Jour 25 - Alaska

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Ses baisers me vrillent complètement le cerveau ! Je ne ressens plus le froid, mes mains se sont nichées sous son pull, dans son dos, et vont y rester ! Joan m'a raconté tout leur périple et a chassé toute ma colère. Mais s'il n'était pas venu à moi juste à l'instant, après notre dispute de la cuisine, je serais bêtement rentrée à Boston... Je suis à peu près sûre que Tara a cafté pour le bébé, mais si c'est ça, la réaction de Jasper à cette nouvelle, je ne peux pas lui en vouloir.

La vibration de mon téléphone, dans la poche intérieure de mon manteau, me fait frissonner. J'interromps le baiser, des vertiges de bonheur plein la tête. Jay grogne un peu en s'attaquant à mon cou. Je lui facilite l'accès en gloussant. Bon sang ! J'en ai déjà les jambes qui tremblent de désir !

J'arrive malgré tout à attraper mon portable et hausse les sourcils.

— C'est un message de toi.

Jay émerge après avoir mordillé le lobe de mon oreille.

— Quoi ?

J'ouvre le texto.

[Alaska, je suis à Londres,
je serai avec toi demain par
n'importe quel moyen !
J'ai hâte de te retrouver,
tu me manques, je n'aime
que toi...
PS : j'ai hâte de faire disparaître
ton débardeur !]

— Pourquoi je ne le reçois que maintenant ?

— Je n'avais pas eu le temps de l'envoyer, le voleur a eu pitié de moi il faut croire.

Je me sens encore plus stupide ! Vraiment ce baiser de Gabriel, quelle nullité ! Il a failli nous séparer ! Je me plaque contre mon chéri.

— Jay, je suis si désolée !

— C'est moi, je t'ai fait une promesse et je n'ai pas été capable de la tenir.

Je ne percute véritablement sa décision que maintenant.

— Tu es sûr de toi ? Je ne veux pas que tu quittes un travail que tu aimes pour moi.

Jay me sourit et pose son front contre le mien.

— Tu sais que tu vaux bien plus qu'un travail ? Ce n'est pas un sacrifice, c'est juste moi qui te choisis et qui veux vivre auprès de toi.

Mon cœur se déchaîne. J'ai envie de lui sauter au cou mais je veux aussi m'assurer qu'il n'aura pas de regret.

— Et tes étudiants ?

— Mes étudiants sont des adultes, ils s'en sortiront. Ils viendront me voir à Boston au besoin. Je veux être là pour toi et le bébé.

Un trop plein d'émotions veut à nouveau déborder de mon être. Alors j'acquiesce pour ne pas pleurnicher. Je déglutis en tentant de me reprendre.

— Tu veux qu'on le garde alors ?

Il se mordille la lèvre en hochant la tête. En fait sa décision de quitter l'université de Londres pour Boston me rassure complètement. Je me sens si perdue sans lui !

— Le repas est servi ! lance une voix depuis la maison.

Je me mets à rire, j'en avais presque oublié les parents de Jasper !

— On arrive ! répond-il en passant son bras autour de ma taille.

On marche lentement dans la neige.

— Il faudra rentrer plus souvent pour voir tes parents, dis-je alors qu'on atteint le portillon.

— Oui, je crois aussi, confirme-t-il.

— Je ne veux pas te choquer, mais ils me font penser à deux adorables guimauves.

Jay éclate de rire tout en confirmant ma pensée. On arrive devant la porte et il me retient dans ses bras pour m'embrasser encore une fois. Si ses parents et Joan n'étaient pas là, on aurait fini tout nu sous la couette en un quart de seconde ! Je grogne d'avance à l'idée de partager un déjeuner familial alors qu'on s'est passé l'un de l'autre quatre semaines d'affilée.

— J'ai hâte de te donner la leçon vingt-sept, murmure-t-il à mon oreille.

Il ne m'aide vraiment pas !

— Joyeux Noël, Alaska.

Je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser à mon tour.

— Joyeux Noël, Jay !


Fin

Love Lessons - Le Calendrier de l'AventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant