L'Enfer ou l'enfer sur terre ?

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Présent :

Cela fait un peu plus de deux mois que je suis maintenu illégalement. Torture physique et psychologique, mes jours se résume qu'à manger le peut qu'on me donne. Dormir ? Seulement quand il ne fait pas trop froid. J'ai un matelas usagé, posé sur une armature rouillée même un chien on le traite mieux que ça. Je suis enfermé dans une cellule mal éclairée où j'ai l'impression qu'elle rétrécit au fur et à mesure des jours. J'ai très vite perdu la notion du temps, sans fenêtre les secondes vous paraissent des heures, les jours des semaines entières et les semaines des mois. Emprisonner dans la souffrance, isolé du monde, solitaire dans la mort, je suis condamné à ne jamais satisfaire mon désir d'être heureuse. Il y a deux mois je n'aurais jamais renoncé à vivre, mais ma sentence me paraît interminable.

Passer : de deux mois le jour du braquage.

J'ouvre les yeux dans une pièce inconnue. Le visage encore endormi, je relève la tête vers un visage familier. Celui-ci apparaît de plus en plus net entre les barreaux. Vidal en personne vachement énervé. Une veine longe le haut de son crâne lisse, à présent rouge tomate.

— Comment a tu osé me donner une mauvaise adresse ! Crie-t-il.

— Mon plan était déjà préparé. Le plus dur c'était de me débarrasser de toi et tes sbires. Je t'ai donné une mauvaise adresse, ensuite il me restait juste à voler de l'argent dans la banque pour ma grand-mère et à la faire partir, lance ai-je.

— Sauf que tu as mal calculé, la preuve tu es ici, en conclut-il.

— Détrompes-toi je me doutais que tu allais en laisser quelques-uns, c'est pour ça que je me suis sacrifié pour ma grand-mère, poursuivie-je un sourire victorieux au bord des lèvres.

— Tu regretteras sûrement de ne pas être morte, crache-t-il.

Présent :

En effet depuis mon enlèvement deux mois s'étaient écoulés. Le sort ou ma maladresse m'enferme dans un cercle vicieux sans fin. Savez-vous quelle et le danger de s'isoler ? D'être seul ? De s'enfermer sur nous-mêmes ? Notre cerveau se restreint dans un petit cercle, où l'esprit, l'activité personnelle ne sont plus nécessaires. Le peu d'humanités dont il me reste, je le cache en sécurité dans une petite partie en moi. La porte en face est toujours fermée à doubles tours. Je me suis imaginé plusieurs fois qu'Aaron viendra l'ouvrir, traverser le seuil une arme à la main, seulement il n'y a que des personnes que je déteste qui rentre dans ce cachot.

Mon bracelet géolocalisable m'avait étais enlevé quand j'étais inconsciente. Maintenant, je me suis fait à l'idée que personne ne viendra me chercher. L'espoir c'est comme les dominos dès qu'il y en a un qui est tombé les autres suivent. Une image horrible me traverse l'esprit chaque soir. Mendy et Aaron dans un lit, voilà mon cauchemar. Un cauchemar sûrement égoïste ? que je cesserai de faire quand j'aurais la certification qu'il ne m'a pas oublié. Raphaël fait partie de mes rêves positifs, me remémorer ses phrases débiles, ses gaffes, ses chutes.. Raphaël me fait tenir. Malgré cette courte durée de sourire, je me reprends pour ne pas souffrir en me disant qu'il connaît la vérité et qu'il veut plus de moi à l'heure actuelle.

J'avais le droit à deux douches par semaine. On me donner des vêtements de personnes mortes. Comment je le savais ? ça sentait le soufre sur le tissu le meme soufre qui sort des pistolets, sans compter de l'odeur métallique semblable au sang. J'avais réussi à camoufler le petit porte clé en forme de cœur. Bizarrement, c'était ce petit truc qui me donnait un peu d'espoir. La petite fille avait eu du courage pour me le donner, je venais de tuer un mec devant elle quoi. Alors je dois pas être plus faible qu'elle est tenir bon.

Former pour tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant