Chapitre 13

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PDV Louis :

Oula, je m'attendais pas à ça tout de suite. Je suis trop bête. C'est pour ça qu'il s'est habillé super bien et qu'il voulait qu'on aille manger chez lui. Il y avait des signes évidents. Je suis vraiment un triple idiot, voir pire. Et qu'est-ce que je vais lui répondre à cette déclaration à la bancale et mignonne. Plusieurs émotions me traverse en même temps : j'ai envie de rire, de pleurer de joie, de pleurer de tristesse et d'autres choses encore. Mais en même temps est-ce que ce n'est pas tout ça à la fois aimer quelqu'un ? Je peux peut-être lui laisser une chance, après tout il n'est pas Mathieu. Mais d'abord, est-ce que j'ai de réels sentiments pour lui ? Mais en même temps si j'étais prêt à lui laisser une chance c'est que je ressens quelque chose pour Antoine. Mais qui me dit qu'il ne fera pas de la merde dans un futur proche. Il faut que j'arrête avec les mais. On ne sait pas ce que demain est fait donc il faut que je profite à fond. Il faut que j'arrête de me renfermer sur moi-même. Rose a besoin d'une vraie famille et moi aussi d'ailleurs.

C'est pour cela que je lui réponds :
– Je ne sais pas si je vais être un bon petit ami. Tu ne sais pas encore tout de moi ni de mes problèmes qui m'accompagnent chaque jour. Je ne pense pas que tu te rends compte dans quoi tu t'engages. Je sais même pas si je t'aime réellement comme dans les films ou les livres. Mais je sais que pendant ces quelques semaines tu m'as apporté énormément de bonheur. Tu as su m'apaiser et c'est pas donné à tout le monde. C'est pour ça que oui, Antoine je veux sortir avec toi.
Quand je lui fais moi aussi ma petite déclaration je vois ses yeux qui brillent. Il me prend la main et m'embrasse la tempe. Il me dit juste, après, dans mon oreille, tout bas :
– J'irai à ton rythme. C'est promis Louis. Je ne veux pas te perdre.
À cette phrase mignonne et rassurante un sourire illumine mon visage. J'espère que tout ira bien car à mon oreille je n'entends que de futures belles promesses.

Nous avons fini de manger et nous débarrassons et faisons la vaisselle ensemble. On dirait un vieux petit couple. Il me fait beaucoup rire. Je n'ai pas vu la soirée se terminer. Une fois les taches ménagères terminées nous nous regardons dans le blanc des yeux. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce qu'il va me proposer de rester dormir ici ? Est-ce que je vais accepter ? Calme toi Louis, il ne t'a encore rien proposé. Il prend alors la parole pour briser ce moment gênant :
– Tu veux rester dormir ? Et ne t'inquiète pas il ne se passera rien. Enfin je veux pas dire que tu m'attire pas mais j'ai promis qu'on irait doucement.
Avec ses paroles rassurantes, je me sens plus en mesure d'accepter sa proposition. Il me montre sa salle de bain pendant qu'il va me chercher un pyjama propre. Une fois dans la salle de bain je cherche dans le placard qu'il m'a indiqué une brosse à dents neuve. Je la trouve facilement et je commence mon brossage pendant qu'il va chercher les vêtements. Il revient dans la pièce et me dit :
– Je t'ai pris un pyjama qui est trop petit pour moi, je pense qu'il va bien t'aller.
– Merci c'est super sympa.

Je suis en train de m'habiller pour la nuit. Il y a un truc qui me gêne, j'ai comme une petite boule d'angoisse dans le ventre. Avant, à chaque fois que j'avais ça j'avais forcément une crise d'angoisse juste après. Mais ça peut pas arriver maintenant. Pas maintenant alors que je viens de commencer à sortir avec mon petit ami. Je commence de plus en plus à avoir du mal à respirer. Mes yeux me brûlent. Ma gorge est en feu. Mais jambes ne me soutiennent plus donc je m'écroule parterre sur le sol froid de cette salle de bain. J'ai fermé la porte à clef mais j'entends quelqu'un tambouriner et m'appeler. Je n'arrive plus à réfléchir et à penser. Je me sens sombrer.

Adoption tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant