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Salem aleykoum

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Il était 17 heures quand les garçons débarquent. Déjà, ça se voyait dans leur expression qu'ils voulaient nous faire des dingueries, mais qu'ils se retenaient. Sania et moi, on s'est mises sur un autre canapé, le pire c'était qu'on était face à eux.

Eymen : Elle était bien, la soirée ?

Eymen, il commence comme ça, c'est que ça sent pas bon. Alors je décide de me lever.

Eymen : Tu fais un pas de plus, t'es morte, c'est clair.

Je le regarde de travers, comment j'aime pas quand on m'ordonne un truc.

Moi : Tu me menaces, là ?

Eymen : (en se mettant devant moi) Je te menace, tu vas me faire quoi ?

Moi : Déjà, de un, si j'ai envie de bouger, je bouge. Tu te prends pour qui, en fait ? (dis-je énervée)

Eymen : Moi, je me suis pris pour qui ? Tu délires, là, en vrai.

Moi : (en me rapprochant de lui) Oui et oui, tu t'es pris pour qui ?

Je le pousse légèrement et je passe, ça m'énerve tellement. Je rejoins ma chambre, me jette sur le lit et mets de la musique.

**Siamy Love**

Je pose mon téléphone, ferme les yeux, cette musique m'aide à me détendre.

Dans la peau d'Eymen

Sania s'en va aussi à son tour. En vrai, c'est elles, elles font leur merde et c'est elles qui viennent prendre des airs de vache. Ça fait chier. Je sors de l'appartement en claquant bien fort la porte et je rentre.

Dans la peau de Maïna

J'étais allongée là quand ça toque à la porte. Je ne prends même pas la peine de répondre, flemme en vrai. Après quelques minutes, la porte s'ouvre sur Evan. Il avait l'air énervé, pff, il faut même pas qu'il me les casse, ce nerveux-là.

Evan : Retire tes AirPods.

Moi : Que me veux-tu ?

Evan : Ta gueule sinon je vais tellement te tarter que tu vas te remettre en question. De qui tu te fous au fait ? Tu fais ta merde et tu refuses qu'on te parle...

Moi : Déjà...

Evan : Ta gueule, j'ai pas fini. Depuis quand tu bois, toi ? Mais t'es malade. La vie, Maïna, je... Putain, comment j'ai envie de te tarter. Je laisse passer pour cette fois mais la prochaine fois, je te jure, tu vas pas assumer. De toute façon, y'aura pas de prochaines fois. Sania et toi, je veux plus jamais vous voir en boîte. Plus jamais. Et je rigole pas, wallah. Je vous vois, je vous enterre. Imbécile, tu vas présenter tes excuses à Eymen, que ça saute. Guette comment tu lui parles ? C'est une façon de parler aux gens ?

Il ne me laisse même pas répondre qu'il sort de la chambre en claquant bien fort la porte. Evan, quand il s'énerve, c'est très difficile. Il va bouder pendant des jours. Il a raison d'un côté, j'ai mal agi envers Eymen et en plus, c'est moi qui suis en tort. Je me lève, sors de la chambre, de l'appartement. Alhamdoulilah, y'avait pas les teneurs, trop bien en vrai. Je monte direction le deuxième étage. J'étais essoufflée de malade. Moi, il faut que je me remette au sport parce que là, ça va pas hein, mdr. Arrivée, je toque mais aucune réponse. Je m'apprêtais à retoquer quand la porte s'ouvre sur Sacha. Il me fait un bisou sur le front, je vais rejoindre Eymen dans sa chambre. Je toque mais il ne répond pas. Je retoque, il me dit d'entrer.

Eymen : Tu veux quoi ?

Moi : En fait, je tenais à m'excuser pour tout à l'heure.

Eymen : Excuses refusées. Maintenant, casse-toi.

Moi : T'es sérieux là ? Je fais tout ce chemin pour ta gueule et toi tu me recales ?

Eymen : M'en fous de ta vie. Casse-toi.

Si ça n'avait pas été lui, j'allais l'insulter, mais bon.

Moi : Excuse-moi, n'amour, je suis désolée. (dis-je en allant le serrer dans mes bras)

Trop rancunier, ce gamin, non mais c'est abusé. Il me fait un bisou sur le front en m'insultant de tous les noms. Je suis restée avec ce con pendant des heures. Vers 20h, je décide de rentrer. En sortant, je croise Evan. Il ne me calcule même pas et passe. Je le retiens en lui tenant le bras.

Moi : Je m'excuse, Evan.

Il ne me répond pas et ça a le don de m'énerver. Je déteste quand mes frères sont fâchés contre moi, c'est les seules fois où je pleure en vrai. Voyant qu'il ne me répondait pas, je le lâche, sors complètement de l'immeuble. Je rentre chez moi, prends ma clé de voiture, dis à Sania que je vais au McDo, m'en vais, musique à fond la caisse. Arrivée, je me gare, sors. Je vais passer ma commande, vais la récupérer, m'assois dans mon coin pour bouffer. Vie de moi, y'avait que des dalleux, rien qu'ils te mangeaient du regard. Comment je déteste ça. À un moment, je mangeais quand quelqu'un se pose juste en face.

Moi : Décale stp. (dis-je sans même relever la tête)

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-ORPHELINE MILITAIRE A LA TESS - RÉÉCRITURE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant