Div-A's Story (Highschool of Desillusion)

Chapitre 7 : Les cris de l'enfant résonnèrent.

5 ans auparavant, Magnus était alors en 5e, c'était la dernière semaine avant les vacances de Noël.

I)

   Je me levai avec un léger mal de crâne. Je regardais avec effroi le réveil, il était 7h56 et mes cours commençaient à 8h30. J'allai dans la salle de bain en titubant, la vu de mon visage dans le miroir m'horrifia. J'avais les yeux injecté de sang et des cernes immenses. Tel un zombie je criais à l'adresse de ma mère :

"Mamaaan, pourquoi tu ne m'as pas réveillé ?!

- Je croyais que ta sœur l'avais fait ! Répondit ma mère en criant à travers la porte de la salle de bain.

- Fais chier je suis en retard."

   C'était de la mauvaise foi que de croire que la cause de mon retard était autre que moi-même. Mais bon, il fallait bien que je rejette la faute sur quelqu'un. De retour dans ma chambre, j'enfilai un t-shirt bleu, le premier de la pile. Une fois habillé, je retournai dans la salle de bain pour me débarbouiller puis je descendit les escaliers en courant. Ma mère m'interpela avant que je ne sorte.

"N'oublie pas d'aller encourager ta sœur au lycée quand tu auras fini les cours !"

   Je ne répondais pas et sorti en claquant la porte. J'avais bien évidemment loupé mon bus et je ne pouvais pas perdre de temps à attendre un tramway. Ma seul solution était d'aller au collège à vélo. Je fonçais donc dans la cage d'escalier pour descendre en bas de l'immeuble. Eh oui, comme d'habitude l'ascenseur était en panne. Arrivé en bas, je tournai à droite, en direction de la petite porte qui menait à la cave. J'appuyai sur l'interrupteur et m'avançai vers l'espace réservé à la famille Carlsoon. Mon vélo rouge était toujours là. Je vérifiai si les pneus étaient bien gonflés et je sortis de l'immeuble. J'enfourchai mon vélo et démarrai en trombe. Il était 8h02.

   Les rues de Nantes étaient bondées de voiture, tous ces travailleurs cheminant vers leur bureau... Moi je pédalais à toute allure, comme si les flammes de l'enfer étaient à mes trousses... Cette métaphore n'était pas si incorrecte, en effet, si j'arrivais trop en retard je risquai fortement de recevoir une punition exemplaire. J'avais faim, n'ayant pas prit le temps de déjeuner. Pfff... Maman aurait pu venir vérifier si je dormais. Elle aurait pu me dire quelque chose d'autre que juste tout ramener à ma sœur. Franchement, un petit "bonne journée mon chéri" ne serait pas de refus... Je ralentis soudain ma course pour éviter un vieux qui traversait. Puis j'accélérai, avec un peu de chance je n'aurai que cinq minutes de retard.

   J'arrivai enfin à l'abri vélo du collège. Je le posai et sortis l'anti-vol. Puis, je me dirigeais vers mon casier pour déposer mon casque. Je couru ensuite comme un dératé vers ma salle de cour. Il était 8h31, la sonnerie venait à peine de sonner, j'avais réussi.

   Je percutai l'élève de troisième de plein fouet. Je tombai au sol surpris.

"Tu veux quoi le microbe ? Me demanda cet idiot.

- Rien, répondis-je en baissant les yeux toujours assis au sol.

- Fais gaffe, la prochaine fois je te retourne la rotule."

   Il partis en ricanant bêtement. Mais bon, j'étais en tort, j'aurai pu faire attention. Je me relevai et me remis à courir. La porte de ma salle de cours était déjà fermé. Lorsque j'entrai, la prof ne regarda l'air affligée. Elle ne fit aucun commentaire et me laissa m'asseoir à ma place, au premier rang. La prof se mit ensuite à distribuer le sujet des contrôles. Attend quoi ? On avait un contrôle de prévu aujourd'hui ? Je l'avais complétement oublié. Heureusement, sans vouloir me vanter, j'étais plutôt bon en math. Le sujet était terriblement facile. Je déjouais tous les pièges avec simplicité. Les opérations de nombres relatifs ce n'était vraiment pas compliqué à saisir. Je finissais ma phrase en soupirant puis poussait ma copie sur le coin du bureau. Il était 9h04. J'avais encore du temps devant moi, je décidait donc de faire un petit somme en attendant la fin de l'heure. Je croisai mes bras devant moi et posai ma tête fatiguée dessus. Je ne tardai pas à m'assoupir, trop heureux de pouvoir être au calme.