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19 Septembre

Je vois mon père entrer dans ma chambre, après lui avoir dit d'entrer. Il vient s'asseoir sur mon lit et je me mets face à lui.

Moi : Il y a un problème ?
Papa : Montre moi.
Moi : Te montrer quoi ?
Papa : Ces cicatrices.
Moi : Papa. C'est passé, t'en fais pas pour moi.
Papa : Hosnia.
Moi : Je reviens.

Je pars dans la salle de bain et lave mon visage. Je retourne ensuite dans la chambre en ayant le regard baissé.

Je soulève mes cheveux pour lui montrer la cicatrice. Puis lève mon visage.

Papa : Pourquoi je n'ai rien vu ? Je suis bête.
Moi : Papa. Je t'en prie. Arrête. Oublie ce que maman t'a dit et ce que tu as vu. Penses seulement au fait que je suis de nouveau là.
Papa : Hosnia.
Moi : Pense pas à ça. S'il te plaît. Dis-toi que c'est le destin. Ça devait se passer comme ça. Et puis, Nene (grand-mère en turc) veillait sur moi et elle veille sur moi. Sur moi comme sur toi, maman et mes frères malgré ce qu'ils ont fait. Tu sais, avant qu'elle parte, elle m'a dit que quoi qu'il arrive, je devais veiller sur vous. Et je ne veux pas que tu te fasses de souci pour moi. Tu en as assez fait durant tout ce temps. Grâce à toi, je suis devenue la fille forte que je suis. Et je t'assure que je peux prendre soin de moi. Mais il faut que toi, tu arrêtes de te prendre la tête pour moi. Et ne me sors pas l'excuse que tu es mon père et que tu as le droit de le faire. Je te demande juste de faire preuve de confiance en Nene et en moi.
Papa : Merci ma fille. Merci d'être ma fille. D'être aussi forte que tu l'es aujourd'hui. Merci d'avoir confiance en moi. Merci de prendre soin de moi et de ta mère. Merci de prendre soin de nous avec tes frères. Et merci de faire vivre encore la mémoire de ma Anne (maman en turc). Tant dans ses paroles mais aussi la ressemblance que tu as avec elle.
Moi : Ça c'est grâce à toi.

On se fait un gros câlin puis il part rejoindre maman en bas.

Je reprends donc mon téléphone et appelle tonton.

Appel sortant - Tonton Karim

Tonton : Allô ?
Moi : Tonton. Tu vas bien ?
Tonton : Oui et toi ?
Moi : Très bien. Tata aussi va bien ?
Tonton : Oui.
Moi : Tant mieux.
Tonton : Que me vaut l'appel de ma chère et tendre princesse ?
Moi : Je voulais juste te dire que j'étais bien arrivée et que je vais bien.
Tonton : Heureux de l'entendre. Félicitations d'ailleurs.
Moi : Pourquoi ?
Tonton : Pour tes fiançailles banane. Tu crois vraiment que Connor l'aurait fait sans me demander avant.
Moi : Il te l'a dit avant ?
Tonton : Eh oui.
Moi : Merci en tout cas. D'ailleurs j'étais en train de réfléchir. La maison tu me la donne meublée ou pas ?
Tonton : Malheureusement, on ne peut pas. On a trouvé une maison et on a décidé de ramener nos meubles. Au moins, tu pourras faire ta propre décoration.
Moi : C'est pas grave. Merci.
Tonton : Ce n'est rien.
Moi : Tonton. J'aurai besoin de ton aide.
Tonton : Dis-moi.
Moi : Je voudrais faire une surprise à maman et papa et leur prendre une maison et comme vous allez déménager, je me suis dit que ce serait cool que ce soit à côté de chez vous.
Tonton : T'as raison. Je t'envoie l'adresse de la maison. Il me semble qu'il y a une maison en vente à côté en plus. Ou sinon tu pourras construire à côté.
Moi : Je verrai avec une agence demain. Ou sinon, vous avez déjà signé les papiers ?
Tonton : Pas encore.
Moi : Au pire, tu gardes la maison et moi je me prends une maison pour moi et une maison pour les parents. Comme ça je peux récupérer Spark et les parents auront la maison qu'ils voulaient.
Tonton : Je vois ça avec ta tante mais je pense qu'elle sera d'accord. En tout cas, tes parents ont de la chance de t'avoir.
Moi : C'est moi qui ai la chance de vous avoir dans ma vie. Bon, mon tonton adoré, je dois te laisser. Je dois appeler Abby pour prendre des nouvelles.
Tonton : T'en fais pas. Dis bonjour à tes parents.
Moi : Je n'y manquerai pas. Fais un bisou à tata pour moi.
Tonton : Sans problèmes. À plus.
Moi : Bye.

Fin appel sortant

Appel sortant - Byby

Abby : Allo ?
Moi : Byby ! Tu vas bien ?
Abby : Bien et toi ?
Moi : Tout va pour le mieux.
Abby : Alors ? Quoi de neuf ?
Moi : On est sur Paris avec Connor mais ça tu le sais. On est fiancés aussi. Depuis hier soir. Et ne cries pas s'il te plaît.
Abby : Vous êtes fiancés ? C'est super. Aaah. Je suis trop contente. Je suis demoiselle d'honneur hein.
Moi : Bien-sûr. Pourquoi tu le serais pas ?
Abby : Ah je sais pas hein.
Moi : Bref. Sinon toi quoi de nouveau ?
Abby : Bah avec Leni, ça avance. Doucement mais sûrement. Il a rencontré mes parents. D'ailleurs, depuis que je suis arrivé, il passe beaucoup de temps avec mon père.
Moi : Tiens, comme Connor.
Abby : Ah ouais ?
Moi : Je te jure. Je suis arrivée chez moi lundi et mon père limite n'a pas pris le temps de me parler ou de me demander comment je vais. Quand je lui ai dit que Connor était là, il a direct demandé après lui. Sans même faire attention à moi.
Abby : T'es pas la seule. J'étais presque en colère.
Moi : Moi j'ai boudé tellement. *rire*

Je vous passe trente minutes. On se racontait un peu nos vies.

Moi : Bon, je vais te laisser. Je suis fatiguée après cette journée. On se fera un truc bientôt.
Abby : Ah oui. Avant que tu rentres.
Moi : Dans tous les cas, quand je rentre, je vous dirai de descendre. Pour la crémaillère.
Abby : Pas de soucis. Allez, bonne nuit !
Moi : Merci. Toi aussi. Bisou.

Fin appel sortant

Je raccroche avec Abby et me prépare à aller dormir. Je vais donc dans ma salle de bain et me fais un masque. Pendant que je laisse le masque poser, je me pose devant ma coiffeuse. Je prends de l'huile et me masse le cuir chevelu. Je démêle ensuite mes cheveux et je mets mon bonnet de nuit en satin. Je pars enlever mon masque et pars me mettre au lit. J'allais dormir quand quelqu'un frappe à la porte.

De Bagra à Peufra MilitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant