Chapitre 16: Ouragan

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Hello, hello!
Petit avertissement de début de chapitre pour signifier que celui ci est un petit poil plus long que d'habitude, et surtout qu'il y aura des propos assez durs et une scène plutôt chaude!
Bonne lecture!

***

Une clameur montait de la rue. 

Persistante, elle finit par réveiller Victor qui grommela en regardant sur sa montre qui reposait sur sa table de nuit l'heure indiquée. Il était bien trop tôt pour quoi que ce soit qui justifie toute cette agitation. Il se redressa sur son lit, se gratta le cuir chevelu et se passa les mains sur le visage pour émerger du semi brouillard des premières minutes de conscience.

Thomas avait dû entendre le bruit lui aussi. Le plus jeune avait insisté pour dormir sur le canapé à chacune de ses nouvelles visites. Il prétextait la politesse mais Victor avait constaté avec amusement que le fils du ministre rougissait de façon très évidente à chaque fois que leurs corps se rapprochaient. Ça l'amusait et le distrayait un peu de l'inquiétude qu'il ressentait pour Florian.

Agacé par le bruit qui ne voulait pas cesser, il se leva, enfila son pantalon et se rendit à la fenêtre. Il jura entre ses lèvres. Il lui semblait reconnaître les voyous qu'il avait déjà chassé quelques jours plus tôt. Ils semblaient plus nombreux et criaient des choses qu'il ne parvenait pas à comprendre à travers les fenêtres fermées, fenêtres qu'il ne comptait de toute façon pas ouvrir et pour ne pas leur laisser comprendre qu'il occupait cet appartement.

-Victor ? Qu'est ce qui se passe ?

Il se retourna vers Thomas qui avait pointé son joli minois sur le seuil de la chambre. Il grimaça.

-Les idiots de l'autre soir sont revenus. Je m'en occupe. Reste ici.

Il passa devant le jeune homme en ignorant son regard inquiet.
Victor songea avec amertume qu'il avait été trop gentil lors de la première altercation. Si cette fois il lui fallait user de ses poings il n'hésiterait pas. Après tout, il n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, comme tout bon barman.

Il descendit rapidement les marches et sortit dans la rue. Ses yeux se plissèrent et il dut cligner des yeux à plusieurs reprises pour s'habituer à la lueur agressive du soleil du matin. La clameur de la foule se calma aussitôt et il sentit toute l'attention du groupe, constitué d'une quinzaine de personnes, se tourner vers lui. 

Au moins, cette fois, ils étaient venus sans matériel pour souiller la façade de l'établissement. Le trentenaire n'était pas sûr que Thomas apprécie une autre cession de nettoyage à ses côtés.

-Victor Haas... On t'avait dit qu'on reviendrait, lança le jeune homme qu'il avait impressionné quelques soirs plus tôt.

Victor fronça les sourcils et croisa les bras.

-Encore vous ? Je ne vous ai pas déjà averti de ce qu'il se passerait si vous reveniez ?

L'homme et quelques uns de ses camarades éclatèrent de rire et se moquèrent de lui en singeant sa question. Ils avaient l'air beaucoup plus sûr d'eux que la première fois. 

Quelque chose n'allait pas. Il y avait dans l'atmosphère ambiante une aura que Victor avait du mal à identifier mais qu'il était sûr de ne pas apprécier.

-Ouais, mais la situation a changé Victor... déclara le chef de la bande en s'avançant vers lui. Apparemment tu vas bientôt mettre la clef sous la porte ?

Il tenait à la main un journal. Victor resta immobile, sur la défensive. 

Qu'est ce qu'il racontait ?

Devoirs et Manipulation ~  Keskastel vol 2. [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant