quatre

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J'avais une sale migraine quand je me réveillais, et la lumière du soleil traversant les rideaux venait de m'aveugler de bon matin, quoiqu'il était déjà dix sept heures quand je sortais de ma piaule. J'ai tellement mal dormi que je pourrais replonger dans le sommeil pendant toute la journée, mais me résignais en me rappelant d'une stupide interview que j'avais à faire. J'avalais un médicament dissout dans mon jus d'orange et partais m'habiller.

La soirée d'hier avait été assez mitigée. J'avais pensé passer ma soirée avec mes amies mais apparemment elles avaient vite modifié les plans. La blonde était partie pour baiser avec Alpha Wann, et la mannequin avec Nekfeu. Je m'étais vite retrouvée seule, et malgré les tentatives de Doums pour me faire passer le temps, ce ressenti de délaissement n'était jamais parti.

Adam ne m'avait pas encore appelé pour savoir comment la soirée s'était déroulée, mais je pense que l'absence de son appel était due au fait qu'il doit venir dans peu de temps pour l'interview. Je m'habillais d'un jean flare , d'un sweat à capuche et de mes converses noires qui devaient dater maintenant d'environ six ans.
Je ne savais pas vraiment pour quelle revue de presse j'étais convoquée, j'avais juste été mise au courant que je devais parler de la confiance en soi, ce qui n'allait pas vraiment être évident car j'étais mal placée pour parler de cette qualité.

Je me brossais mes cheveux quand on sonnait à la porte. Adam s'y trouvait, habillé de son éternel tenue qui était constituée d'un jean et d'une chemise. Ses cheveux étaient imbibés de gel, et il sentait le parfum masculin d'une manière assez exagérée.

-Alors hier soir ? Me demandait il pendant que je finissais de m'occuper de mes cheveux qui m'énervaient à être aussi épais.

-Normal, il ne s'est rien passé d'exceptionnel.

-T'as discuté à qui ?

-Clara, et voilà. Disais je hésitante

Je n'avais pas envie de déjà lui dire que je parlais à Nekfeu et sa clique, pour la simple et vraie raison qu'il allait se réjouir et me demander de me rapprocher d'eux, ce dont je n'avais pas envie de faire par intérêt.

-Me mens pas, je sais que tu parle aux rappeurs Nekfeu et ses amis, quand est ce que tu comptais me le dire ? me demandait il, hauris

Je faisais mine de réfléchir, puis lui répondais nonchalamment que je ne savais pas.

-Maïs pourquoi ? C'est super ça va te faire encore monter ta côte de populari-

-Voilà c'est pour ça que je voulais pas te le dire.

-Comment ?

-Je n'ai pas envie d'être amie avec eux par intérêt, et encore moins par le tiens.

-Je vois. Disait il, blasé tandis que je le regardais en plissant des yeux, essayant de déchiffrer ne serait ce qu'une pointe d'émotion, mais c'était peine perdue.

Le trajet se faisait en silence, je chantonnais l'air d'une musique que j'avais coincée dans la tête depuis mon réveil, tout en admirant les immeubles de la capitale tandis que la nuit tombait.

On me maquillait, me coiffait alors que j'avais passé plus de dix minutes à me démêler mes mèches, puis m'installais sur une chaise, me donnant tous les équipements possibles pour que l'on m'entende à la moindre respiration.

La journaliste prenait place en face de moi, ses lèvres étaient teintées en rouge sang, elle était mince, mais jolie, je dirais même magnifique, et je lui donnerais environ vingt ans. Je voyais les équipes techniques enclencher la caméra, me faisant me redresser de mon fauteuil d'un geste instinctif.

Idylle amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant