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La sonnerie de l'appartement résonnait, une fois, deux fois, et je décidais enfin de sortir de mon lit au bout de la troisième.

J'allais gifler la personne qui osait me sortir de mon sommeil.

Je tombais sur mon imbécile d'agent, qui entrait dans l'appartement.

-Qu'Est ce que tu veux ? Demande je, encore la voix cassée par mon réveil

-Ça va ? J'ai été mis au courant de ta crise d'angoisse.

-Heureuse de savoir que tu as mis quatre jours à venir t'informer de mon mal-être. Dis je en attrapant une pilule rose posée à mes côtés, qui me fout en l'air les intestins depuis maintenant deux ans

-Comment ?

-Quand ça parle argent, tu sais venir, mais dès que c'est autre chose, t'es moins virulent.

Adam me regardait droit dans les yeux, tandis que je me servais un café, histoire de trouver ne serait-ce qu'une pointe d'énergie. Sa mâchoire bougeait de droite à gauche, et il se grattait sa barbe mal rasée. Le soleil m'aveuglait les yeux, me les faisant plisser.

-Je suis désolé, mais j'avais plein de choses à faire, il y a la fashion week masculine dans un peu plus d'un mois, j'ai tout fait pour y mettre mes talents.D'ailleurs tu vas bientôt recevoir les invitations aux défilés.

J'hochais lacivement de la tête. Adam était la personne la plus têtue que je connaissais, il voulait toujours avoir raison, je baissais donc vite les armes avant qu'il ne prenne le quart de tour.

-Je dois faire quoi aujourd'hui ?

-Rien de spécial, ce soir tu devras aller au showcase de Nekfeu.

-Je devrais faire quoi ?

-Plein de photographes y seront conviés.T'as juste à lui parler, vous posez et puis voilà. Tu m'enverras un message pour bien me dire que tu y es.

-J'ai le droit d'avoir une vie privée.

-Ta vie privée me regarde un peu aussi Gabrielle Borsali.Il commençait vraiment à me taper sur le système de bon matin, je décidais donc de me diriger vers la porte que j'ouvrais.

-C'est super important qu'on te voit avec lui.

-Qu'Est ce que t'insinue par là ?

-Je sais pas, tu pourrais te rapprocher de lui...un rappeur et une actrice en couple, ça serait la folie.

-Mais t'es malade ma parole. C'est un ami, ami ! M'exclamais je

-Ou au moins un pote à lui, le sneazzy, il est de plus en plus populaire-
J'en avais assez, je décidais de le pousser à l'endroit où il était entré lui claquer la porte au nez, histoire de ne plus gâcher ma vue ni mon ouïe.

Je me massais les tempes, il m'avait donné une migraine. Un papier sortait du bas de la porte, il y avait écrit l'heure et l'adresse du show case, puis ma tenue prescrite à l'avance.

-Connard ! Criais je en furie en me dirigeant vers la cuisine

Je passais mes mains sur mon visage, puis allais me débarbouiller, en m'habillant d'un jean et d'un col roulé, suivi de mes inséparables converses. Je ne sais pas vraiment ce que j'allais faire dehors, mais quitte à avoir été forcée de me lever tôt, autant ne pas rester à glandouiller.Je claquais alors la porte de mon immeuble, m'entraînant dans les rues mitoyennes à mon logement dans le 8e.

Je sentais que plus j'avançais, plus les paparazzis s'agrandissaient, se faisaient de plus en plus nombreux autour de moi. Je perdais le contrôle, les flashs m'aveuglaient les yeux mais rien a faire, ils voulaient avoir la plus belle capture pour leur article de presse.

Idylle amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant