Un Noël au chalet

Chapitre 5

Pénélope prit la flûte dans ses mains et, comme de coutume, elle la renversa sur la chemise de Julio. Lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle venait de faire, elle plaça sa main sur sa bouche et écarquilla les yeux effrayée.

Pénélope : Je suis tellement désolée, je suis vraiment vraiment vraiment désolée. Donne-moi ta chemise, je vais la nettoyer.

Tom se mit à rire à gorge déployée suivi par les autres invités alors que Julio, quant à lui, fulmina et la regarda froidement.
Elle était tellement mal à l'aise, qu'elle décida de se réfugier dans la salle de bain puis elle ferma la porte dès qu'elle fut à l'intérieur. Une fois à l'intérieur, elle se tapa plusieurs fois de suite le front.

Pénélope : Stupide ! Stupide ! Stupide !

Julio ne pût s'empêcher d'aller la rejoindre car il s'inquiétait pour elle. Il ne fulminait absolument pas parce qu'elle avait taché sa chemise mais parce que Tom ne pouvait pas s'empêcher de la draguer, ce qui l'énerva au plus haut point. C'est alors qu'il l'entendit murmurer.

Pénélope : Mais c'est pas possible, pourquoi tu es si stupide ?

Julio : Tu es tout sauf stupide.

Elle ne pût s'empêcher de sursauter lorsqu'elle entendit sa voix. Quand elle se retourna, Julio est face à elle torse nu. Julio avait sa chemise dans les mains puis il la lui tendit.

Julio : Tiens, si tu veux essayer d'enlever la tache ce serait sympa.

Sa voix était douce ce qui l'étonna un peu. Pénélope prit la chemise puis ouvrit le robinet d'eau chaude pour faire tremper la chemise du frère de sa meilleure amie. Ce dernier s'approcha d'elle et la regarda dans les yeux. Elle était si jolie quand elle était mal à l'aise et il pût voir qu'elle avait les joues roses. Il se mit à rire, ce qui n'échappa pas à la jeune femme.

Pénélope : Qu'est-ce qui te fait sourire ?

Julio : Toi.

La jeune femme frotta la chemise délicatement.

Pénélope : Oui, moi et ma stupidité sans doute.

Julio : Tu es loin d'être stupide, tu es seulement maladroite. Mais, je trouve cela adorable.

Elle arrêta tout mouvement et le regarda dans les yeux. C'était la première fois qu'il lui disait quelque chose de gentil et il semblait sincère.

Julio : Je me souviens du jour où tu avais renversé un verre de vin sur les chaussures d'une de mes petites-amies.

Pénélope : Oui, je me souviens aussi qu'elle s'en était pris à moi après ça.

C'est alors qu'elle remarqua qu'il souriait.

Pénélope : Tu avais pris ma défense ce soir-là.

Julio : Je te défendrai toujours.

La jeune femme continua de frotter doucement la chemise. Elle avait trouvé cette phrase magnifique. Malheureusement, il devait dire cela comme il l'aurait dit à sa sœur.
Son cœur battait continuellement quand il était proche d'elle. De plus, il était torse nu et tellement séduisant qu'elle ne pût s'empêcher de le regarder. Il fallait absolument que Julio s'en aille avant qu'elle ne devienne rouge-pivoine et qu'il le remarque.

Pénélope : Tes invités doivent t'attendre.

Julio : En effet.

Pénélope : Si tu veux, je peux dormir sur le canapé ce soir.

Julio : Hors de question, on peut partager le lit. Il est assez grand pour deux.

C'est alors que la jeune femme sortit une phrase toute seule sans s'en rendre compte.

Pénélope : Tu veux que je meurs.

Le frère de sa meilleure amie leva un sourcil car il ne comprit pas sa phrase.

Julio : Pardon ?

Pénélope se rendit compte qu'elle avait dit cette phrase à haute voix et elle le regarda en écarquillant les yeux.

Pénélope : Je...je...enfin je donne des coups quand je dors et je ne veux pas te faire mal.

Il se mit à sourire puis il s'approcha d'elle et, une fois à sa hauteur, il lui caressa doucement la joue. Son cœur se mit à battre de plus en plus rapidement. Il avait un sourire si séduisant et ses yeux... La jeune femme ne pût détacher son regard du sien. Quant à Julio, il s'imaginait déjà dormir avec elle et il n'allait pas s'en priver.

Julio : Ne t'inquiète pas macaroni, tu ne risques pas de me faire grand chose avec ta petite force de poulet.