Tout le monde rentre maintenant à l'université, c'est un nouveau chapitre qui commence pour tout le monde.
Un amour à distance, de nouvelles rencontres, des disputes, des déceptions...
Leur première année d'université promet d'être remplie de péri...
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Assise dans mon fauteuil suspendu, un plaid sur les genoux je me fais un plaisir de relire Orgueil et préjugés. Mon téléphone vient interrompre ma lecture, j'hésite à répondre et finis par accepter le face time.
[- Quoi !
- C'est comme ça que tu salues les gens toi ?!
- Désolée Jules mais je déteste me faire interrompre dans ma lecture.
- Et bien princesse tu vas devoir laisser ton livre de côté parce que j'arrive avec Rose.
- Pardon ! Merci de t'inviter chez moi.
- Désolé Eloïse mais j'aime te surprendre, bon je serais là dans dix minutes à toute.]
Je reste bouche bée devant mon téléphone une fois qu'il a raccroché. Si je m'attendais à ça. Je m'extirpe à contre cœur de mon endroit préféré et enfile un jean ainsi qu'un sweat pour ressembler à quelque chose. J'attache mes cheveux châtains en chignon et fais mon lit, je descends dans le salon pour vérifier que tout est clean, évidemment que tout est clean maman veille au grain.
Je patiente tout en mettant de la musique, j'ai une soudaine envie de cookie et je me dis qu'on pourrait le faire ensemble. La sonnerie me fait sursauter et je m'empresse d'ouvrir le portail électrique puis de le refermer. Je me précipite à la porte d'entrée pour leur ouvrir, Rose me saute dans les bras en me couvrant de baisers sur le visage.
- Tu m'as manqué, dit-elle en me regardant avec ses grands yeux bruns.
- Toi aussi tu m'as manqué ma petite puce.
Je la repose par terre et elle retire aussitôt ses chaussures en regardant mes chaussettes Disney. Jules s'engouffre à son tour dans la maison, tout comme sa sœur il retire ses chaussures et accroche leurs manteaux au porte manteau. Sa sœur s'est éclipsée dans le salon tandis que je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Nous rejoignons Rose dans le salon et nous asseyons dans le canapé.
- Alors que me vaut cette surprise, demandé-je aux deux Moreau.
- Je ne sais pas demande à Rose, me répond Jules sur un ton taquin.
- Bah maman et papa recevaient les Dukets et comme j'aime pas Lou j'ai suggéré à Jules d'aller chez toi. Elle me sourit et je ne peux résister à sa petite bouille, d'ailleurs je remarque que Jules ricane, je lui donne un coup de coude dans les côtes.
- Sérieusement tu oses utiliser ta sœur pour que je ne te pourrisse pas.
- Pas du tout, répond-t-il innocemment. Je lève les yeux au ciel alors qu'il pose sa tête sur mon épaule.
- Hey, moi aussi je veux un câlin !
Rose se rue sur nous et s'assoie à ma gauche.
* * *
Après avoir regardé un film d'animation je propose qu'on cuisine, Rose sautille toute contente tandis que Jules se pince les lèvres. Nous sortons tous les ingrédients et une fois que tout est en place nous commençons la recette, je fais surtout participer Rose à l'activité et Jules me remercie du regard.
- Tu es sûre que tu sais faire des cookies, demande le blond pour faire enrager sa soeur qui n'arrive plus à mélanger la pâte.
- Et toi t'es sûre que t'es pas jaloux, je réplique. Tu te débrouille très bien Rose.
- Ah ouais, jaloux ? Sans m'y attendre je me reçois une poignée de farine monumentale. Mon envie de vengeance prend le dessus et je ne peux pas résister à l'envie de lui rendre la monnaie de sa pièce.
Nous nous mettons à courir dans toute la maison en nous lançant des poignées de farine, d'ailleurs je vais amèrement regretter cette course poursuite. Je finis par le coincer dans la salle de jeux, autrement dit la pièce où se trouve l'écran plasma de mon père ainsi que toute sa collection de console et mes livres ! J'interdis que cette pièce soit salie aussi bien pour ma conscience que pour ne pas mourir par les propres mains de mon père.
- Sors d'ici.
- Comment veux tu que je sorte si tu me bloque le passage.
Je lui saisis l'avant bras tel un enfant et le traine à moitié aveugle jusque dans la salle de bain. Je cherche deux gants de toilette et en tends un au blond. Nous sommes deux idiots en train de rire en enlevant la farine qu'on s'est jeté au visage comme deux gamins, ce moment n'appartenait qu'à nous et sans s'y attendre je saisis son visage entre mes mains frêles et l'embrasse tendrement. Une fois nettoyés nous trouvons Rose les bras croisés, je me retiens de rire tellement elle est adorable en adoptant une attitude mature.
- Franchement Jules t'as vu ce que t'as fait, dit-elle exaspérée et en levant les yeux au ciel.
- Hé il y avait aussi Eloïse ! Un vrai gosse...
- Je m'en fiche, maintenant tu vas tout nettoyer pendant qu'on finit les cookies sinon t'en auras pas !
Une chose est sûre, cette petite a du tempérament. Elle en a tellement que son frère me jette un regard d'appel à l'aide, je l'ignore et rejoins sa sœur pour terminer les cookies.
- Allez Jules va nettoyer, dis-je en souriant aussi innocemment que je le peux.
- Ma vengeance sera terrible espèce de tyran.
Nous terminons de préparer les cookies et les mettons à cuire. Finalement, pendant que Rose regarde les dessins animés je décide d'aider Jules à tout nettoyer, le pauvre n'aura jamais avant le retour de mes parents. J'attrape un deuxième balais et une pelle, je le rejoins et commence à balayer du côté qu'il n'a pas commencé. Dix minutes plus tard nous en avons terminé et je m'empresse d'aller retirer les gâteaux du four. L'odeur doit parvenir aux narines de Rose puisqu'elle se retourne dans le canapé pour voir si c'est bien ce qu'elle a senti.
- Quelqu'un veut un chocolat, je demande.
- Oui !
Aussitôt dit aussitôt fait, je fais un chocolat liégeois à la petite et des cappuccino pour Jules et moi, j'apporte tout ça au salon et tranquillement nous prenons notre petit goûter. Jusqu'à ce que le téléphone de Jules sonne soudainement, c'est un appel en face time.
[- Coucou maman, dit-il toujours de son ton innocent qui a le don de m'agacer.
- Jules où êtes-vous passé bon sang !
- Quelque part où les Duket ne pourront pas nous trouver. Je lui donne un léger coup de pied dans le genou pour le faire réagir, même si sa mère l'agace elle se fait énormément de soucis et je lui fais comprendre en un regard noir.
- Bon ok on est chez Eloïse, soupire-t-il.
- D'accord c'est tout ce que je voulais savoir, pense à rentrer pour manger d'accord, ils seront partis d'ici une heure et demi.
- Okay à toute alors!
- Bisous mon chéri.]
Je souris lorsque Sandrine prononce ce surnom affectif, depuis sa révélation j'ai l'impression que Jules a le cœur plus léger, et ce même si il a encore des secrets à me partager. Il me sourit et embrasse le dos de ma main pour me signifier qu'il va bien.
- Hé mais vous êtes amoureux, s'écrit Rose à la vue du geste de son frère. Nous n'essayons même pas de nier et la laissons hurler son bonheur, nous avons le droit à une petite danse de la joie puis à ses idées pour notre futur mariage et enfin des prénoms pour nos futurs enfants.
Plus tôt dans la journée j'avais dit à Laura que je ne viendrais pas à sa soirée parce que mes parents rentraient tôt et que ce n'était pas souvent donc j'allais passé du temps avec eux.
