une plage à proximité mais t'y vas pas ? T'aurais dû rester avec nous à Paris alors !
– Je suis venue ici pour étudier, madame. Pas pour la plage !
– Et alors t'as bien eu le temps de te trouver un mec non ? Et même pas il te date à la plage genre ? Mais il fait mal son boulot celui là, continue t-elle
– C'est quoi ton problème avec lui Djeba ?, j'annonce légèrement sur les nerfs.
Alors oui parce que son sujet préféré depuis 2 heures c'est « Alec, Alec, Alec ». Et c'est pas pour dire qu'il a de belles dents.
– Quel problème ? Y'en a aucun.
– Ah ouais aucun ? Alors je peux savoir pourquoi depuis que t'es là son nom sort de ta bouche toutes les 30 secondes ?
– Pourquoi c'est que maintenant que tu viens me le reprocher ? Tu rigolais avec moi tout à l'heure non ?
– Oui parce qu'à ce moment là je trouvais ça bon enfant surtout que t'étais pas aussi impolie meuf !
– Heu les filles...
– Et là ça te fais plus rire genre ?, continue Djeba, sans se préoccuper d'Hadjar.
– Non là tu vas trop loin. C'est pas parce que t'es ma copine que tu peux te permettre de lui manquer de respect d'accord ? Je suis pas une assisté son « boulot » comme tu dis c'est pas de me faire bouger aux quatre coins du monde.
– Vas-y, fais comme ci tu comprenais pas ce que j'ai voulu dire. Bref.
Je ne relève pas. Elle m'énerve. Djeba a toujours eu la langue bien pendue et on se dispute très souvent, parce que je n'arrive pas à me taire. Mais c'est jamais sans gravité. Là aussi c'est pas grave, on va se reparler dans une heure max. Mais ces derniers temps, on se dispute beaucoup. Et toujours pour la même chose : Alec.
Qu'est-ce qu'elle lui reproche à la fin ? Sans même le connaître elle se permet de le juger ouvertement. Quand est-ce qu'elle est devenue comme ça d'ailleurs ? Et puis qu'est-ce qui s'est passé entre nous pour que notre relation se dégrade autant ? Tant de questions dont je ne veux même pas connaître les réponses. Qu'elles viennent ici devait nous permettre de nous rabibocher et de profiter l'une de l'autre, mais ça commence très mal.– Génial vous avez plomber l'ambiance, annonce Hadjar. On va passer une semaine à se crêper le chignon ? Sûrement pas je suis pas là pour ça. Réconciliez vous et vite.
– J'ai rien à me reprocher moi, je me dépêche de dire.
– Moi non plus, termine Djeba.
VOUS LISEZ
𝑵𝑨𝑻𝑨 𝟐
RandomL'amour ça finit toujours par devenir compliqué. Encore plus à cause des fantômes du passé.