Alvaro

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Pourquoi moi et pas une autre ? Nous sommes 7 recrues merde, non il a fallu qu'il jette son dévolu sur moi pourtant il doit en collectionner des conquêtes. Je pourrais accepter cela me permettrait d'assurer ma couverture, mais jouer entre lui et Vidal et un jeu dangereux auquel je risquerais de mis brûler. De plus je devrais leur rendre un compte rendu à chacun, c'est tout bêtement impossible. Si Vidal venez à l'apprendre, je donne pas chère de notre peau. Comment décliner sans le froisser ? Il abaisse MON couteau pour le ranger dans la poche de son manteau en cuir, pour l'échanger contre une clope. La cigarette à mi-chemin de sa bouche, Aaron fouille dans mes yeux.

— Pourquoi moi ? Je croyais que j'étais trop "insolente" qu'il fallait que j'arrête de me croire "invincible", de toute façon je le ferai jamais.

— J'ai vu que tu t'attends bien avec Sofia ?

Sur le point de me lever, Aaron me fait redescendre d'une pression sur mes épaules. Il aspire la nicotine en inspectant les environs. Voilà pourquoi papa m'a tant répété que tisser des liens avec des gens engendre une grande faiblesse. Pourquoi je l'écoute jamais ?

— Je m'en fiche d'elle tue là ça met égale.

Mytho.

Sous mon angle je peux voir les muscles de sa mâchoire se contracter. Je me lève pour lui faire face. Celui-ci me crache la fumée dans le visage, légèrement étonné de ma réponse. Mon chignon est à présent descendu à ma nuque, me faisait un bouclier contre le vent. Par contre mes genoux étaient mouillés à cause de l'humidité de la nuit. Est-ce le moment de me rapprocher de lui ? Mes yeux tombes sur sa bouche qui est négligemment gercée, laissant des tâches rosées. Malgré sa elle était parfaite, bien trop. Je réprime mes pensées, en pincent ma langue.

Il jette son mégot derrière moi, le bout rouge me frôla la tempe. Je prends sa comme de la provocation. Ses yeux noirs descendent sur mes lèvres. Il prend ma tête et l'emmène brutalement à un centième de sa bouche. Il examine mon visage un instant, puis il écrase ses lèvres contre les miennes. Il attrape ma commissure inférieure et la tire. Je ressens un mélange de douleur et de plaisir à la fois. Je donne l'accès à sa langue, qui découvre la mienne. Sa main empoigne ma nuque pour approfondir le baisser. Mon coeur se serre, les battements qui s'accélèrent. Une agréable sensation de picotement se dégage dans le bas de mon ventre. Je me sépare de ses lèvres, à bout de souffle.

— Même si je tue Raphaël ? menace t-il.

Dès le plus jeune âge, les petites filles apprennent à contrôler ou étouffer cette émotion de colère ainsi préserver des apparences plutôt calmes et sereines. Pour ma part j'ai jamais réussi. Je dégaine mon couteau que j'ai récupéré dans sa poche, dans son moment d'inattention. Je le place sous sa carotide. Au début il s'avère surpris, puis l'instant d'après il semble sans amuser. Aaron sort une arme de derrière de son dos. Il vient poser le canon sur mon abdomen. Nos yeux ne se lâchent pas, au moindre mouvement tout peut voler en éclat. Il pouvais il y avoir un tremblement de terre, un tsunami n'importe quoi, nous ne bougerons pas.

Je me souviens de cette phrase qui disait : "Lorsque les yeux parlent, c'est le coeur qui écoute." Mais dans un monde comme le nôtre c'est le cerveau qui remplace le cœur.

— On parie que j'arrive à te refaire le portrait avant que tu puisses tirer ? le provoquais-je.

1/0 trou du cul.

— On parie que je suis capable de tuer mon cousin.

Rectification 1/1.

Former pour tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant