-Allez gaby, on se lève un peu là, ça fait trois jours que tu fais que pioncer. M'annonce Izïa alors que j'emmergeais de mon sommeil lourd
soixante douze heures que je n'étais pas sortie de la chambre, mis à part pour manger ou aller aux toilettes.
-Bordel ça pue dans ta chambre merde lave toi ! Reprend elle
je réfléchissais à ce que j'avais manqué pendant trois jours, et quelque chose m'effleura l'esprit.
-Qu'Est ce que tu fais là ? Dis je en passant ma main sur mon visage puis sur mes cheveux en grimaçant quand elle laisse entrer la lumière du jour en tirant sur le rideau
-Une meuf était sur le pallier de la porte pile quand je suis arrivée, elle m'a dit qu'elle attendait depuis plus d'une heure, t'es relou de l'avoir fait tourner en rond autant de temps ! Elle t'attend dans la cuisine.
Bordel.Le planning d'Adam.
L'interview pour Marie Claire.Mes pupilles forment deux billes rondes d'une seconde à l'autre. Comment ai je pu oublier.
-Oh non non non ! Dis je désemparée en enfilant un jean et un pull qui sont les premiers à me passer sous la main
Izïa me suit du regard en haussant des sourcils. La honte. Je m'avance dans la salle de bain et prend soin d'avaler une noisette de dentifrice sans me brosser les dents. On s'en passera du goût.
Je réajuste mes cheveux d'une manière négligée et m'avance vers la cuisine.Une femme métisse d'une vingtaine d'année se tenait devant moi. Habillée d'un tailleur et du pantalon qui était assorti, elle était splendide. Ses cheveux afro étaient coiffés au naturel et son regard était sublime.
-Bonjour désolé du retard je...en fait je dormais.
-Ce n'est rien vous devez avoir un emploi du temps chargé en ce moment, la fatigue doit être présente.
Plutôt l'insomnie oui.
Je nous sers deux cafés et lui propose gentiment de s'installer sur les chaises de la table à manger.La journaliste sort un stylo à l'encre noire et un bloc note vierge.
-Bien commençons, comment êtes vous devenue actrice ?
-Depuis petite, j'ai eu cette forte passion pour le théâtre, jouer des pièces, incarner des rôles. Puis à une représentation de fin d'année, le réalisateur Mathieu Kostas était présent, il a pris contact avec moi et c'est comme ça que j'ai eu mon premier rôle. Petit à petit j'ai réussi à me faire une place dans ce monde, et puis voilà.
-À quoi ressemble une journée typique d'une actrice ?
-Je vais pas mentir, pas à grand chose, la plus part du temps je sors pour des rendez vous professionnels, que ce soit avec mon agent ou des réalisateurs par exemple, ou comme dans ce genre de période où on fait des interviews. Sinon je ne fais pas grand chose, outre les périodes de tournages évidemment.
-Si vous deviez dire un inconvénient du métier d'actrice, lequel serait il ?
-C'est difficile d'être soi même, on doit vendre du rêve , mais parfois c'est super pesant. Chaque battements de nos cils sont contrôlés, au moindre coup, faux pas , notre vie entière peut basculer. Au moment où j'ai enfin réussi à atteindre ce que je souhaitais, au final je me suis rendue compte que ce n'était peut être pas ce que je voulais. On ne va pas se mentir, quand on entre dans le monde de l'artistique, pour en vivre, il faut viser la célébrité. Et quand on la regarde sans la vivre, on a l'impression que c'est une vie qui met des étoiles dans les yeux. Mais en réalité c'est un monde de requin où il faut se battre pour encrer sa place.La journaliste me regarde en biais, alors que je passe une main dans mes cheveux et tapote la table de mes doigts manucurés rouges.
-Comment gérez vous le trac ?
-C'est assez difficile, je pense que c'est mon ennemi juré. Je ne sais pas vraiment comment je le contrôle, mais je sais que je me suis beaucoup améliorée depuis mes débuts dans le cinéma.
-Et sur le tapis rouge ?
