Vérités et mensonges

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Harry ne dit rien quand il vit Draco lui lâcher la main sans un mot et dire « qu'il avait des trucs à faire. » Pas dupe pour une Noise, Harry savait que le blond lui en voulait de tous les secrets cachés. Pour un Serpentard, comprendre et savoir étaient des choses essentielles.

- Oh mon dieu ! Potter ! cria le professeur de Métamorphoses.
Harry lui jeta un regard vide, tandis que les yeux de Minerva s'écarquillait.
- M-Miss Weasley ?
- Je crois qu'elle a besoin de repos, dit Harry d'un ton féroce.
- Bien sûr. Weasley, emmenez votre sœur à l'infirmerie. Potter... Suivez-moi, le directeur veut vous parler.
- Le directeur ? répéta Harry, craignant de comprendre.
- Oui... Le directeur Dumbledore est de retour à Poudlard, dit Minerva les yeux brillants.

Harry se tut alors qu'il achevait son récit trèèèèès romancé. Il expliqua comment sur les indices de Hagrid ils avaient trouvé Aragog – et l'avait bien regretté – établissant l'innocence du demi-géant. Il expliqua comment Ron avait trouvé le papier dans la main d'Hermione et que tout laissait à penser qu'il s'agissait d'un Basilic.

Enfin, il expliqua comment ils avaient deviné que les toilettes menaient à la Chambre. Comment il avait rencontré Riddle grâce d'abord au journal puis en chair et en os. Puis comment il avait appelé le Basilic. Et comment, grâce à Rhiannon, transformé en coq il avait pu le tuer. La mort du Basilic avait entraîné celle de Riddle. Il lui montra le journal calciné.

Il finit par se taire, ayant achevé le récit. Dumbledore ne pouvait que le croire, Harry le savait parfaitement. Puis, la porte s'ouvrit soudainement, sauvant Harry d'éventuelles questions du Directeur.
- Dumbledore.

Un Lucius Malfoy qui peinait à retrouver son sang froid se tenait sur le seuil de la porte du bureau directorial de l'école de Poudlard. Dobby l'accompagnait. Harry ne broncha pas en reconnaissant le petit Elfe. Tout prenait un sens à présent. C'était Lucius Malfoy qui dans la librairie avait donné à Ginny le journal de Riddle.
- Lucius.
- Ainsi, ce que j'avais entendu est vrai. Vous êtes de retour. De quel droit...?
Albus lui fit un gentil sourire tout en piochant dans un bol rempli de bonbons jaunes qui rappela à Harry un souvenir désopilant.
- Et bien... Il semble que après l'enlèvement de la jeune Weasley par le « monstre de la Chambre », les membres du conseil ont... paniqué. J'ai été pris dans une véritable nuée de hiboux me suppliant de revenir. Apparemment, ils avaient donné l'ordre de ma démission sur votre conseil très appuyé. Ils semblaient croire que vous étiez prêt à lancer des malédictions sur leurs familles s'ils ne s'exécutaient pas.
- Ridicule ! répliqua Lucius, les yeux brillants. J'imagine que puisque le grand Dumbledore est de retour, vous avez trouvé le coupable ?
- En effet, Lucius, en effet.
- Oh... Et qui était-ce ?
- Le même que la dernière fois. Sauf que Lord Voldemort a agi cette fois par le biais de ce journal. Qui lui avait appartenu dans sa jeunesse.
- Oh, je vois...
- Souhaitons que par la suite, ce genre de chose ne se reproduise pas. Nous avons pu constater les dégâts que les vieilles fournitures scolaires de Lord Voldemort peut provoquer dans des mains innocentes.
- En effet, souhaitons le.

Le silence revint et Lucius tourna ses yeux vers Harry qui ne l'avait pas lâché du regard.
- Et bien, pardonnez moi d'écourter une conversation aussi... passionnante mais je crois que j'ai à faire. Viens Dobby, partons d'ici.
Une fois Malfoy partit, Harry se tourna vers Dumbledore.
- Professeur, je peux récupérer le journal. Je crois qu'il est à Monsieur Malfoy.
- Fais donc, Harry, répondit Albus avec un sourire. Tu veux un bonbon au citron avant de partir ?
- Monsieur Malfoy !
Le blond se retourna.
- Potter ?
- Vous avez oublié cela dans le bureau de Dumbledore, dit Harry sans tenir compte des gestes de Dobby qui gesticulait à côté de Malfoy.
Il lui tendit le journal.
- Je ne vois pas de quoi vous parlez, Potter.
- Oh, je vous en prie. Vous ne vous souvenez pas de 'l'incident' de la librairie au début de l'année ? C'est là que vous avez glissé le journal dans les fournitures de Ginny Weasley. J'ai peur que ce journal ne soit guère plus utilisable, dit le garçon. Vous pouvez toujours le garder, ça vous fera un souvenir.
Lucius saisit le journal et grimaça de dégoût en y découvrant le cadeau de Harry.
- Ce n'est qu'un petit acompte. Il y a bien plus qui vous attend, autre part. Mais ce sera pour dans longtemps. J'imagine que vous savez que le transfert du souvenir n'est guère chose aisée. Il arrive parfois qu'on retrouve des choses perdues.

In sanguine verita (Les liens du sang)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant