De Bagra à Peufra Militaire

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18 Avril

Et si je vous passais trois mois ?

Aujourd'hui, nous sommes le 18 avril, la veille de mon mariage. Bien évidemment, je suis allée chez mes parents. La tradition, ils ont dit. Ils ne voulaient pas qu'on se voit les deux derniers jours. Donc Connor est chez nous avec tous les garçons, y compris tonton Karim et mon père tandis que je suis avec toutes les filles et femmes.

Ce qui s'est passé ces trois derniers mois ?

- Mes parents sont allés aux Seychelles.
- Nous avons fait beaucoup de sorties avec ma mère. Avec un retour aux sources à l'île de la Réunion. On a pu voir la famille qu'on a aussi invités pour le mariage. Ma grand-mère maternelle, Kellya est avec nous. C'est la seule qui nous reste alors on a tenu à ce qu'elle vienne pour le mariage.
- Nous avons fait appel à une wedding planner pour le mariage. Elle a su tout gérer malgré le peu de temps qui nous restait.
- Au mois de juillet, nous allons participr au défilé du 14 juillet avec toute la bande, qui d'ailleurs est avec nous.
- Dimitri Payet viendra à notre mariage. On avait gardé contact depuis le match et on se parlait souvent.
- Nous avons été à Paris pour inviter toutes les personnes qui nous critiquaient. Nous avons laissé leurs invitations dans leurs boîtes aux lettres avec leurs noms dessus pour être sûr de ne pas les voir avant le mariage. Tout comme Connor, je dois avouer que je suis pressé de voir leurs têtes.
- Suite à un examen de routine pour ma mère, on a appris que le bébé est une fille. C'est à moi de choisir son prénom. Mais j'avoue que j'ai du mal à trouver.

Et voilà.

17:49

C'est l'heure pour moi d'aller donner les robes de demoiselles d'honneur et du témoin que j'ai été allée chercher hier. Je suis au salon avec les quatre robes qui sont dans des housses pour vêtements.

Moi : Tout le monde au salon !

Je vois tout le monde descendre. Quand je dis tout le monde, c'est Abby, Chaira, Anaïs, Sonia, ma mère, ma belle-mère, ma grand-mère, mes tantes, tata Haviny et mes cousines. Nous sommes alors 27 dans le salon. Je ne vous parlerai pas de mes oncles, tantes et de mes cousins, cousines parce qu'ils ne sont que de passage.

Moi : Si je vous ai demandé de venir, c'est parce que je vais enfin dévoiler qui est mon témoin. Abby, Sonia, Chiara et Anaïs, je vais vous donner vos robes et vous allez les ouvrir toutes les quatre en même temps.

Je leur tends chacune leurs robes sur lesquels j'ai mis une étiquette avec leurs noms. Elle les prends. Je commence mon décompte et elle les ouvre au bout de trois.

Comme prévu, elles ouvrent pour laisser voir les quatre robes, différentes les unes des autres.

Abby :

Chiara :

Sonia :

Anais :

Anaïs : Pourquoi ma robe est bleue foncée ?
Moi : Parce que c'est toi que j'ai choisie comme témoin.
Anaïs : Moi ?
Moi : Oui. Parce que quand j'étais grosse, t'étais la seule qui est restée, qui m'a soutenue, qui m'a aidée. Tu ne m'as pas abandonnée. T'as été l'amie qui m'a aidé le plus à devenir ce que je suis aujourd'hui. C'est vrai que Chiara et Abby étaient avec moi au centre et que ce sont elles qui m'ont aidé, quand je me suis dit que vous serez mon objectif. Mais t'as été la première de toute ma vie à ne pas m'abandonner pour mon poids. Et, tu sais pourquoi je n'ai pas hésité à partir au centre ? Parce que je me suis dit que tu méritais mieux comme meilleure amie, que tu défendais toujours, que tu aidais à surmonter les obstacles, que tu aimais. Et je t'en suis reconnaissante pour ça. Et je sais que mes parents le sont aussi parce qu'à chaque fois que je rentrais chez moi dès que je t'avais vu, j'avais le sourire. Et pour eux, tu n'es plus l'amie de leur fille. Tu es devenue leur fille. Alors aujourd'hui, je fais de toi mon témoin, ma sœur.

Elle, en pleurs, vient me prendre dans ses bras. Nous sommes ensuite rejoints par ma mère et ma grand-mère ainsi que les filles de la bande.

18:38

Nous sommes à table. Tandis que les autres parlent de tout et de rien, je ressens une montée de stress que ma mère remarque aussitôt.

Maman : Hosnia ? Ça va pas ?
Moi : Je crois que je commence à stresser.
Chiara : Tu stresses pourquoi ?
Moi : Je sais pas trop.
Lydia : Crois-moi. Je sais que Connor a fait le bon choix en te demandant d'être sa fiancée et sa future femme. Je ne l'ai jamais vu aussi heureux depuis des années. Au début, j'avais peur que ça soit trop rapide mais je me rends compte au fur et à mesure que vous vous aimez de tout votre cœur et que vous êtes faits l'un pour l'autre.
Maman : Tu me fais penser à ton père et moi avant. Le jour de mon mariage, j'étais comme toi. Stressée pour rien. Je savais que tout allait bien se passer mais je ne pouvais pas m'empêcher de stresser. Mais sache que ça passera. Au moment où vous sortirez tous les deux de la mairie, tout ce stress disparaîtra comme si il n'avait jamais existé. Et tu rendras compte que c'était une évidence.
Mamie : Ma petite fille, tu n'as absolument rien à craindre. Et puis, je vois bien tout cet amour que tu portes à ton fiancé. Connor et toi avez surmonté beaucoup d'obstacles ensemble. Et personne ne se serait douté une seule seconde qu'avec vos passés aussi douloureux, vous avez pu passer à autre chose et vous construire une vie et un avenir à deux.
Moi : C'est vrai. Vous avez raison. Je pense que c'est tout simplement le fait que j'ai peur que tout ne se passe pas comme prévu. Ou qu'on ne puisse pas se marier a cause d'une mission ou quoi que ce soit. Je ne peux m'empêcher de ressentir ça. Mais je vais essayer de me détendre.
Maman : Bien. Maintenant, tu vas me faire le plaisir d'arrêter de jouer avec cette nourriture et de la manger.

Je rigole face à la remarque de ma mère et nous continuons toutes à manger dans la joie et la bonne humeur.

22:39

Une fois que je suis sure que tout est prêt pour demain, je monte dans mon lit et m'endors après avoir regardé une photo de moi et Connor sur mon téléphone.