Chapitre 6

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Le téléphone de Lestrade sonna soudainement, coupant court à toute réplique.

- Inspecteur Lestrade, j'écoute, décrocha ce dernier.

Son visage prit une pâleur inhabituelle et il hocha soudain la tête d'un air grave.

- Très bien, envoyez nos meilleurs hommes sur place. On vous rejoint tout de suite.

Il raccrocha immédiatement après et prit son manteau en expliquant.

- Il faut se dépêcher, il y a eu un nouveau meurtre !

Chacun prit ses affaires. Mycroft partit chercher les fameuses informations demandées par son frère qui lui prit un taxi avec John et Zoé pour rejoindre les lieux du crime, suivis par Lestrade dans sa propre voiture. Le trajet parut interminable pour Zoé qui se croyait dans un cauchemar.

Point de vue de Zoé

Je n'en revenais pas. Un meurtre avait été commis hier, et voici qu'un nouveau arrivait... J'avais la mauvaise impression que ce deuxième ne serait pas le dernier. Un mauvais pressentiment me tiraillait sans en comprendre l'origine, jusqu'à voir la victime. Effectivement, c'était évident que le meurtrier était le même qu'hier. Je dirais même que ça crevait les yeux, sans mauvais jeu de mot. Comme la veille, comme pour Mr McKazy, la victime avait vu ses yeux être arrachés et son estomac aussi. J'eus soudain envie de vomir en voyant l'état de la chose, tandis que mes... camarades l'inspectaient avec autant d'impassibilité que si c'était une coquille d'escargot vide. je préférais rester en arrière alors que Greg discutait avec la personne ayant trouvé le corps. Sherlock se détourna de la victime pour inspecter les lieux comme lors de la première fois, qui était il y a pas si longtemps que ça. Quant à moi, j'étais vraiment dégoûtée. J'avais vraiment du mal à supporter la présence du corps mais aussi des nombreux policiers présents. Ça me rappelait de nombreux souvenirs que je n'avais pas du tout envie de me remémorer. Je sentis malgré moi mes yeux me piquer et décidai de sortir prendre l'air un instant. Heureusement, personne ne me remarqua, chacun trop absorbé par le corps dégoûtant de la personne si sauvagement assassinée qu'il faudrait vérifier ses empreintes pour découvrir son identité.

Une fois dehors, je me sentis tout de suite mieux. L'air frais de fin décembre était exactement ce dont j'avais besoin. Pour une raison que je n'expliquais cependant pas, je me sentis mal à l'aise, observée. Jetant un œil tout autour de moi, je ne vis rien de suspect dans cette rue pleine de voitures de police. Beaucoup de résidents étaient sortis de chez eux afin, probablement, de savoir ce qui se passait ici. Ils semblaient à la fois curieux et horrifiés. Quelque chose, ou plus quelqu'un attira particulièrement mon attention. C'était un homme qui portait un sweat à capuche noir et dont le regard n'était ni curieux, ni horrifié. Au contraire, il semblait jubiler. Sa seule vue suffit à me donner un plus haut le cœur qu'à l'intérieur mais je ne pu détacher mon regard de lui. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant. Sans en comprendre la raison, je me sentis plus horrifiée que jamais, une peur panique s'emparait de moi. Je perdis l'équilibre et sentis des mains fermes saisir mes bras, m'empêchant ainsi de chuter, je n'en doutais pas, de manière douloureuse. J'ouvris les yeux que j'avais fermé inconsciemment et vis Sherlock Holmes près de moi, les mains encore posées sur mes bras. Je gardai intérieurement la surprise que je ressentis quand il me déplaça pour être face à moi. Se baissant pour être à ma hauteur, il me demanda d'une manière pressée, son visage à une dizaine de centimètres de moi.

- Mlle Sanders, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Je ne sais pas trop, balbutiais-je. J'ai vu un homme très suspect et je ne sais pas pourquoi mais j'ai vraiment eu très peur.

- Où l'avez-vous vu pour la dernière fois ?

- Par ici, indiquais-je du doigt.

- John, prend le relais.

Une histoire de DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant