Le Garçon Solitaire T1 [Terminée]

CHAPITRE 4 - DAYRON

  Putain ! Pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur elle ?! Sur tous les élèves de la classe, il a fallu que ce soit elle. Et moi, je n'ai aucune envie de faire cet exposé à la con et encore moins en binôme. Surtout avec ce binôme.
Et depuis quand on me parle comme ça, ça aurait étais un autre élève même pas il se serait approché, il aurait fait son exposé de merde et basta.
  Je roule jusqu'au collège récupérer ma charmante sœur. Arrivé devant je descends de ma moto ne voyant pas Tammy. Mais où elle est ? Je sors mon téléphone pour l'appeler, quand je la vois dans un coin avec un garçon en train de fourrer sa langue dans sa bouche. Putain, déjà que je ne suis pas d'humeur là ! Je marche rapidement vers eux et tire ce gamin en arrière.
— Dayron
— Toi, tu vas remballer ta langue si tu ne veux pas que je te la coupe et t'as plus intérêt à la ressortir ! ¿Entendido? Le gamin secoue la tête apeurée.
— Dayron, laisse-le ! s'énerve ma sœur.
— Toi, ferme là ! Et toi déguerpis et vite avant que mon poing en fasse des siennes. Le gosse s'en va plus vite que son ombre.
— Putain ! Pourquoi t'as fait ça ?
— Parce que tu es ma petite sœur et que je ne suis pas du tout d'accord à ce que des p'tits cons fourre sa langue dans ta bouche. Maintenant, tu montes sur cette moto.
  Arrivée à la maison, Tammy monte directe dans sa chambre très énervée. Et beh elle peut l'être, je nen ai rien à foutre. Personne ne touche à ma sœur et encore moins de cette manière.
— Dayron, qu'est-ce que tu as fait encore ? M'interroge ma mère en sortant de la cuisine.
— Rien de grave, elle s'en remettra.
   Ma mère soupire avant de reposer son torchon sur son épaule et essuie ses mains sur son tablier tout en repartant vers la cuisine.
Je m'installe sur le canapé, zappant les chaînes.
— Ho ! tu peux laisser, j'adore. Je regarde Hope, qui s'est installée à côté de moi, d'un regard qui veut dire "tu te fous de moi", mais elle me fait son plus beau sourire, me suppliant de laisser. Je lève les yeux au ciel et lâche la télécommande, vaincue. Elle pousse un petit cri et s'allonge m'étant ses pieds sur mes cuisses.
— Faut pas exagérer, nimbus.
   Je pousse ses pieds hors de mes cuisses, et mets les miens le long du canapé. Hope grogne, mais prend un coussin et pose sa tête sur mon cul.
On reste comme ça a regardé son film, jusqu'à que je m'endorme, quand Belle apprend à lire à la Bête.

*
  Je me réveille, quand j'entends mon téléphone sonné. Je décroche.
— Allô ?
— Dayron, ça te dit de me rejoindre chez Simon. On va boire quelques verres. Dis Neals.
  Je réfléchis et me dis que oui, j'ai besoin d'un verre, mais j'ai surtout besoin de me vider si vous voyez ce que je veux dire. Chez Simon, c'est un bar, le Full. Simon, c'est le gérant et on le connaît bien.
— Ouais, je prends une douche et j'arrive.
  Je raccroche puis me lève, mais sans comprendre ce qui se passe, mon pied se bloque quand j'avance et je tombe dans une chute phénoménale. Putain ! Je regarde mes pieds et vois mes lacets attachés entre eux. Je vais la tuer.
— TAMMY !!!
— Quoi ? dit-elle en descendant comme si elle navait rien fait.
— Je vais te tuer. Dis-je en me battant avec mes lacets que je n'arrive pas à défaire.
— Faudrait déjà que tu arrives à marcher sans tomber.
   Je lui lance le regard le plus noir et quitte mes chaussures, elle lâche un petit cri avant de ce mètre à courir. Je cours derrière elle, mais elle s'enferme dans sa chambre avant que je puisse l'attraper.
— Ouvre la porte, Tam ! Je cris sachant qu'à cette heure si ma mère est au boulot.
— Non !
— Ouvre, je te dis !
— Et moi, je te dis non !
— Tu as de la chance que je dois partir, je te le dis.
— Ho ! oui ! quelle chance de plus voir ta gueule !
   Hope passe dans le couloir tranquille, un verre de lait dans les mains et me regarde, désespéré, en soupirant "ces gosses alors". Est-ce que vous trouvez ça normal que votre petite sur de 9 ans vous regarde en disant ce genre de choses ? Beh pas moi !

   Je descends rapidement, sur les nerfs, arriver en bas de l'escalier, mes yeux se posent sur une vieille photo de famille. Je m'énerve encore plus et sors en claquant la porte, après avoir remis mes chaussures.
   J'ai vraiment besoin d'un verre. Voir d'une bouteille.