Pré-Au-Lard passant par les détraqueurs er maraudeurs

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Lorsque Harry ouvrit les yeux, il était entouré de blanc. Il mit quelques instants à comprendre où il était. L'infirmerie de Poudlard.
En un éclair, il se souvint de l'attaque injustifiée de l'Hippogriffe.
'Sale bête...'
Il s'en sortait avec un bras amoché. Heureusement, Madame Pomfresh ne tarda pas à lui remettre le bras en place sous les mots d'excuse d'un Hagrid traumatisé qui songeait déjà à sa lettre de démission.
- Calmez vous Hagrid, grogna Harry. Ce n'est pas de votre faute si il m'a attaqué.

L'agitation du géant l'agaçait plus que d'habitude.
- Allons Hagrid, sortez, ce garçon a besoin de repos et PAS DE MONDE DANS MON INFIRMERIE. MONSIEUR MALFOY, VEUILLEZ SORTIR IMMEDIATEMENT.
- Vous faites à vous seule plus de bruit qu'une classe de première année, répliqua le blond qui venait d'entrer. Quand au fait de sortir, je n'ai pas fait tout ce chemin depuis les cachots pour me faire jeter dehors. Comment va-t-il ?
- Il ira bien, si on le laisse se reposer.
Draco soupira mais abandonna. Le dragon qui leur servait d'infirmière était pire que sa mère...

- Ahaha !
Harry leva la tête de son bouquin pour regarder Draco, se demandant ce qu'avait encore le blond.
- Félicite moi, j'ai résolu le mystère Hippogriffe. Crois moi, il vaut mieux faire oublier cette histoire avant que quelqu'un ne se penche sérieusement sur les mœurs et antécédents de ces bestioles...
- Draco... Tu veux bien arrêter les détours ?
- L'Hippogriffe est par nature une bonne créature... blablabla... il accorde une grande importance à des choses telles que la politesse, la sincérité... Envers des Darkiels... - tu sais c'est quoi cette bestiole ?
- Oui ! Continue !
- Envers des Darkiels, il ne supporte pas la Magie noire et attaque instinctivement tout sorcier en ayant pratiqué dans les deux dernières heures.
- Je n'ai PAS fait de Magie noire depuis des lustres.
- Certes... Mais tu en es tellement imprégné qu'il a pu le sentir... J'en suis persuadé.
Harry réfléchit quelques secondes.
- Tu as raison Draco... Je n'ai pas intérêt à ce que quelqu'un se demande pourquoi Buck m'a attaqué. Je vais surveiller Granger...
Draco acquiesça et Harry s'affala un peu mieux sur le canapé vert de Leur chambre. Il était fatigué.

- J'adore Halloween.
Hermione donna un coup de coude à Ron qui bavassait depuis dix minutes tout seul en observant les décorations du château, qui étaient comme chaque année, très réussies.
- Ouais. C'est une fête géniale, dit Harry d'un ton totalement plat.

Les yeux dans le vide, il n'avait pas envie de songer à la signification de ce jour pour lui. Ce jour où ses parents biologiques étaient morts, le jour où treize ans plus tôt, il avait hérité de cette cicatrice... Le jour qui avait fait de sa vie tour à tour un enfer, un paradis et un nouvel enfer, cette fois teinté de rires et d'espoir. Un monde presque normal quoi.
- Géniale..., murmura le brun.
- Désolé, Harry, je me suis laissé emporter.
- Laisse tomber.
Ca ne valait pas la peine de s'attarder là dessus.
- Harry, je...
- Ron. Oublie ça, tu veux ? Va t'amuser, je crois que je vais aller rejoindre Draco. A plus tard.

Il prit le premier couloir à gauche. D'où il était, il pouvait entendre les reproches d'Hermione.
- Et bien, bravo ! Tu es un vrai boulet Ronald Weasley ! Ca t'arrive de te servir de ta matière grise avant de parler ? Tu sais très bien qu'Halloween est toujours difficile pour Harry !
- Mais, Hermione...
- Pas de mais ! Allez on y va. Et si je t'entends prononcer encore une parole non réfléchie, je te jette un sort.
Harry prit mentalement note de compter les sorts qu'Hermione devrait lancer au rouquin. Un Weasley ne pouvait pas parler après avoir réfléchi. Physiquement, existenciellement impossible.

Mais c'est avec un gout de cendre dans la bouche qu'il rejoignit Draco quelques minutes plus tard. Heureusement, le banquet et le concert la dissipèrent et il se retrouva à s'amuser comme n'importe quel élève de Poudlard ce jour là.
- Y a pas à dire, Weasley est vraiment un boulet.
Harry haussa les épaules. La réaction du blond aux paroles du rouquin n'était guère surprenante. Et elle atténuait un peu l'amertume qui refusait de le quitter malgré la fête.
Halloween.
Ce qu'il pouvait détester cette fête.
Fête des monstres et des esprits... Des déguisements et des sucreries.
Il haïssait Halloween.
Il jeta un regard dégoûté à Dumbledore qui essayait des dents de vampire en proposant des bonbons au citron à qui en voulait, pendant que l'infirmière exceptionnellement présente morigénait le vieil homme au sujet des caries que pouvaient causer ces friandises diaboliques.
- Tu ferais mieux d'oublier tout ça et de te détendre un peu, déclara Draco en faisant un large sourire à une Serdaigle qui passait derrière eux.

In sanguine verita (Les liens du sang)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant