De Bagra à Peufra Militaire

Présentation

Encore une journée où j'ai subi tout sorte d'insultes de toute sorte de personnes. J'en ai marre mais je ne peux rien faire de peur de ne recevoir des coups. Quelle vie !

Je suis Hosnia (vertueuse). J'ai 17 ans. Je suis métisse : algérienne, turque et réunionnaise. J'habite dans une cité de Paris.

Mentalement :

Avant ce qui s'est passé, j'étais très sûre de moi. Je ne me laissais pas faire. Mais maintenant, c'est le contraire. Je me laisse marcher dessus.

Physiquement :

Je suis grosse (97 kg) pour 1m58. J'ai les cheveux ondulés qui m'arrivent en bas du dos. J'ai des boutons sur le visage. J'ai les yeux gris mais on ne les voit pas avec mes lunettes.

Famille :

Ma mère : Iris, 45 ans, réunionnaise. Elle a les yeux bleus et les cheveux bouclés. Ma mère c'est ma reine, mon saphir. Je peux mourir pour elle et pour mon père.

Mon père : Adem, 48 ans, algérien, turc. Il a les yeux verts et a les cheveux lisses. Mon roi, mon émeraude.

Daegan : 25 ans. Il a les yeux verts, les cheveux bouclés. Il est distant avec moi depuis que je suis grosse. Il me frappe et m'insulte.

Eliad : 23 ans. Il a les yeux verts et bleus, les cheveux ondulés. Il est distant aussi. Il m'insulte mais ne me frappe pas. Il fait comme si j'existe pas.

Laël : 19 ans. Il a les yeux bleus, les cheveux ondulés. C'est mon trésor. Il me défend devant mes frères. Je suis très proche de lui.

Amis :

Anaïs : 17 ans, marocaine. Elle a les yeux marrons clairs et les cheveux ondulés. Je l'aime trop.

Mamad : 17 ans, congolais. Il a les yeux bleus avec un mélange de jaune et les cheveux lisses. Il est comme mon frère.

Je les aime trop. A nous trois, on forme un trio de choc.

Depuis que je suis grosse, j'ai perdu beaucoup d'amis. Pour eux, c'est le physique qui compte. C'est une mentalité de merde. Avoir ce physique m'a fait perdre énormément de choses. Mais il y a une cause à tout cela.

Flashback

Aujourd'hui, je suis allée en cours. J'étais en troisième et avais 14 ans dans ces temps-là.

J'écoutais ce que la prof de français disait et prenait des notes. C'est bientôt le brevet aussi.

Au milieu de l'heure, un surveillant toque et entre pour parler à la professeur. Une fois fini, la professeur se tourne vers la classe et me regarde sûrement pour me parler.

Prof : Hosnia, veuillez prendre vos affaires. On est venus vous chercher.

Après ce qu'elle me dit, je ramasse le peu d'affaires que j'ai et je sors de la classe accompagnée du surveillant. Arrivée dans le bureau des surveillants, je vois ma mère en larmes et mon père avec le regard neutre, ce qui n'est pas dans son habitude. Ils signent la décharge et on sort du collège.

Dans la voiture, le voyage était silencieux. Ce silence pesant, j'ai décidé de la briser.

Moi : Maman, pourquoi tu pleures ? Qu'est-ce qu'il se passe pour que vous veniez me chercher au collège ?
Maman : Ma chérie, je sais que ça va te faire mal ce que nous allons te dire mais tu dois être forte face à ce que tu vas savoir.
Papa : Ta grand mère nous a quittés.

Sans me rendre compte, je me suis mise à pleurer aussi. Le choc a été très violent.

Moi : Comment ça s'est passé ?
Maman : Nous étions allés lui rendre visite comme d'habitude et en partant, elle a eu une crise cardiaque.

Mes pleurs ont redoublés. Ce double choc m'a enlevé la voix durant tout le trajet.

Fin du flashback

C'était son heure de reposer en paix mais c'était aussi mon heure pour souffrir. Suite à sa mort, je n'ai pas su rester forte. La seule chose que j'ai trouvé à faire, c'est de me réfugier dans la nourriture.

Au fil du temps, j'avais pris du poids. Cependant, j'ai perdu mon magnifique corps et mes frères ainsi que des amis que je considérais comme de vrais amis. Mais je remercie Dieu quand même car il y a toujours pire situation que la nôtre.

Le temps passait et mon frère a commencé à me frapper, m'insulter. Je recevais des insultes et des réflexions de n'importe quel personne.

Mais tout ça va bientôt changer. Je partirai et je reviendrai plus forte que jamais.

Dans la vengeance, comme dans l'amour, la femme est plus barbare que l'homme.