Idylle amoureuse

neuf

-Fais un effort Gaby merde !

Le créateur de la marque Jacquemus me lançait un regard désemparé, tandis que mon foutu agent continuait à me crier dessus à cause de mes pieds  qui n'avaient plus l'habitude de marcher avec des talons aussi haut, me faisant galérer dans ma démarche et grimacer de douleur.

-Mais je fais de mon mieux ! m'exclamais je gênée du spectacle qu'on créait

-Si vous voulez j'ai les Vallena ou les Elme, elles ont beaucoup moins de talons et s'harmonisent très bien avec la robe Saudane. Proposait Simon, le styliste

Je lui souriais tandis que j'enlevais ce cauchemar qui dans quelques temps sera la cause de mes ampoules. La robe j'en suis littéralement tombée amoureuse dès que mes yeux se sont posés sur elle.

-Mets du tiens Gaby vraiment.

-Et toi compatis, tu sais que je n'ai pas marché sur des talons aiguilles depuis maintenant quatre ans, et tu sais pas à quel point c'est de la torture .

Adam me toisait de haut en bas, son habitude qu'il fait quand il n'a plus d'arguments à placer.

-Des nouvelles de Nekfeu ?

-Pourquoi je devrais en avoir ?

-Parce que tu es son amie, et que je t'avais demandé qu'on te voit avec lui.Je rigolais amèrement en passant une jambe au dessus de l'autre, de manière à ce qu'elles soient croisées et appuyais mon coude dessus,

-Je suis pas obligée de faire tout ce que tu me demande.

-Commence pas Gabrielle Borsali. Je crois qu'on a signé un contrat ensemble, es tu sure de l'avoir bien lu ?

-Oui mon cher Adam Paloski.

-Alors page sept, en haut, tu sauras qu'il y a marqué que tu accepte d'exécuter les demandes de ton agent.

Je roulais des yeux, et cédais, ne voulant pas m'enfoncer .Le styliste revenait avec des chaussures qui me ravissaient. Je les essayais et commençais à marcher avec, me rendant compte qu'elles étaient beaucoup plus confortables que les précédentes. On essayait avec les accessoires, et je trouvais la tenue magnifique.

Ses tons neutres allaient à ravir avec ma peau très claire, alors pour la première fois depuis le début de la journée, je souriais.

*

-Tu te rends compte du massacre que t'as fait à la boutique

Comme d'habitude je ne l'écoutais que d'une oreille et faisais la sourde à chaque remarques qu'il faisait sur moi. Je voulais pas répondre, j'étais pas d'humeur à m'embrouiller avec quelqu'un et encore moins avec Adam. Je sais pas de quoi j'avais envie.

Je rentrais dans mon appartement en soufflant, puis m'allongeais tel une fatiguée de la vie.
Je me sens fade, il manque un truc, une épice, le genre d'envie que t'as au bout de la langue mais que t'arrive pas à mettre la main dessus.Je remarque en tournant ma tête vers les fenêtres qu'il pleut et que les gouttes qui frappent les vitres ne font que me faire fermer mes yeux et profiter de ce bruit de douceur, bordel ce que j'adore la pluie.

C'est en enlevant les chaussettes que j'ai réussis à savoir ce dont j'avais besoin en ce temps pluvieux, un joint.Un bon joint conçu par le boss des boss.

-« À l'huile ? »

-« Doums, c'est Gabrielle. »-« Gabyyy ! Qu'est ce qui y a ? »

-« Ca te dit de venir chez moi, histoire qu'on partage un joint ensembles. »

-« J'arrive, t'as de la chance c'est presque la fin de mon pochon. » crit Doums avant de décrocher à travers le combiné

Je me remettais en jogging, qui devait habiller mes jambes depuis maintenant une semaine, mais il était trop confortable, étant pris dans la catégorie homme et donc ne me serrant pas ma graisse abdominale.
Quelques temps plus tard Doums arrivait en souriant, un joint à la bouche.