Former pour tuer

L'amour

West Town : 14h57pm_

Arrivé à la demeure, Alvaro se précipite sur son fils pour non pas demander comment il va, mais pour savoir si le plan avait marché. Il me jette un bref coup d'œil. Et oui je suis encore en vie, plutôt coriace la Mona doit-il penser. Même Raphaël a été plus courageux que cette énergumène. Et pourtant on parle de Raphaël, le mec qui crie pour une mouche. Sofia arrive à ma hauteur inquiète. Je lui explique en détail en partant vers le réfectoire.

— Tu n'as plus ton bracelet ? me chuchote-t-elle.

— Je les cassais quand je suis sortie. Ils sont dus oublier de m'en remettre un.

Nous continuons de manger sous les paroles bienveillantes d'Alvaro. Il nous rabâcha que « nous somme une famille unie, rien ne peut nous atteindre... ». Il espérait que son bla-bla endormirait le personnel sur le nombre d'hommes morts pendant la descente des Zeltas. Ce sont que des caresses de chat qui donne des puces. Une envie de prendre ma mitraillette, et de dégager le paysage me prend. Une pensée mise par le diable ou plutôt par mon père. Même encore a cet âge-là, j'essayais encore de lui faire plaisir. Il me disait régulièrement que la haine engendre la vengeance, et la vengeance engendre la haine. Eh bien, je contais bien les faire enrager.

Je débarrasse mon assiette, puis me dirige vers ma chambre. J'ouvre un des carrés du faux plafond et en ressort mon téléphone. Je consulte mes messages, mais la sonnerie de celui-ci retentit. Je décroche aussitôt sur Vidal.

Vidal : Alba enfin il est de plus en plus rare de t'avoir.

Alba : C'est ça la vie de star, et encore t'as rien vue.

Vidal : J'en est marre d'attendre ! Il te reste jusqu'à la fin de la semaine pour trouver un moyen que je les arrête.

Alba : Quoi ? Mais c'est dans quatre jours c'est encore plus court que ta calvitie là.

Vidal : « photo »

C'est une image de Line entrain de jouer aux échecs. Ses yeux bleus azur faisaient ressortir sa peau claire. La peau marquée par la ligne de vieillesse, elle portait la robe de chambre que je lui avais offerte quand j'étais petite. Blanche, avec des fleurs bleues. Elle est si vulnérable, insouciante, fragile.

Alba : C'est d'accord.

Vidal : C'est dingue comment ton humour redescend en une seco...

Ta gueule. Je raccroche et balance le cellulaire sur le lit. Bon pas le choix, je dois agir maintenant. Il faudrait que je fasse diversion afin que je puisse fouiller le bureau d'Aaron, mais pour ça il faut que je récupère mes affaires confisquées au début de mon séjour. Ma valise avec toutes mes affaires ou plutôt toutes mes armes, avait toute l'artillerie nécessaire pour faire sauter une ville entière. Heureusement pour moi à mon arrivée j'ai longuement visité, analyser, et je sais où il son.

Je traverse le corridor en prenant le temps de m'attacher les cheveux en queue de cheval. J'arrive mes bébés ! Les gardes font une pause à 15h17 exactement de 10 minutes, il me reste jusqu'à patienter. Cacher derrière un rideau, les chiens de garde passent devant moi sans me voir. Je trottine jusqu'à la porte qui est bien sûr fermé à double tour. Je commence à la crocheter, avec un fil de fer trouvé par terre. Le crochetage et un art délicat, il faut savoir diriger, et écouter. Click, click, la serrure s'avoue vaincu au bout de quelques secondes.

La pièce était sans fenêtre, éclairée artificiellement par des néons blancs qui me peter les yeux. J'entre dans la salle enjambant le pas de la porte. Il y a sûrement un laser invisible. Des armes étaient alignées dans des vitrines, SA80A2, AK-74, M4, FAMAS, M16, je suis tombé au paradis...quel véritable trésor qui se dessine sous mes yeux. Je me reconcentre sur mon objectif, en balayent en la pièce. Il me reste cinq secondes... Je repère assez vite mon sac noir. J'ouvre la fermeture et revois sourire aux lèvres mes armes. Ni une ni deux je prends quelques trucs privilégient les plus petits, afin de les dissimuler sous mon gilet.