Mista s'était pointé chez ce prof de fac présumé pédophile, comme lui avait ordonné Giorno.
- Pannacotta Fugo, ça te parle ?
L'homme était déjà en pleurs à ses pieds, avec un œil au beurre noir et une dent en moins. Mista n'avait pas de temps à perdre.
- Pannacotta ? pleurait le sexagénaire. C'est du passé ! J'ai déjà payé pour ça ! Ce petit monstre a engagé des gangsters pour me...
Il s'arrêta.
- Pour te ? demanda Mista en agitant impatiemment son flingue.
- Pour me châtrer ! éclata l'homme.
Il voulait se relever alors Mista lui mis un coup de pied.
- Montre.
- Vous êtes sérieux ?
- Crois moi que j'ai pas envie de voir ça, papy. Mais faut que je vérifie un truc. Allez, à poil, sauf si tu veux que je te tue avant.
Le professeur s'exécuta en tremblant et Mista eut sa réponse. Sticky Fingers était passé par là. Le vieux se rhabilla vite fait, pleurant de plus belle :
- Ma femme m'a quitté à cause de ce sale gosse, mes enfants ne veulent plus me parler !
- Alors pour équilibrer tu lui as piqué son devoir de droit.
- Ce n'est que justice... après tout le mal qu'il m'a fait.
- Parce que toi, bien sûr, tu lui as jamais fait de mal.
Une seconde la peur disparut dans les yeux de l'homme, remplacée par la fureur.
- Il m'a aguiché, ce petit dépravé ! Il me lançait des regards obscènes, assis entre ses deux parents, ce petit démon à tout calculé pour me séduire.
- Il devait avoir 13 ans max.
- Il était précoce. Oh croyez-moi, il était précoce.
Mista savait que Fugo avait un QI élevé mais précoce était le dernier mot qu'il aurait employé pour décrire l'ado qui se cachait derrière Bucciarati, derrière Narancia, qui avait mis des semaines avant d'oser lui faire un sourire. Il se força à rire pour ne pas montrer son malaise grandissant. Fugo, cette boule de stress qu'un rien mettait sur la défensive pour tout le reste de la journée, il aurait bien voulu le voir aguicher qui que ce soit.
L'homme reculait vers sa chambre, il s'y engouffra dès qu'il fut assez proche de la porte et s'enferma. Mista le suivait avec une lenteur calculée pour être intimidante. Le professeur n'avait nulle part où fuir. Mista prit le temps de réfléchir sur l'attitude à adopter. Il hésitait. Cet homme que Fugo accusait d'être un pédophile avait été castré par Sticky Fingers. Ça voulait dire deux choses : premièrement, les dires de Fugo étaient fondés, il n'aurait pas menti à Bucciarati. Deuxièmement, Bucciarati pour une raison ou pour une autre avait choisi d'épargner la vie de ce type. Pourquoi ? Il avait sûrement une raison. Peut-être que Mista devrait se fier à son ancien leader et l'épargner aussi ?
Pas vraiment décidé, Mista défonça la porte d'un coup de pied et entra. Ses doutes volèrent en éclat quand il vit la chambre. Barbabietola s'était recroquevillé par terre au pied de son lit, mais c'était le lit en question qui avait attiré l'attention du gangster. Un sentiment de familiarité qui lui fit froid dans le dos. Le couvre lit était violet, avec des losanges que Mista connaissait bien, pendant un an il les avait vu un paquet de nuits. Pas besoin d'être un fin psychologue pour comprendre pourquoi le motif du couvre-lit du prof pédophile de Fugo recouvrait Purple Haze. Et Mista péta les plombs.
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Purple Haze sur le parvis de San Giorgio Maggiore
FanfictionSpoilers Part 5. Purple Haze déteste Fugo. S'il ne l'a pas encore réduit en pièces, c'est parce qu'il obéit aux personnes à qui son manieur à donné sa confiance. Elles sont rares, la confiance de Fugo est dure à gagner. Ou : Au fil des années et des...