onze

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Depuis tout à l'heure une meuf que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve est en train de me faire un interrogatoire que je prends pour rapprochent lié à la notoriété.

-Je te prend en photo, c'est pour ma story.

Ou plutôt pour qu'on parle de toi parce que t'es avec moi petasse.

Je joue quand même le jeu en souriant alors que son flash m'aveugle la vue.

-Lequel tu vas te faire ce soir ? Me demande t elle, sérieuse comme jamais

-Je...je sais pas vraim-

-Tu crois que j'ai une chance avec Sneazzy ?Quand elle parle de lui mon regard se pose sur son corps.

Il parle à ce qui doit être l'humoriste Melha Bedia et à un à qui j'ai dû échanger deux mots et qui m'a expliqué être meilleur ami et devenu coach sportif  du rappeur, Akim.

-Ouais carrément.

-T'es sure ? Demande t elle en faisant la moue alors qu'elle commence à me faire sortir des gonds

-Mais oui, perds pas de temps ! Fonce ! Dis je en exagérant

Alors elle prend la fuite et essaye une approche, d'ailleurs je me demande comment elle a réussi à autant s'incruster dans leur conversation.
Maintenant qu'elle est partie je reconnais que je ne suis plus que livrée qu'à moi même. J'ai l'air d'une dépressive à être allongée dans mon canapé en sirotant mon verre de margherita. Quoi que c'était mieux comme ça.

Au bout d'un moment, je sentis le besoin de bouger. Alors je me leva, et je voyais Adèle Exarchopoulos, la seule actrice avec laquelle je suis amie, rentrer.

-Gaby ! Crit elle

Je souris de toutes mes dents puis la prend dans mes bras.

-Ça va ?Les médias ?

-J'ai bousculé un paparazzi et je suis prise pour une attardée mentale par la moitié des presses parisiennes, sinon tout roule.

Elle grimace puis remet ses cheveux en place. Adèle est magnifique. Des cheveux bruns, des yeux d'ange et un charme incroyable.

-Et toi ? Bravo pour ton film je suis allée le voir et c'était trop bien.

-Merci. Qu'est ce que tu fais là ?

-Ils sont devenus mes amis, et puis pour d'autre personnes ils sont devenus un peu plus.Adèle rigole quand je pointe du doigt Izïa et Alpha qui se câlinent depuis maintenant je ne sais plus quand.

-Et toi ?

-Ken aussi est un ami, il voulait qu'on collabore pour la sortie de sa collection avec Agnès B, mais apparemment il n'est pas là. Dit elle en regardant dans toute la pièce.

-Je suis là ! Tiens Gaby t'es venue ?Doums râle depuis tout à l'heure parce qu'il ne te voit pas.Dit il en me faisait la bise

-Faut croire. Je vais vous laisser parler business. Dis je en prenant la fuite

La musique Feel me de Selena Gomez se fait entendre, et je ferme les yeux en restant sur place. Mon verre à la main à moitié entamé, je commence à me déhancher lentement en bougeant mes hanches de gauche à droite. Mon cerveau est complètement à la ramasse, et mon foie crit d'arrêter de boire de l'alcool.

Pourtant je me sens bien, là entre tous les gens qui dansent, entassés comme des sardines.Quand je réouvre les yeux, entre deux personnes, je vois l'autre petasse dont je ne sais même plus le prenom et le maghrébin se rouler une pelle. Elle perd pas de temps cette fille, quoi que lui non plus.

Je vais donc sur le balcon où la fraîcheur du mois de février me fait frissonner. Izïa, Akim et Doums sont présents, assis en rond, à fumer ou à parler.

Chance à moi, une chaise se trouve vide, je pose donc mes fesses dessus tandis que Doums qui est à côté de moi me fais une tape sur l'épaule.

-Je t'aurais bien prêté ma veste tel un bon ami mais de un je suis tellement défoncé que je ressens pas le froid et de deux j'ai pas de veste.

Je souris puis lui indique que ce n'est rien, puis pour se faire pardonner il me tend son joint auquel je tire une longue taffe.

-Depuis quand tu fume toi ? Demande Izïa, qui, en vu du regard qu'elle me lance, n'a pas l'air d'aimer çaJe la regarde, je sais qu'elle a cette peur continuelle que cette vie monotone et vide dans laquelle j'ai réussi à tomber avant me refasse vivre le même cauchemar.

Je baisse des yeux, je me sens mal, tel une enfant qui a fait une bêtise devant sa mère, alors que je suis pourtant une adulte qui n'assume juste pas de fumer parce que sa meilleure amie veut son bien.Izïa me toise du regard tandis que Doums et Akim parlent sport.

-Mais mec faut fêter ça wesh ! S'exclame Doums

-Fêter quoi ? Demande la blonde qui a toujours été une fêtarde

-J'ouvre enfin ma propre salle de sport dans le 11e, ça va prendre du temps parce qu'il y a des travaux à faire, mais je suis super heureux c'est trop galère de trouver des bâtiments comme ça dans Paname.Je souris et le félicite.

-Eh Gaby t'y iras pour travailler ton cardio. Rigole Doums alors que je roule des yeux

-Je rigole, même si t'es quand même nulle. Je le regarde haut en bas tandis qu'il se tape sa meilleure barre

Alors que j'ai en tête de regarder par curiosité la route en bas du balcon, je surprend en flagrant délit des paparazzis prendre des photos. Ma respiration s'accélère, des sueurs froides commencent. Je me sens fade et ridicule à réagir de cette façon, mais c'est plus fort que moi.

-Ca va pas ? S'exclame ma meilleure amie alors que je mets ma tête entre mes mains

Elle se penche vers la route, et elle comprend très vite la raison de mon début de crise d'angoisse.
Je lui réponds que tout va bien, mais bien évidemment, elle sait que c'est tout le contraire. Alors sous les regards inquiets de Doums et d'Akim, je pars me réfugier dans la salle de bain que je trouve par miracle. Et je pleure.Je pleure au début parce que j'ai honte, puis après je pleure parce que je déteste pleurer. J'éclate en sanglots, je déteste cette expression. Soit t'éclate en sanglots, soit t'éclate de joie, et ce sont deux sentiments en opposition. En plus clair soit tu es heureux soit t'es au fond du trou, et en ce moment je suis au plus profond.Je me regarde dans le miroir.

Ma tête est minable. Mon mascara ne ressemble plus qu'à un étalement noir en dessous de mes yeux et mon rouge à lèvre est complètement décapité. Je décide alors de me refaire la coiffure, ce qui serait la moindre des choses.Quand je ressors, la pénombre dans le couloir me fait plisser des yeux.
Au bout du tunnel, j'arrive quand même à apercevoir une ombre, même si je ne saurais donner de nom à ce corps.Mais c'est en m'avançant que je me rends compte que j'aurais préféré qu'il n'y aurait personne. Je ne sais pas quelle carte choisir. Celle de l'ignorance ou celle de la fille sociable ? Toujours se résigner à son premier choix.
Alors je le contourne, mais c'est sans compter sur lui qui ferait la même chose.Quand je pense arriver au but, il m'interpelle. Je me retourne en sachant que ce qu'il va dire va me mettre en dehors de moi.

-T'es forte en danse, en tout cas plus qu'en course.Je rougis en pensant au fait qu'il m'ai vu me déhancher, et grâce au ciel, je remercie le noir complet qui fait qu'on ne voit pas mon rouge tomate.

-Vas te faire foutre sérieux. Dis je d'un ton agacéJe continue ma marche et entend

-Je pourrais te donner des cours tu sais ! Dit il en ricanant

Ce dont à quoi je lui offre mon plus beau doigt d'honneur.Cela doit faire la troisième fois qu'il m'humilie de la sorte, et comme d'habitude-parce je ne sais quelle raison d'ailleurs-je le laisse faire ses dire.

Et je compte bien que ce soit la dernière.

Idylle amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant