CHAPITRE 8 - DAYRON

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  Ça fait dix minutes que je suis assis sur ma moto, devant le lycée, à attendre. Quoi exactement ? Je ne sais pas.
  Puis je la vois, je la suis des yeux jusqu'à qu'elle passe le portail du lycée. C'est elle que j'attendais. J'ai pensé à elle toutes les vacances, et ça me met hors de moi. Pourquoi, elle est toujours là ? 3 ans que je fais tout pour avoir le minimum de contacts avec les autres. Et elle arrive, et chamboule tout. Je ne veux pas d'amis, même pas de simples connaissances !
  J'entre dans le lycée, en essayant de ne pas y penser. La sonnerie retentit, je pars à mon cours.

*

  Je suis assis en train de mangé tranquillement. Aujourdhui personne ne vient m'en merder. Je vois passer London Delvat et, par pur reflex, je regarde derrière lui. Elle le suit de loin, je la regarde avancer, mais elle me paraît bizarre. Qu'est-ce qu'elle fait ? Pourquoi elle s'arrête en plein milieu du self ? Elle tourne la tête et je tombe dans ces yeux. La souffrance que je vois me fait paniquer. Putain ! Je me lève vite.
— Cory !! Je crie en courant vers elle, mais pas assez vite.
  Sa tête heurte le sol, et je vois déjà le sang coulé. Je m'accroupis près d'elle, elle est autant brulante que la dernière fois que je l'ai touché.

  Mais qu'est-ce qu'il t'arrive Cory ?

  Je ne réfléchis plus, et la soulève pour l'amène à l'infirmerie. Je fais en sorte que sa tête soit calée contre mon torse. Quand je me relève, je remarque quune émeute s'est formée autour de nous. J'allais crier, mais quelqu'un le fait à ma place.
— Putain ! Dégager le passage y'a rien à voir !! London Delvat, me suis jusqu'à l'infirmerie, en criant sur tout ce qui me bloque le chemin.
— Madame Finlee !
  L'infirmière se retourne vers nous alors qu'elle était occupée avec un élève.

— Mon Dieu, posé là sur le lit là !
  Je la pose doucement, et me recule. Madame Finlee regarde sa tête.
— Il faut appeler les urgences elle besoin de points et je n'ai pas le matériel nécessaire.
— J'appelle son père. Dis London alors que l'infirmière appelle les urgences.
  Bon, je crois que je peux m'en aller. Je regarde Cory une dernière fois. J'espère que ça va aller. Je tourne les talons et sors de l'infirmerie.
  Je marche dans le couloir en direction de mon prochain cours.
— Mcstorn ! London court pour me rattraper. Attends. Il est face à moi essoufflé. Merci. Merci vraiment. Tu sais, Cory t'apprécie beaucoup.
— Ça m'étonnerait.
— Si je te jure. Elle me l'a dit, et j'ai étais méfiant envers toi, mais si Cory t'aime bien c'est qu'il doit avoir une raison. Alors je me disais... Ça ne te dirait pas de venir manger avec nous de temps en temps ou juste...
— Non, très peu pour moi. Je suis un loup solitaire, et ça ne me dérange pas.
— Hum, d'accord. Je repars, sans rien dire d'autre. Mais j'en ai quand même pas fini avec toi Mcstorn ! Il crie alors que je suis déjà loin.
  Je lève la main, sans me retourner pour lui dire au revoir, tout en continuant d'avancer.

*

  Enfin à la maison ! Depuis ce midi je n'ai pas arrêté de penser à Cory. Est-ce qu'elle va bien ? Elle sest réveillée ? Je ne sais rien, et ça m'énerve.
— Dayron, tu ne m'as pas dit que tu avais sauvé une fille au lycée ! Me dit ma sur.
— Je n'ai sauvé personne et comment tu sais ça ?
— Ho tu sais, la sur de Bryan lui a dit ce qui c'était passer puis d'une bouche a une autre, enfin voilà quoi. Donc, explique.
— Il n'y a rien à expliquer.
— Pourtant ils ont n'ont déjà fait un titre. "Dayron Mcstorn, le loup solitaire, sauve la nouvelle t-elle un héros !"
— Je ne suis pas un héros, je n'ai fait qu'emmener cette fille à l'infirmerie.
— Cette fille ?
— Quoi encore ?
— Ben tu dis cette fille comme si tu ne la connaissais pas, que tu ne l'apprécier pas...
— Et c'est le cas ! Elle commence à m'énerver.
— Faux ! Ça aurait étais le cas, tu ne te seras pas donné tant de mal et tu serais pas en train de tourné en rond dans la maison. Cette fille, c'était Cory, celle qui est venue l'autre jour.
Por dios, mais qu'est-ce que tu cherches à faire !?
— À te faire ouvrir les yeux ! Tu apprécies cette fille Dayron, arrête de te mètre des barrières !
— Tu dis n'importe quoi. Je lance en partant.
— Pourquoi tu pars alors ?
— Parce que tu me saoules.
— Encore faux. Tu sais que j'ai raison, mais tu ne veux pas l'avouer. Tu ne veux même pas te l'avouer à toi même. Elle me suit jusqu'à ma chambre, mais je ferme la porte avant qu'elle entre. Malheureusement ça ne l'arrête pas.
— Dayron...dit-elle plus calmement. Tu sais j'ai remarqué que tu n'avais plus d'amis, que tu faisais en sorte que personne ne s'approche de trop près de toi. Et je sais pourquoi tu fais ça. Mais tu ne penses pas que tu devrais lâcher prise ? Tu as le droit d'être heureux...
— Tu ne sais pas de quoi tu parles. Dis-je en ouvrant la porte.
— Ils n'auraient jamais voulais ça. Ni papa ni Jacob.
— Qu'est-ce que tu...
— Mais qu'est-ce que vous faites ? Je regarde Hope qui nous regarde à tour de rôle. Pourquoi vous vous criez dessus ?
— Ce n'est rien Hope.
— Ouais, ce n'est rien. Viens on va laisser Dayron un peut tranquille.
  Tam prend Hope dans ces bras, et je referme la porte, avant de me laissait tomber sur mon lit. Elle ne mavait jamais parlé d'eux. Moi non plus d'ailleurs. On nen parle pas, on pense que ça va disparaître si on y pense plus. Mais ce n'est pas le cas. On devrait peut-être y faire face. Je devrais y faire face.
  Sans savoir comment, je me retrouve devant cette porte que je n'ai pas ouverte depuis trop longtemps maintenant. Ma main sur la poignée, je prends une grande inspiration et me lance. Rien na changé. Tout est en place. Comme s'il était toujours là.
  Je fais le tour de sa chambre. Les posters des plus grands basketteurs sont accrochés partout sur ses mûrs. Son ballon de basket est posé sur son lit. Son panier accroché à haut de son lit.

Le Garçon Solitaire T1 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant