Le parfum de la mort

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West Town : 12h09 pm_

Je me réveille épuisé en sueur, le cœur affolé. Une sensation angoisse se diffuse dans mon organisme. Pourquoi je fais des cauchemars toutes les nuits ? Est-ce que ça va s'arrêter ? Vidal et son fils vont-ils me hanter toute la vie ? Je regarde l'horloge qui affiche 12h10. Merde, je vais pas remettre ma robe de soirée ? J'enroule un drap blanc autour de moi, puis prends mes escarpins à la main ainsi que ma robe. Je traverse le corridor en marche rapide. Pour vue que personne ne me voit dans cette accoutrement. On dirait Ève perdu dans son jardin parfait. Quand j'arrive dans la chambre je constate qu'Aaron n'est pas là, mais le lit était défait. J'enfile un jean noir et un pull foncé. Il devait sûrement régler des détails avant l'attaque de Vidal.

Après mettre brosser les dents, je me dirige vers le bureau de Mendy à contre cœur. Je devais lui poser une question que seul elle avait la réponse. Croyez-moi si j'aurais eu le choix je serais certainement pas devant son bureau. J'entre après avoir toqué ne voulant pas voir un porno en direct. Quelle horreur, rien que dit penser. Celle-ci me fait face toute souriante. Ses faux ongles caressent la porte laissant un léger bruit agaçant. Même en parlant pas elle m'insupporte déjà.

— Je n'ai pas le temps moi, je dois pas compter des balles, commence-t-elle en faisant référence à mon travail de l'après-midi.

— J'ai un truc à te demander.

— Ce n'est pas gratuit tu sais ? Je veux bien t'aider mais en échange tu me devras un service.

— Ça m'étonne pas de toi. Tu veux quoi ? Soupirai-je.

— Je t'aurai bien demandé de quitter Aaron mais ça servira à rien vue qu'il le fera de lui-même pour me revenir. Tout le monde répète que tu es l'une des meilleures combattantes du gang, alors je veux que tu me protèges quand Vidal arrivera car oui tu n'es pas la seule dans sa ligne de mire.

Je laisse échapper un rire. Qu'est-ce que Mendy a bien pu faire pour fuir Vidal ? Malgré nos différences, je n'ai qu'une parole même si j'aurais aimé ne pas avoir affaire à elle.

— D'accord, en échange explique-moi pourquoi je fais des cauchemars toutes les nuits depuis mon retour, demandai-je.

— Qu'est-ce que j'en sais moi ?

— Bah je sais pas peut-être parce que tu es psy et que le cerveau sa devrais te connaître plus que le sexe.

Mendy me lance un regard noir en farfouillant dans ses notes. J'aurais pu regarder sur Wikipédia mais rien de mieux que l'avis d'une « professionnelle » enfin je crois.

— J'avais lu qu'un même cauchemar peut revenir comme pour souligner un dysfonctionnement ou un problème qui doit être résolu. En gros dans ta tête tu es bloqué et tant que tu règles pas le problème, tu feras des cauchemars, m'explique-t-elle sérieusement.

— D'accord, j'ai qu'une parole ce soir j'essayerais de sauver tes fausses fesses.

« Le meilleur moyen de tenir sa parole est de ne jamais la donner » me disait mon père.

Il n'avait pas tort, mais quand tu donnes ta parole deux  choix s'offrent à toi. La respecter ou la nier. Je sors de son bureau, la tête brouillée. Le seul moyen de régler le problème c'est de le faire disparaître. Alors ce soir, des têtes vont tomber. Je m'éclipse du couloir pour rentrer dans la salle des munitions. Des caisses remplies de toutes sortes de munitions avec des grenades à perte de vue, me faisaient face. Je sens que je vais bien m'amuser. Une feuille était posée sur la table avec tous les noms des différentes munitions que je devais compter. En bas de la page était écrit au stylo noir : "Bonne chance ;) " Batard, je me tape toujours les choses que personne ne veut faire. Je commence doucement mon comptage.

Former pour tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant