À cet instant, je me sentis soulagé d'être toujours habillé. Parce que malgré toutes mes nobles intensions, si j'avais été nu, j'aurais simplement pressé ma queue contre l'entrée qu'il m'offrait, et j'aurais glissé en lui.
Mais ce n'était pas pour profiter de son état que je l'avais emmené chez moi et que je l'avais porté, nu, jusqu'à mon canapé.
Je grognai un encouragement appréciateur en profitant de la vue, et remarquai quelque chose d'humide sur sa poitrine. Je me penchai en souriant. Lactation spontanée. Ses mamelons très légèrement enflés auraient pu être confondus avec les pectoraux, mais le liquide nacré ne trompait pas.
Je pressai ma bouche contre le droit et le léchai avant d'aspirer doucement. Dravenn cria, un vrai cri, franc, en se cambrant sous moi. Je le plaquai d'une main au canapé et je m'en pris à son autre téton. L'effet fut le même, ses cris étaient grisants, il secoua la tête, je saisis sa queue, lui tirant un nouveau son inédit entre l'extase et la détresse, et ses hanches vinrent au renfort de son désir. Il enfouit son sexe dans ma main, au rythme où je pompai sa poitrine.
À ce moment précis, je compris qu'il avait perdu tout contrôle. Il me laisserait lui faire tout ce que je voudrais. Tout. Et au lieu de me faire perdre à mon tour la raison, ce constat me ramena à plus de maîtrise. C'était Dravenn, je n'avais pas le droit à la plus petite erreur. Il ne me l'aurait pas pardonné, je ne me le serais pas pardonné.
Je décrochai ma bouche de ses mamelons rougis par mes attentions et je descendis sur son ventre, que j'embrassai avidement. Il haletait, ses doigts s'enfoncèrent dans mes cheveux, je branlais toujours sa queue, mais lentement, trop lentement, et je souris en le sentant perdre la raison.
— Azthar ! s'énerva-t-il alors que je le torturais.
— À vos ordres, Lieutenant, répondis-je avec amusement à l'injonction implicite.
Et libérant son gland, je glissai son sexe dans ma bouche. Je l'avalai complètement, tellement avide que je dus me concentrer pour ne pas le mordre. Il poussa un nouveau cri, accompagné d'une série de jurons qui m'avertirent qu'il était sur le point de jouir. Je le laissai faire, accueillant avec des caresses les longs spasmes qui parcoururent ses hanches.
Il avait joui en moins de trois secondes, mais il était en chaleur depuis quarante-huit heures, à ce stade, il était normal qu'il explose au moindre contact. Je l'avalais avidement, sans aucun réflexe de dégoût. J'adorais ça même.
Une fois le désir assouvi, son corps se détendit un peu. Et je me fis moins brutal, m'adaptant à ce dont il avait besoin. Mes caresses se concentrèrent sur ses cuisses, puis lentement, je descendis jusqu'à son entrée.
Ses partenaires n'avaient jamais dû le toucher là, présumai-je. La tension de ses muscles me le confirma quand j'approchai un doigt.
— Azthar ? m'appela-t-il avec un début de panique dans la voix.
Je relevai immédiatement les yeux pour croiser son regard.
— Tout va bien, détends-toi. Tu es déjà trempé, ça ne fera pas mal. Éjaculer ne va pas te satisfaire longtemps. C'est là que tu as besoin de jouir, laisse-toi faire, aie confiance.
Je le vis douter, l'air farouche, me dévisager en jaugeant ses choix. Puis je glissai doucement mon index en lui et il ferma tout simplement les yeux en expirant lentement. Après la tempête de cris et de grognements, ce fut étonnamment calme et doux.
Il reposa la tête sur l'accoudoir et je me redressai un peu pour voir son visage, pour ne pas en perdre une miette. Je souris à la sensation tellement intime d'être en train de caresser l'intérieur de son corps. Il était fébrile et respirait vite. Ses mains avaient lâché mes cheveux quand je m'étais redressé et elles agrippèrent l'accoudoir derrière lui. Il rouvrit les yeux et son regard se perdit au plafond.
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Les Confins - 1. Dysis
Science FictionAzthar est lieutenant dans la Milice de Dysis. Il vit seul, a plus d'amants par semaine que d'heures de sommeil par nuit, et fantasme secrètement sur Dravenn, son collègue. Dravenn, lui, protège un secret bien plus inavouable et reste prudemment à l...