-Ça c'est autre chose. Quand on a la chance de vivre ce rêve, le trac n'est qu'en fait une infime partie de toutes les émotions que l'on ressent. Nous sommes excités, heureux, tout. En fait on a le trac parce qu'on a peur de tomber, que notre robe se déchire, de se tromper dans nos gestes, c'est un tout autre ressenti.
-Aimeriez vous une carrière à l'international ? Aux états par exemple ?
-Qui refuserait ? Je serais tellement heureuse. Ce serait une très grande opportunité. De plus, le cinéma américain est tellement différent du français.
-Justement, que préférez vous entre le cinéma français ou celui américain ?
-Je dirais le français. Je trouve qu'il a cette harmonie et ce charme que l'Amérique n'a pas. Même si le cinéma français est beaucoup plus fermé, je dirais celui ci.
-On vous trouve plutôt calme dans votre image, parce qu'il y a des actrices qui sont très « actrices » dans la vraie vie, mais vous non.
-Le pléonasme des actrices aux lunettes de soleil qui trônent sur leur nez à chaque fois qu'elles sortent, ça ne m'a jamais plu. Je le dis sincèrement, je déteste que l'on me reconnaisse, mais vraiment. Après je trouve que nous ne devons pas en faire tout un plat. Mis à part le fait d'être plus connue à l'image des autres, nous sommes des personnes totalement normales, je veux dire nous menons une vie totalement classique, normale.
La journaliste me pose encore quelques questions puis finit par partir, et c'est là que je me rends compte qu'Izia était encore là, allongée dans le canapé, qui devait sûrement nous écouter.
-J'ai été comment ? Demandais je en grimaçant, prenant place à côté d'elle
-« Nous sommes des personnes totalement normales » dit Izïa en se moquant, prenant un air supérieur
-C'est ça fous toi de moi.
-Non je rigole t'étais très bien. Il faut que j'y aille d'ailleurs, j'ai cours cet après-midi.
Izïa passait la moitié de son temps en ce moment à réviser, et j'avoue que la voir autant collée à ses fiches de révision ne me réjouissait pas vraiment.
-Tu vas faire quoi ? Dit elle en enfilant sa doudoune
-Je ne sais pas vraiment.Elle me sourit puis part apres m'avoir saluée. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Au moment de regarder mon téléphone, je remarque que j'ai plusieurs appels manqués de mon agent.
***
-Gabrielle ? Oh Gabrielle, alors t'es d'accord ? Me demande Adam qui attendait que je sorte de me pensées
-Je sais pas, j'en sais rien, il faut que tu me laisse réfléchir.Je me ronge la peau des ongles jusqu'au sang tellement ma nervosité a pris le dessus.
Poser complètement dénudée est vraiment quelque chose de difficile, surtout quand on a une image à tenir, ou tout simplement que notre corps n'est pas un atout qui nous met en confiance devant les autres.Je lève mes yeux vers Adam, il joue avec le bout de son stylo en or, et son calendrier me montre quand est prévu le shooting, 27 mars.
-Tu as trois semaines pour réfléchir, ils donnent un écart d'environ quatre jours avent le rendez vous.Je hoche de la tête lentement, et durement.
-Gabrielle ? La voix d'Adam change, celle ci est douce et rassurante, alors je lève mes yeux vers lui
-Si tu ne veux pas je comprends, je sais que c'est pas facile pour toi, et que ta pudeur est encore plus importante. Mais reflechis y quand même, tous tes problèmes avec la presse s'envoleraient si le prochain grand titre du magazine ELLE serait « Gabrielle Borsali soutient les femmes en posant nue pour la fédération nationale de la solidarité des femme »
Je souris en voyant Adam lever ses mains et imaginant la scène à perfection. C'est vrai que faire ce shooting me ferait oublier tous les problèmes que j'ai pu rencontrer avec la presse, mais je suis beaucoup trop mitigée.
Je finis par lui faire la bise puis partir, la tête dans la lune
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Idylle amoureuse
Fiksi Penggemarhistoire republiée car j'ai perdu le compte @toiparismoncoeur donc je continue l'histoire sur celui ci. depuis son retour aux médias gabrielle enchaîne tout. Soirées, presse, interview, radios. Elle est sous le feu des projecteurs. Elle en souffre t...