23

2.5K 175 27
                                    

- ALEC -

1 semaine plus tard

— Alors, Alec. Pouvons nous commencez ?, me demande la psychologue.

Et bien, et bien. Bonjour les problèmes.

Flashback

3 jours plus tôt

Alec ? T'es là ?, dit-elle en rentrant.

— T'en a mis du temps. T'es allé faire tes courses à Paris ?

— Très drôle. J'étais au téléphone avec Sakina. Tu l'a connait cette drama queen. Dès que je lui ait dit qu'on serait pas de la partie pour la Croatie, elle n'a pas arrêter de se lamenter, crie-t-elle depuis sa cuisine. 

Bah ça ne m'étonne pas d'elle tiens. Par moment j'ai l'impression que Sakina est amoureuse de ma copine mais la grosse tête d'Yves me revient vite en mémoire. Nos vacances si grandement planifiées pour la Croatie sont tombés à l'eau. Du moins pour Amy. Elle est attendue à Paris à cette période pour le mariage de sa cousine. Elle ne pouvait pas rater ça, m'a t-elle dit. Du coup, j'ai décidé de pas y aller. Ce voyage m'intéressait pas de base. Alors si elle vient pas j'ai vraiment rien à y faire. Pour l'heure, j'étais assis dans son canapé en train de pianoter sur mon téléphone. J'avais passé la nuit ici or il va falloir que je rentre aujourd'hui puisque ma mère va voir son avocat pour le divorce.

— Ça faisait longtemps, dis donc, dit-elle en retirant le bâton de sucette de ma bouche. 

— Une envie de sucre, dis-je en prenant une autre sucette.

— Seulement ça ?, elle soupire.

Non. Mais j'ai pas envie d'en parler. Depuis qu'on est revenu de notre week-end, soit depuis que j'ai remis les pieds sur terre, je suis invivable. Toujours fatigué, toujours de mauvaise humeur. Je crois qu'en ce moment plus personne me supporte. Mais ils ne disent rien. Ne me font aucune réflexions. Sauf Clara qui m'a dit que j'étais égoïste de passer ma frustration sur les autres. Je sais qu'elle a raison, et je sais qu'ils sont beaucoup à le penser. Mais honnêtement je crois que là, je m'en fiche pas mal. Alors que j'avais calmer mon addiction au sucre, elle est revenue il y a peu. J'ai recommencé à m'enfiler des tas et des tas de sucettes, comme une drogue quoi. Drogue. Je hais ce mot.

— Alec, on peut plus continuer comme ça, elle m'enlève le téléphone des mains. Te voir comme ça me brise le coeur, encore plus quand je vois que je suis incapable de t'aider. Tu te ronge à petit feu sous mes yeux et ça m'est insupportable. C'est pas grave si tu veux pas en parler avec moi, t'es pas obligé. Mais il faut que tu te fasses aidé Alec.

— Me faire aider dans quel sens déjà ?, je demande, lassé

— Je sais pas. Voir un psy, peut être ?

— Un psy, dis-je en ricanant. Tu me prends pour un fou maintenant toi aussi ?

— Alec, tu sais bien que c'est faux, dit-elle strictement.

— Vous avez quoi tous, avec cet histoire de psy ? J'ai pas besoin d'en arriver là. Fin je sais pas, je suis pas la première personne à avoir perdu son frère quand même ? Est-ce qu'on va forcément voir un psy pour ça ? Non !

𝑵𝑨𝑻𝑨  𝟐Où les histoires vivent. Découvrez maintenant