Chapitre 9

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PDV Louis :

À ce moment-là, il me fait vraiment beaucoup de peine. Il a l'air si malheureux. C'est tellement triste d'en arriver là. Il faut que je l'aide à remonter la pente. Finalement, je l'ai jugé trop vite. C'est un homme comme les autres avec des défauts et des qualités. Il a aussi une part sombre comme chacun cependant il me l'a montrée au grand jour. Il n'y a rien de plus courageux, je trouve. Je n'irai jamais lui reprocher le suicide de sa défunte femme. Je n'étais pas là à ce moment-là donc je ne peux rien dire. Et je pense malgré tout qu'il éprouve bien trop de culpabilité. Ça le ronge de l'intérieur. En plus avec ses ex beaux-parents qui en rajoutent ça doit l'anéantir.

Je l'encercle donc avec mes bras, il pose sa tête sur mon épaule et sanglote tel un jeune enfant. Pendant quelques minutes, il se relâche complètement. Je pense que ça lui fait du bien car il s'accroche à ma taille. Même si je ne devrais pas penser à ça en ce moment, son contact fait remuer quelque chose dans mon ventre. Cette chose je la connais trop bien et elle m'effraie bien trop. Je pense avoir assez souffert à cause de l'amour. Mais s'il était différent de Mathieu. Je le connais encore trop peu pour me forger un avis avec du recul et construit. Mais mon cœur commence déjà à l'accepter. Et si c'était lui, lui qui m'aimera jusqu'à la fin de ma vie ? Après quelques minutes, je vois qu'il commence à se calmer je lui dis alors :
– Ça va aller Antoine ?
– Ça va un peu mieux, merci. Tu as fait tellement pour moi pendant ces deux jours. Je ne sais pas comment te remercier.
– Tu n'as pas besoin de me remercier. Je pense au fond de moi que tu es quelqu'un de bien et c'est tout ce qui importe.
– Merci, tu ne sais pas à quel point tes paroles me font du bien. Je pense qu'il est temps qu'on vous laisse tranquille. En plus Tim doit prendre sa douche et faire ses devoirs.
– Ça marche de toute façon j'espère qu'on va se revoir.
– Je ferais tout pour en tout cas.
Il efface les dernières traces du moment qu'on a passé ensemble et il va dans la chambre de Rose pour chercher son fils. À ce moment-là, je ne me rends pas encore compte qu'il va partir. Je le vois sortir avec Tim dans les bras et Rose qui boude derrière. D'ailleurs celle-ci exprime son mécontentement :
– Pourquoi Tim il s'en va ? Moi je voulais qui reste.
– Ma chérie, il faut bien qu'il s'en aille un jour.
– Mais moi je veux pas.
– Allez, va faire un bisou à ton copain et Antoine. Normalement on va se revoir.
Elle fait un bisou aux deux garçons. On se fait mutuellement nos au revoir et il passe le pas de ma porte.

Une fois le bruit de la porte claquée et ma fille retournée dans sa chambre, je suis de nouveau seul. Ça fait mal. Pendant un moment j'avais oublié cette solitude qui me pèse sur le cœur. Je me souvenais pas que ça faisait aussi mal que ça. Mais après deux jours seulement je ne sais plus du tout gérer. J'ai besoin de lui moi aussi.  Il était mon anesthésiant contre tout le mal qui moi aussi me ronge mon cœur. Je pense que les sentiments dont je parlais sont bien plus forts que je ne le pensais. Je suis encore plus grave que je le pensais aussi. Il va peut-être falloir que je lui fasse confiance. Pourquoi est-ce si dur ?

Adoption tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant