L'agression

un protecteur, rien de plus

Drago entendit une porte se refermer, ce qui le tira de son léger sommeil. Son bras, dans un geste que lui-même ne comprit pas, se tendit et retomba sur la partie du lit vide, mais encore imprégnée d'une odeur féminine. Il poussa un grognement et ouvrit doucement les yeux. Il se tourna vers l'endroit où son bras avait atterri et réalisa que c'est l'endroit où se trouvait Hermione peu de temps auparavant. Il soupira. Cette fille lui faisait vraiment perdre la tête. Il regarda l'heure : son réveil allait sonner. Il le désactiva et sortit de son lit. C'est à ce moment qu'il réalisa. Il venait de dormir coller à son ancienne pire ennemie qui venait de se faire agresser... en boxer. Il secoua la tête. Il avait vraiment un problème. Il réfléchit à ce qui s'était passé la veille. Il ne regrettait pas d'avoir laissé son homologue dormir avec lui, il avait même par il ne sait quel miracle pu s'endormir alors que quelques minutes avant il avait été victime d'insomnie. Cependant, il se promit de ne plus le refaire. Cette histoire allait trop loin. Ce n'était pas ce qu'il avait prévu. Il voulait certes aider et être présent pour sa nouvelle... alliée, mais certainement pas entamé une relation amicale, et encore moins plus que ça. Non, il devait être clair avec elle : il allait la protéger, mais pas être son ami. Il serait son protecteur, rien de plus. Comme ça elle pourrait reprendre sa vie, et lui aurait appris la compassion et serait en mesure de recommencer à être peut-être pas apprécié, mais accepter dans la société future. Voilà, c'était exactement ceux à quoi ils devaient s'en tenir, et si elle était triste, et bien elle allait devoir faire avec. Il se dirigea vers la salle de bain, prit une douche et s'habilla pour aller en classe. Il descendit et aperçut sa colocataire, assise sur un canapé, face à la cheminée allumée, les yeux dans le vide, un cookie à moitié mangé dans la main. Le bruit de pas dans les escaliers la sortit de sa stupeur et leurs regards se croisèrent. Drago sentit immédiatement une vague de chaleur se répandre dans son corps. « Et merde » pensa-t-il. Se montrer franc et autoritaire allait finalement être plus compliqué que prévu. A commencer par lui demander de lui rendre le pull qu'elle avait sur le dos. Il toussota.

-Bonjour.

-Bonjour, répondit-elle, un demi-sourire sur les lèvres.

-Tu... tu ne comptes pas prendre ton petit-déjeuner dans la Grande salle ?

-Je... je ne pense pas que ce soit une bonne idée... tous ces regards sur moi, et savoir que deux d'entre eux sont certainement ceux de mes agresseurs...

-Tu sais, je n'ai pas envie de t'obliger à quoique ce soit, répondit-il en s'asseyant à ses côtés et en lui prenant un de ses cookies, mais si tu ne t'obliges pas à sortir de la bulle que tu es entrain de créer autour de toi, tu n'arriveras jamais à tourner la page, et tu passeras à côté de pleins de choses.

Il mordit dans la pâtisserie.

-Je pense que tu devrais aller rejoindre tes amis pour manger. Poursuivit-il. Et aller en cours aussi.

Elle sourit.

-Très bon moyen de détourner mon attention du fait que tu viens de me voler un cookie...

-C'est moi qui te les ais apporté je te signale, dit-il d'un air faussement offusqué.

-... mais tu as raison. Je vais suivre ton conseil.

Elle se leva.

-Est-ce que tu... tu peux m'attendre pour faire le chemin avec moi ? Après, promis, je te laisse tranquille jusqu'à ce soir ?

Il allait lui proposer de manger avec lui et son groupe d'ami si elle voulait, mais se retint. Il devait garder en tête ce qu'il s'était dit le matin même : un protecteur, rien de plus. L'accompagner jusqu'à la Grande Salle, oui, mais rien de plus. Et il se dit qu'elle avait dû elle-même le comprendre et l'accepter, puisqu'elle ne lui avait rien demander de plus.