moi aussi, Hermione

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Hey! Je vous souhaite, avec un peu d'avance, une joyeuse Saint Valentin! Même au célibataire...

Hermione poussa un léger soupire. Il n'y avait plu personne dans l'appartement, tout était calme, contrairement aux pensées qui se bousculaient dans sa tête. Drago était parti, et elle était partagée entre l'envie d'être seule pour réfléchir et la peur de ne plus être protégée. Elle ferma la porte d'entrée de leur appartement à clé, sachant que son compagnon de chambre avait pris son jeu. Elle mit sa crème, prit son médicament et monta à l'étage. Elle voulut prendre un bain mais l'idée de se retrouver nue, exposée à tout danger lui était insupportable, même si elle savait qu'elle était seule. Elle opta pour une douche rapide, et un mal de tête l'envahit. Elle ne savait même pas si elle était en état de retourner en cours, physiquement comme moralement. Elle se dit qu'elle pouvait bien s'accorder un ou deux jours de repos, vue son avance sur les autres. Elle se mit dans son lit mais ne trouva pas le sommeil. Elle avait beau se tourner et se retourner, dès qu'elle fermait les yeux, elle revoyait les images de son agression. Elle voulut descendre pour aller boire quelque chose de chaud et peut être prendre un somnifère, mais en sortant de sa chambre elle tomba sur un sweat de son homologue plié devant la chambre de celui-ci. Il venait probablement du linge sale que les elfes de maison lavaient et repassaient. Elle hésita quelques secondes, puis le ramassa. Elle le porta à son nez et huma l'odeur. Même lavé, une forte odeur d'eau de Cologne avec quelques notes de pommes vertes s'en dégageait. Un sentiment de bien-être et de sérénité envahit la jeune fille, qui sentit instinctivement la fatigue l'envahir. Elle enfila le pull et se sentit protégée et en sécurité. Elle retourna dans sa chambre, ferma tout de même sa porte à clé et se recoucha. Après quelques instants, elle tomba dans un sommeil agité.

Après avoir soupé avec Blaise et passé un peu de temps avec ses quelques amis restants dans la salle commune de Serpentard, Drago avait pris le chemin de son dortoir pour rentrer. Il repensa à la discussion qu'il venait d'avoir avec ses amis. Tous lui avaient dit qu'une rumeur s'était répandu comme quoi il aurait sauvé Granger d'anciens mangemorts venus la tuer, et que depuis il prenait soin d'elle. Et en effet, il avait remarqué que les regards que les autres posaient sur lui étaient moins austères, presque amicaux. Presque. Il avait raconté ce qu'il s'était vraiment passé à ses amis, qui lui avaient assuré que c'était une action, certes différente de ce qu'il faisait d'habitude, mais qu'ils trouvaient louable et qui le rendaient vraiment compatissant et humain. Lui qui s'attendait à des reproches comme quoi il avait aidé une griffondor, sang-de-bourbe et ami avec l'insupportable saint-Potter, il avait été agréablement surpris. Il sourit. La vie lui offrait enfin une occasion de se racheter. Une fois que Granger sera guérie, lui sera vu comme une personne gentille et équilibrée, et ils pourront tout deux oublier leur passer. Peut-être même pourront-ils être amis, et se voir de temps en temps pour parler de leurs anciennes querelles puériles. Il appuya sur la poignée mais trouva la porte fermée. Bien sûr, après ça, elle ne va pas laisser les portes grandes ouvertes se dit-il. Il sortit ses clés et ouvrit la porte. A peine l'eût-il fermée qu'il entendit un cri à lui glacer le sang, un cri de pure terreur. Il se précipita à l'étage et détermina la source du cri comme la chambre d'Hermione. Il voulut entrer mais trouva la porte bloquée. Et bien évidemment cette fois il n'avait pas les clés. Il réfléchit quelques instants mais un nouveau cri retentit, encore pire que le premier. Il cessa de réfléchir et décida d'enfoncer la porte. Un premier coup d'épaule, puis un deuxième et un troisième. Grâce à ses entrainements de quidditch, il réussit à défoncer la porte au bout du 5 ème coup. Il trouva la jeune sorcière entrain de se tortiller dans son lit. Des gouttes de sueur perlaient sur son front et ses traits étaient tirés dans une expression de pure terreur. Elle gémissait et Drago comprit qu'elle revivait son traumatisme. Il remarqua aussi qu'elle portait un de ses sweat, mais n'y preta pas plus d'importance. Il s'approcha du lit et déposa une main sur l'épaule de la sorcière. Celle-ci se débattit de plus belle.

L'agression Où les histoires vivent. Découvrez maintenant