Ratatouille

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Raphaël me reconduit dans ma chambre, un bras posé sous mes épaules. Ma cuisse me faisait un mal de chien, une douleur effroyable celle qui te traverse de toutes parts. Mais pourtant je ne laisse rien paraître, mon visage reste de marbre face à cette épreuve. Quelques tête se retourne sous mon passage, en même temps on dirait que j'ai égorgé un cochon. Mes habits étaient trempés de sang, quant à mes cheveux je n'arrivais même pas à les replacer à cause du liquide déjà sec. La phrase d'Aaron me revient subitement en tête « occupe-toi d'elle » il aurait plutôt dû dire « occupe-toi de la détective ». Je suis qu'un pion qu'on s'arrache qu'on essaye de contrôler, sauf que mon père était le roi des pions, et manque de pots pour eux je suis sa descendance directe. Donc oui je suis un pion mais pas n'importe lequel...

Raphaël me pousse doucement dans ma chambre, après un léger coup d'œil dans le couloir. J'engage un mouvement pour m'assoir sur le lit, mais abdique au dernier moment me rappelant de l'état de mes vêtements. Après avoir refermé la porte, mon acolyte d'enfance commence à faire les cent pas. Tel un poisson dans son bocal Raphaël tourne en rond dans ma chambre.

— Alba t'es dans la merde, débute-t-il.

— Je commence à m'y être habituer, ironise ai-je.

— Mon oncle te lâchera pas d'une semelle, il n'aime pas les femmes de caractère fait moi confiance et écoutent ce que je vais te dire.

Comme son fils on dirait.

— Je n'ai pas confiance en grand monde tu sais, c'est comme ça que je suis encore en vie.

— Écoute...

Raphaël fut coupé par l'arrivée de Sofia. Celle-ci eut un mouvement de recul en m'apercevant. Raphaël me fait un signe de tête puis quitte la pièce pour laisser rentrer cette dernière. Elle ressert sa queue-de-cheval de feu en avancent vers moi, me regardent de la tête aux pieds.

— Merci d'avoir pris ma place. Je... si tu veux je referais ton bandage après la douche, me propose-t-elle.

— C'est rien juste une cuisse pour sauver ton visage d'ange. Pour le bandage il doit y avoir une infirmière qui est payée pour.

La rousse échappe un rire amusé, en m'aident à préparer mes affaires. Elle m'informe que la prochaine épreuve aura lieu demain. Je rejoins les douches au plus vite, sous le regard bienveillant de la rousse.

Après mettre décrasser, je me dirige avec difficulté vers l'infirmerie. J'appuie sur un bouton juste à côté de la porte, pour me signaler. Je patiente un instant, assez pour vouloir faire marche arrière et me soigner tout seul. Et merde, Mendy arrive à ma hauteur. Sans me prêtée attention elle enfonce ses clés dans la porte. Putain si j'avais su que c'était elle... je me serais coupé les deux jambes. On pénètre dans la salle en silence. La blonde me montre du doigt une chaise. Pendant que j'exécute ses ordres ne pouvant plus tenir sur mes jambes, celle-ci fouille dans les tiroirs. Je baisse mon jogging noir jusqu'à ma balafre. Mendy se penche sur ma blessure laissent entrevoir son décolleté, berk. Elle commence par retirer le carnage de Raphaël avec des mouvements secs. Cela réveille la douleur qui c'était à présent endormi sous la douche. La pute elle se venge !

— Mon BEAU-père t'a loupé... d'habitude il fait pire, dit-elle d'un ton narquois.

— Certes mais moi je vais pas te louper si tu continues ton petit jeu.

Mendy sourit fier de son coup. Elle termine mon bandage, et fini par taper sur l'attache du sparadrap. Sale chienne ! Je la prends violemment par les cheveux et l'approche à un centimètre de ma tête. Celle-ci crie de peur, déformant sa bouche botoxer. Ses faux cils battent à la vitesse des ailes d'un colibri. Celle-ci crie de peur.

Former pour tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant