Initie moi - Louis Partridge

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PDV Louis

Je n'ai pas envie de partir.

Je voudrais être avec elle tous les jours, toutes les heures, du jour comme de la nuit.

Ce putain de sentiment que je n'ai jamais ressenti me pousse à me taire et me renfermer encore plus sur moi.

Pourquoi tu ressens ça ? Tu ne peux pas sortir avec elle. Tu ne sors avec personne.

Je me décale et ses mains glissent à nouveau sur mon ventre, pour finalement laisser échapper le seul contact de peau à peau qu'on avait.

-"Parle-moi." murmure-t-elle.

Je ne veux pas te parler, Liv. Je ne veux pas avoir à me justifier, à expliquer ce que je ressens.

Tu as peur de ce dont tu es capable envers elle.

Oui, putain, bien évidemment que oui j'ai peur. Je ne sais pas ce que c'est que... Ça. Ce sentiment que je ressens qui est bien différent de ce que j'ai pu connaitre avant elle.

Avant, je ne faisais que baiser. Avec elle, je me surprends à vouloir toucher son corps, caresser sa peau, sentir ses frissons sous mes doigts.

-"Je ne suis pas amoureux de toi. Je ne le serai jamais." annonçais-je.

Elle n'a pas l'air surprise mais je dirai que quelque chose se... Brise ?

Est-ce qu'elle pleure ?

-"Je le sais, tu me l'as répété de nombreuses fois." marmonne Livia.

J'hésite mais je me lance et prend son visage entre mes doigts gelés. Sa peau frissonne et elle tente de se débattre pour se retirer de cette étreinte.

-"Ne te débat pas, s'il te plaît." suppliais-je.

-"Je ne veux pas que ça se passe comme ça entre nous."

Elle se relève et je rattrape son poignet à temps.

-"Tu ne veux pas de quoi ?"

-"Je ne veux pas tout ça. Je ne veux pas donner ma virginité à un mec qui n'a même plus de dignité et d'humilité pour aucune fille qu'il côtoie."

Ses mots me touchent, comme la lame d'un poignard en plein cœur.

Pendant son explication, elle levait les mains au ciel pour schématiser son propos.

Je ne sais pas si elle est vraiment surprise par ses mots mais il semblerait qu'elle s'en veuille de m'avoir dit ça.

Reste à savoir si elle s'en veut pour t'avoir clairement énoncé qu'elle était vierge ou parce qu'elle t'a fait comprendre que t'étais un enfoiré de première ?

Je rigole. Sûrement de nervosité.

-"Ça te fais rire en plus ?" s'étonne Liv.

-"Non, bien sûr que non." reprenais-je.

-"Tu es un putain de connard, Louis." marmonne-t-elle.

Elle me regarde, les yeux dans les yeux, mais je reste silencieux. Je souris tendrement, non pas parce que je me moque d'elle, mais parce que je la trouve belle.

-"Sors, va-t-en." demande Liv.

-"Tu es dans ma chambre." rappelais-je.

Elle piétine des pieds sur le sol, s'énerve un peu plus et quitte la chambre, en claquant la porte.

Je retombe sur mon corps, alors que je me tenais sur le coude, et souffle.

Ne la rattrape pas.