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PDV Liv

Il vient de briser une partie de moi.

Touchée, coulée.

Les larmes emplissent mes yeux mais je mord ma langue pour ne pas pleurer devant lui.

-"C'est juste que... L'occasion ne s'est pas présentée." prétextais-je.

Elle s'est présentée, bien plus d'une fois, mais je ne me sentais pas à l'aise.

Louis, que je connais à peine à vrai dire, me met en confiance, bien que ses mots soient blessants.

-"Je ne voulais pas te rendre nerveuse, c'est seulement que tu..." me rassure-t-il.

Il interrompt la fin de sa phrase comme s'il réfléchissait à ce qu'il allait dire.

-"Je suis quoi ?" m'emportais-je, quelque peu impatiente.

-"C'est juste que tellement de mes potes crushent sur toi et... Moi je suis là, dans ton lit, à t'embrasser et à écouter tes anecdotes..." explique Louis.

Dans sa façon de le dire, ça résonne comme un "tu es trop prude pour moi".

-"Je ne comprends pas ce que tu veux." murmurais-je, désespérée.

-"Qu'est-ce que tu veux toi ?"

C'est trop facile de renvoyer la balle, Louis.

-"Je ne veux rien que tu ne voudrais pas..."

Tu te mens. Tu espères qu'il soit différent des autres.

-"Je ne veux rien, Livia. Je te répète que je ne sors avec personne."

Tu me l'as déjà dis ça et je crois l'avoir compris.

-"Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre, à deux heures du matin, alors ?"

Il s'attendait visiblement à ma question puisqu'il laisse seulement échapper un petit rire.

-"Je ne sais pas." reconnaît-il.

-"Va-t-en."

Qu'est-ce que tu fais ? T'es pas sérieuse ?

Même lui semble étonné.

-"Hein ?"

-"Tu m'as bien entendue." répétais-je.

La Liv qui se laisse faire disparaît comme le sourire gravé sur le visage de Louis

-"Tu veux que j'aille où, à cette heure-ci ?" s'étonne-t-il.

-"Je ne sais pas, où tu veux, tu rentres chez-toi. Peu importe en fait, je m'en fiche. Mais tu t'en vas."

Mon ton ne décolère pas.

Il se lève et attrape un de mes oreillers, puis une couverture.

-"Qu'est-ce que tu fais ?" m'étonnais-je.

-"Je sais que tu ne veux pas de moi, mais je ne peux pas rentrer chez moi à cette heure si tardive." souligne Louis.

-"Alors, à une seule condition :
Que tu me dises pourquoi tu es venu jusque chez moi."

-"À entendre tes mots, on dirait que tu n'attendais seulement à ce que je te baise et..."

-"Arrête ce mot." le coupais-je.

-"Baiser ? Tu veux que je dise quoi ? Je ne fais pas l'amour moi, Liv."

-"Tu m'as appelé Liv..." murmurais-je.

Initie moi - Louis Partridge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant