~Carnet de Grand père Charles~
"On sera toujours les mêmes, allongés sous les étoiles, à contempler le ciel, à écrire nos rêves." Arven
J'ai eu peur fiston, j'ai perdu le contrôle. J'ai eu peur, plus pour toi que pour moi. Saches que je t'entendais crier de ne pas te quitter. Et c'était comme ci j'étais coincé dans une pièce sombre où je t'entendais hurler. J’entendais seulement tes hurlements de détresse s'échouer tout contre mon cœur et qu’est ce que j’ai eu peur pour toi mon Louis. Puis j'ai senti tes larmes s'échouer sur mon visage. Et j'ai eu peur de partir et de te laisser. Peur te t'oublier au fil du temps comme je commence à oublier mes médicaments .
Et maintenant j'ai encore plus peur d'elle, j'ai encore plus peur de cette maladie qui m'éloigne de toi, Louis, de ma famille ... Elle m'éloigne de toute ma vie, de ma vie que j’aime de tout mon être.
Je m'en veux de te faire vivre ça, comme j'en veux à cette maladie qui me donne l'impression de devenir complètement fou.
Je voudrais te protéger de tout ça, je ne veux pas que tu subisses encore. Tu as déjà assez donné auparavant à une mauvaise personne. Tu as déjà vécu le rejet, l'abandon, l'humiliation et cette maladie ne fait que de recréer toutes ces choses horribles.
Et j'ai l'impression de me transformer en une mauvaise personne...
J'ai aussi honte de voir l'état dans lequel je suis, fatigué et alité. Et je refuse de t'inquiéter en me voyant dans cet état. Je refuse de ressentir tes larmes sur mes joues. Parce que je suis ton grand-père et que j'ai le devoir de te protéger de toutes ces horreurs. Tu es mon petit fils et je refuse de voir toutes ses belles étoiles dans tes yeux s'effacer à nouveau.
Louis si tu lis un jour ce carnet, saches que si tu n'as pas eu le droit de me voir ce jour-là, ce n'était que pour ton bien. Et je ne voulais pas que tu te fasses du mal en me voyant ainsi. Tu t'en fais déjà assez avec ton esprit tortueux. J'espère que tu ne m'en voudras pas...
N'en veux pas à ta mère si elle me place en maison de retraite. Cela ne sera jamais contre mon gré même si la maladie pourrait me le faire dire.
Je t'en supplie Louis, ne t'en veux pas de ne pas réussir à me sauver car tu ne pourras rien faire le jour où je serais entrain de rejoindre les étoiles.
~Louis~
Je m'avance de nouveau dans ce couloir où j'ai laissé mes angoisses m'étouffer et je sens le regard d'Harry dans mon dos.
Harry qui est resté avec moi sur le sol, à tenter de me calmer. Il me serrait fort et se balançait de gauche à droite. Et je n'entendais rien au tour, j'étais simplement mort de peur. Je sentais son coeur contre le mien, qui lui n'arrivait pas à se calmer. Ce même Harry que j'ai essayé moi-même de calmer à la soirée. Nos rôles ne font que s'échanger à chaque fois en cherchant un équilibre qu'aucun de nous n'avons.
Un jour c'est lui qui tombe et le lendemain c'est moi.
Je pensais pourtant qu'après tout ça, j'étais enfin arrivé à bon port. Que c'était fini les chutes mais finalement, je n'ai qu'une seule peur, c'est de m'effondrer encore plus fort qu'avant.
Mais, est-ce que je vais réussir à me relever cette fois si ma bonne étoile vacille elle aussi ?
Je continue d'avancer en regardant mes pieds et me concentre pour que mes angoisses ne reviennent pas me submerger. Je pense au fait que tout va redevenir comme avant. Que mon grand-père ira mieux et que nous regarderons les étoiles comme prévu, que je pourrais lui dire toutes mes peurs qui ont tendance à étouffer ma vie. Que tout revienne comme avant, voilà mon seul souhait. J'ai l'impression de faire du surplace dans ce couloir interminable mais une voix me stoppe dans cette pensée, une voix que je connais.
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Run With Your Fears
Romantizm- Papy c'est quoi ta plus grande peur ? - Ma plus grande peur lou, c'est l'oublie ... - Et bien je crois que j'ai la même peur papy... Et c'est dingue comme une simple action, un simple geste, une simple phrase peut créer une violente pluie d'angois...