CHAPITRE 20 - DAYRON

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J'ai réussi. Dans deux jours je dois donner l'argent pour la maison, et j'ai tout ce qu'il me manquait. On va pouvoir garder la maison. Je suis tellement soulagé. Un problème en moins.

J'arrive dans le salon avec la boite ou je range l'argent, ma mère est là à regarder la télé. Je m'assois à côté d'elle et pose la boite sur la table basse devant elle.

— Dayron ? Qu'est-ce que c'est ?

— L'argent pour la maison.

— Quoi ? Mais comment ?

— Ça n'a pas d'importance. On a l'argent, tu n'as même pas besoin d'en sortir de ton salaire.

— Qu'est-ce tu as fait Dayron ?

— Ne t'en préoccupe pas, mamà. On a l'argent c'est tous se qui compte.

Mijo, merci. Les larmes aux yeux elle me serre dans ces bras. Je suis désolé, pour tout, tu sais. Je sais que ce nest pas facile pour toi.

— Non, ça va mamá. T'en fais pas pour moi. Elle embrasse ma joue.

— Tu as grandi tellement vite. Et c'est de ma faute, je me suis trop reposé sur toi.

— Je suis l'homme de la maison, je dois prendre soin de vous. C'est ce qu'ils auraient voulu. Tous les deux.

*

— Ça y est, j'ai pu réunir tout l'argent. Je dis assis sur les gradins, une cigarette entre les lèvres.

— Quoi ?! Mais c'est génial !! Hurle ma muñeca, plus surexcité que moi elle arrête ses étirements et vient me prendre dans ses bras. Ça veut dire que tu peux arrêter, cette histoire d'escorte boy !

— Cory... Sa joie disparaît en voyant mon regard.

— Tu vas arrêter Dayron ?

— Je...je peux pas Cory. Si j'arrête, ça va recommencer, on va s'endetter et il va falloir que je recommence ou faire pire.

— Laisse-moi t'aider. Tu n'as pas obligé de faire ça.

— Non. C'est mon problème, ma famille, ma responsabilité.

— Mais tu pourrais trouver un travail. Un vrai travail. S'il te plaît, Dayron. Tu pourrais faire quelque chose qu'il te plaît.

— Les gents comme moi ne peuvent pas faire ce qu'il leur plait...

— Bien sûr que si, il te suffit d'y croire.

— Y croire ne fait pas tout.

— Non, mais cela y fait beaucoup. Si tu y crois et que tu t'en donnes les moyens, tu as plus de chance de réussir, que si tu abandonnes sans même avoir essayé.

Je la regarde. Je l'observe. Son froncement de sourcils, et son regard montrent clairement qu'elle est en colère. Mais malgré ça je ne peux m'empêcher de la trouver mignonne.

— Qu'est-ce qu'il te fait sourire ?

Je pose mon doigt sur le pli entre ses sourcils et le fais glissé jusqu'à son nez, puis le pose sur sa joue.

— Cet air de miss en colère te rend très mignonne.

— Ce n'est pas le bute...

— Et pourtant tu l'es.

— Dayron, tu changes de sujet là !

Je soupire et retire ma main en tirant une nouvelle taffe sur ma cigarette.

— J'adore ton optimisme. J'aime que tu voies tout d'un il positif. J'admire ça en toi. Mais la vie n'est pas toute rose, muñeca.

— Je le sais bien ça. Mais il faut vivre quand même. Alors, dis-moi ce que tu aimes.

Le Garçon Solitaire T1 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant