Le Garçon Solitaire T1 [Terminée]

CHAPITRE 26 - CORY

Aujourd'hui c'est jour de match. La demi-finale du championnat. Nora nous a fait bosser comme des dingues cette semaine, mais ce n'est pas vain, car la chorégraphie pour le début du match est géniale.

Ça fait presque un mois que Dayron et moi c'est officiel, on ne montre pas notre amour à tout le monde, mais quelques baisers volés et des mots doux et je suis aux anges. Mais bien sûr rien n'est tout rose. Quelques élèves n'osent pas me regarder et change même de direction quand ils me voient arriver, mais ça je peux m'y faire. Beaucoup par contre me regarde de haut en bas se demandant sûrement qu'est-ce qu'il me prend d'être avec lui, j'en ai entendu qu'ils disaient que Dayron devait sûrement me forcer parce que "quelle fille sainte d'esprits se mettrait en couple, avec le loup solitaire du bahut" ou "le gars chelou" ou encore "l'assassin". Comment vous dire que mon poing me démange comme jamais. J'ai juste envie de les envoyer se faire foutre. Mais Dayron ne veut pas, il m'a dit de ne pas rentrer dans leurs jeux, mais du coup il se fait discret et garde ces distances au lycée. Se qui met insupportable. Mais un jour je vais craqué c'est sûr, et se jour là, va arrivé plus vite que prévu.

— Cory, réveille-toi ! C'est sur le terrain que ça se passe.

— Oui pardon.

Nora est surexcitée et moi pas assez. Je n'ai pas vu Dayron de la journée. Heureusement Connor ne m'a pas lâché lui aujourd'hui. En parlant du loup, je le vois dans les gradins me faire de grand signe en souriant. Je lui souris en retour. Je suis heureuse que mon ami aille mieux depuis le soir où je l'ai récupéré à côté de ce Starbucks. Tout comme notre cher Tyron, qui d'ailleurs à mon avis est la meilleure raison pour que Connor se déplace jusqu'ici.

Le public nous siffle et nous applaudit, et maintenant le terrain revient aux garçons. Les gents cris, tape des pieds et des mains dans les gradins pour les accueillir. Mon beau numéro douze me fait un clin d'il en passant et mon cur accélère. Je ne pourrais jamais me faire à cette sensation qu'il me procure. J'adore le voir sur le terrain. Les minutes passent et on prend de l'avance. L'équipe adverse n'a pas une bonne défense et du coup nous joueurs peuvent passé sans soucis.

On est au milieu du match et c'est la mi-temps. Je me dirige vers le banc et bois dans ma bouteille d'eau. On me bouscule et je me renverse tout sur mon uniforme.

— Hé, tu pourrais faire attention ! Je dis à la fille qui m'a bousculé.

Sandy, une cheer. On ne s'est jamais trop parlé, mais apparemment ce nest pas la plus sympa du groupe.

— Je me suis dit qu'un peu d'eau pourrait te remettre les idées en place.

— Pardon ?!

— Oui, parce que pour sortie avec un taré comme Dayron Mcstorn, c'est que tu dois avoir un problème là-haut.

— Je nai aucun problème. Toi par contre tu risques d'en avoir un gros si tu ne la fermes pas tout de suite.

— Ho, tu vas faire quoi ? Ton copain ta donné le goût du meurtre ?

— Non, par contre il m'a appris ça.

Et je lui mets mon plus beau coup de poing dans la mâchoire. Elle perd l'équilibre sous mon coup, mais reste debout et me saute dessus. On tombe par terre toutes les deux, elle me tire les cheveux et me griffe comme la vraie pouffiasse qu'elle est. Je me débats et lui met un coup dans les côtes et la retourne. Je nai pas le temps de lui mètre un autre coup qu'on nous sépare. Tout le gymnase nous regarde. Molly me retient pour pas que je lui ressauter dessus. Le directeur arrive et nous lance des regards plus que noir, avant de nous faire sortir du gymnase. Le match reprend dans trente secondes, mais avec deux cheer en moins. Dayron me regarde sortir sans comprendre et inquiet. Je lui fais signe que tout va bien et je sors sans un mot.

*

Bordel, je ne suis pas très fière de moi, mais ce que ça fais du bien.

Je marche dans la nuit noire de Santa Monica pour rentrer chez moi, pas envie d'attendre la fin du match. Et aucune envie d'entendre mon père ou Dayron me faire la leçon. Cette nuit est assez fraiche et comme une conne je nai pas pensé a prendre de veste, en même temps ce nétait pas prévu que je rentre à pied, mais bon.

Cette Sandi de malheur ! Elle m'a bien marqué cette salope. J'ai la joue et mon cou qui pique à cause de ses ongles de sorcière et j'ai l'impression d'avoir un cur dans la tête tellement elle a tiré sur mes cheveux. Si elle voulait ma coiffure, j'aurais put lui donné le numéro de mon coiffeur pas besoin de m'arracher les tifs.

À fond dans mes pensé, je pousse un cri quand on me tire dans une ruelle, une main se plaque sur ma bouche et je me débats pour me retirer. C'est quoi ce bordel encore ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je crie et me débats comme une folle, mais rien na faire. Alors j'arrête espérant m'en sortir sans être violé ou tué dans cette ruelle.

— Ça y est tu es calmé, alors maintenant tu vas bien m'écouter.

Cette voix, je l'ai déjà entendue. Je prends le temps d'observer la personne en face de moi, elle sort sa capuche qui cache son visage. J'hallucine ! Qu'est-ce qu'elles ont avec moi les pouffiasses ce soir ?! La fille aux cheveux noirs, lex-plan cul à Dayron.

— Qu'est-ce que tu me veux ?! Je lance sévèrement, quand elle enlève sa main.

— Dayron.

— J'aurais dû m'en douter... Alors, écoute-moi...

— Non ! C'est toi qui vas m'écouter ! Dayron et moi, c'est une évidence. JE suis la femme qu'il lui faut. Qu'est-ce que tu lui apportes toi ? Tu n'es qu'une gamine.

— Ce nest pas ce qu'il dit, quand je m'occupe de lui.

Elle serre les dents, et je souris pour la provoquer.

— Ça va être simple. Tu vas le quitter et ne plus jamais le revoir, compris ?

Je la regarde, comme si c'était une vraie blague.

— Et pourquoi je ferais ça ?

— Je connais très bien la situation de Dayron, des dettes qu'ils n'arrivent pas à rembourser, une famille à nourrir. Et c'est grâce aux courses de moto qu'il arrive à s'en sortir un minimum. Mish, le gars qui organise les courses de moto, c'est mon frère, un seul mot de ma part et s'en est fini pour ton copain et sa petite famille. Donc a toi de choisir, et je te préviens je sais tout.

Sur ces derniers mot elle s'en va, me laissant là, seule et au bord des larmes.

Mais qu'est-ce que je vais faire ?