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PDV Liv

Il m'a menti.

Comment j'ai pu être aussi conne pour penser qu'il s'intéresserait sincèrement à moi le temps d'un instant ?

-"Pourquoi ?" murmurais-je.

Il est dos à moi et ne se retourne pas.
J'aimerais le pousser, lui faire autant de mal qu'il vient de m'en faire.

-"Répond moi, putain." insistais-je.

Tout le monde nous regarde, certains paraissent peinés pour moi, d'autres, comme ceux à l'origine du pari, gardent un sourire permanent sur leurs lèvres.

-"Tu vois, tu es comme moi maintenant. Juste une salope. Et encore, toi il t'aura baisé une seule fois, par pure égoïsme, mais moi, je suis régulière..." s'extasie celle dont j'ai oublié le nom.

Je me jette sur elle, en dévalant les escaliers et assène son foutu visage de blonde de coups de poings.

Je sens des bras attrapaient ma taille, me tirer en arrière malgré que je me débats.

Mes mains tremblent, j'en souffre. Lorsque je les regarde, elles sont ensanglantées mais pas autant que son nez, ses lèvres et son arcade.

Le garçon finit par me reposer par terre et lorsque je me retourne, il a fallu évidemment que ce soit lui.

Je lance un dernier coup de poing dans son épaule et tous les invités s'écartent pour me laisser passer.

Je sors dehors, l'air frais fouette mon visage. Mon corps bouillonne tant que j'aimerais encore frapper quelque chose mais je sais que je n'ai plus de force.

Comment as-tu pu être aussi bête ?

Je cherche partout mon téléphone sur moi mais je me souviens avoir laissé ma veste dans la chambre de Louis.

Et merde.

Je rentre de nouveau dans sa maison et, dès qu'elle me revoit, elle se met à faire de grands gestes et pleurnicher.

-"Elle est complètement tarée ! Tu viens d'abîmer mon visage..." sanglote-t-elle.

-"Je t'ai simplement refait le nez. Ce n'est pas ce que tu voulais ? Celui là te va mieux et il est gratuit en plus."

Je monte les marches et j'entends quelqu'un me suivre.

Tu sais que c'est Louis.

-"Quand est-ce que tu comptes me lâcher ?" pestais-je.

-"Tu es dans ma maison." me rappelle-t-il.

Je me retourne brusquement et il s'arrête. Son regard paraît apeuré mais je sais très bien qu'il n'a pas peur de moi.

Il n'y que l'autre conne pour avoir peur d'une fille qui passe son temps la tête dans un bouquin.

-"Tes mains sales étaient sur mon corps."

Je trouve ma réplique plutôt drôle, si on ne pense pas à tout ce qu'il vient de se passer. Mais visiblement, ça ne fait pas rire Louis.

Je rentre dans sa chambre, à deux doigts de lui claquer la porte au nez, mais c'est finalement lui qui vient la fermer à clé.

-"Tu comptes me séquestrer maintenant ?" ajoutais-je.

-"Je suis désolé..." murmure Louis.

-"Pas autant que moi." soufflais-je.

-"Je ne pensais pas que William le dirai..."

Initie moi - Louis Partridge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant