CHAPITRE 27 - DAYRON

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Elle ne me répond pas. Pourquoi elle ne me répond pas ? Le match est fini depuis 15 minutes et depuis je n'arrête pas d'appeler Cory. Elle m'a envoyé un message comme quoi elle est rentrée à pied et ça m'inquiète. Mais qu'est-ce qu'il lui a pris ? Il pourrait ce passé n'importe quoi.

"Salut vous êtes bien sûr le répondeur de Cory Steel, suite a votre appel suivez ces instructions:

Si vous êtes une personne prise de tête: merci de raccrocher.

Si je vous dois de l'argent: veuillez rappeler le plus tard possible, merci.

Si vous êtes ma mère: Je te rappelle des que possible, ne remplit pas ma boite vocale.

Si vous êtes mon père: la même chose que pour ma mère.

Bip"

— Cory, ça fais vingt fois que je t'appelle et ta putain de messagerie ne m'indique pas se que je dois faire, alors si tu pourrais répondre ou me rappeler pour que j'arrête de m'inquiéter, ça serait bien ! Où je débarque chez toi.

Une fois que je raccroche je n'attends pas son appel et grimpe sur ma moto, direction les Steel. Sa chambre est allumée, comme toute la maison d'ailleurs. Je gare la moto dans une petite ruelle, derrière leur maison pour ne pas me faire repérer. Comme je l'ai déjà fait dans le passé je grimpe jusqu'à ça fenêtre et saute la rambarde de son balcon. Je la vois, là, assise sur son lit devant son téléphone. Elle se fout de ma gueule ?! Je toque, plus sévèrement que je l'aurais voulu, elle sursaute et vient m'ouvrir.

—Dayron ? Qu'est-ce que...

—Non ! Je me suis inquiété, je t'ai appelé des dizaines et des dizaines de fois sans réponse. Et quand je viens pour voir si tu es bien rentré tu es sur ton téléphone. Tu m'expliques pourquoi tu ne me réponds pas. Cory ! Je continue quand je vois qu'elle ne me répond pas.

Elle se ronge les ongles et fait les cent pas dans la pièce.

— Cory, arrête s'il te plait.

Je l'attrape par les épaules et lui lève la tête. Sa joue droite est griffée jusqu'à son cou. Je passe mes doigts doucement dessus, j'arrête quand je la vois grimacer. Ses yeux rouges et gonflés sont d'une tristesse bouleversante.

— Hé, qu'est-ce que tu as ?

— On ne va pas pouvoir continuer.

Je laisse tomber ma main le long de mon corps et recule d'un pas.

— Comment ça "on ne va pas pouvoir continuer" ?

— Je peut plus. Dit elle, en nous montrant elle et moi. Nous. C'est plus possible.

— Je...je ne comprends pas. Pourquoi ?

Je me passe les mains dans les cheveux. Je l'impression de manqué d'air, de ne plus pouvoir respiré. Il est en train de se passer quoi là ?

— J'en ai marre des insultes à longueur de journée. Je me suis battue ce soir, pour toi !

— Mais... tu m'as dit que tu ten foutais ! Je hausse le ton, complètement paniqué.

— C'est ce que je croyais aussi.

— Cory tu... bordel tu peux pas me faire ça ! Sans toi, je suis rien. Je vais sombrer, Cory.

— Je suis désolé.

— Non ! Non, Cory, tu as dit que tu m'aimais ! Je t'ai parlé de mon passé, de mes sentiments, tu es la seule personne que j'ai laissé m'approcher. Tu peut pas me laisser.

Je suis en train de perdre les pédales. Je sens ma vue se brouiller. Je ne pleure pas d'habitude. Je ne cours pas après les filles d'habitude. Ni après personne d'autre. Mais là, tout s'embrouille, j'ai l'impression de me perdre, tout redevient noir. La lumière n'est plus là. Le phare s'est éteint.

Le Garçon Solitaire T1 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant